Métaphore

Il fait froid dehors

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Légitimité

桜

C’est calme ici…

Non que j’aie envie d’arrêter d’écrire, mon relatif silence a d’autres raisons : techniquement parlant, mon temps libre s’est énormément amenuisé, et j’essaie de mettre plutôt l’accent sur ma vie hors-ligne. Parallèlement, n’ayant pas tellement entretenu l’outil, je ne réussis plus aujourd’hui à écrire un texte qui aurait les qualités littéraires suffisantes pour qu’il vaille à mon sens d’être offert à la lecture (par littéraires, j’entends au niveau de la syntaxe, des enchaînements, du développement et de la qualité de la langue, je n’aspire pas à plus).

Tu fais quoi dans la vie ?

Et c’est là qu’intervient l’autre catégorie, plus exécrable encore que les tenants du « Tu fais quoi dans vie? »: les adeptes du « Comment ça va ton boulot? » où, pire encore, du redouté « Comment ça AVANCE ton boulot? »
C'est la Gêne

Nous autres, mâles alpha de base, avons une propension à n'avoir sur la route l'impression d'avancer qu'en fonction de l'accélération, pas de la vitesse. C'est à ça que je pense quand il m'arrive (et oulah, ça m'est arrivé) qu'on me juge sur des comment ? tu n'as pas demandé de promotion ? ou quoi ? tu n'as toujours pas eu d'augmentation ? Hé, Bordeau Chesnel, hein ! Gardez vos valeurs à la con et laissez-moi garder les miennes.

La dernière personne qui a professé devant moi ce genre de valeurs est allée jusqu'au bout du concept : comme je répondais à sa réflexion sur le manque d'avancée de ma carrière à ce moment-là que je n'en avais un peu rien à carrer, étant bien là où j'étais, je l'ai entendu me sortir cette phrase extraordinaire :

Mais tu sais, Xavier, être bien, ce n'est pas un but dans la vie...

Euh... Si[1] ?

Notes

[1] Lu il y a quelques temps je ne sais où un article écrit par une ancienne infirmière en soins palliatifs, à propos des regrets récurrents à l'orée de la mort ; en tête, de choses comme J'ai trop travaillé, Je ne me suis pas assez occupé des gens que j'aimais / de moi.

Des nuages

Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.
Michel Audiard

About clouds

Il y a une petite phrase qui tourne beaucoup sur le Linternet ces derniers jours et qui dit You never know how strong you are until being strong is your only option. Bon, d'accord, on est dans la même cour de philosophie d'arrière-magasin que le fameux "ce qui ne vous tue pas, etc." mais en tant que fragile qui a vu un ou deux murs de très près, ça me parle un petit peu : j'ai traversé des situations qui, si elles m'avaient été présentées de manière hypothétique, m'auraient semblé insurmontables. Et dans la vraie vie, j'ai fait Terminator : tu crois qu'il est mort, mais en vrai, à l'arrière-plan, tu vois sa silhouette émerger des flammes.

Un regard vers l'extérieur

la fenêtre de ma chambre

J'ai l'impression de n'être capable de parler que de moi, pourtant c'est loin d'être le plus intéressant.

C'est pire pour l'écrit, et ça me fatigue. Voilà pour le relatif silence en ces pages : j'apprends l'autre. Mais je ne sais pas encore en parler.

(Je/moi/me... Voyez ?)

photo: 'la fenêtre de ma chambre', Malaisie, Décembre 2010 (série en cours.)

Casanier

Il y a quelques mois, j’étais en terrasse en train de boire un coup avec des copains bien. Dans la conversation, j’expliquais, comme je l’ai beaucoup fait ces trois dernières années qu’en me retrouvant célibataire, j’avais perdu mon démarreur, celle qui initiait les activités, et que rendu à moi-même, je me retrouvais casanier comme je l’ai toujours été. L’ami Biou (car c’était lui. Enfin, il n’était pas seul, forcément, suivez mon regard.) m’a alors expliqué que comme j’étais ce soir là en train de boire un coup à Metz alors que la veille j’avais quitté Bruxelles pour aller à une soirée à Paris, je rentrais assez peu dans sa définition de casanier.

Gamin !

Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adulte…

Brel

Ah ça oui, je suis très gamin. Ça m’a beaucoup été reproché. Nan parce que tu comprends, à mon âge, il faut quand même penser à être raisonnable, tu vois ?

Non, je ne vois pas bien. D’ailleurs, je n’ai jamais très bien vu. Ça veut dire quoi, d’ailleurs, être raisonnable ? Être sérieux ? Oh putain, jamais ! Moi, j’aime bien courir dans les flaques, j’aime bien tirer les couettes des filles, j’aime bien me coucher trop tard après avoir trop bu, j’aime bien claquer du fric pour acheter des conneries, j’aime bien regarder des dessins animés à la con.

Et j’ai comme l’impression que la raison qu’on essaie de me vendre (depuis tout petit) est la négation de tout ça : s’habiller proprement et marcher droit, montrer à la gent féminine qu’on est un éventuel futur père de famille responsable, se coucher à 23h parce que demain on travaille, se priver de mille petits plaisirs parce qu’on est économe (euh .. radin ?) et se débarrasser de sa télé pour montrer son indépendance d’esprit. Et tout ça me fait bien chier, parce qu’au final, ça donne quoi ? On ne s’amuse plus.

Papa

Dans quelques heures arriveront chez moi les gamins que je veux voler depuis des années, accompagnés de leur parents. Et j'ai en tête une réflexion sur le sujet qui me traîne depuis la dernière fois que je les ai vus (j'en profite parce que dans une semaine, ils m'auront sans doute tellement épuisé que j'aurai changé d'idée.)

J'ai eu envie d'avoir des enfants deux fois dans mon existence : d'abord après quelques années passées avec la première femme de ma vie, ensuite après quelques années passées avec la seconde. Pour moi, ça avait toujours été clair : il ne s'agissait absolument pas d'une envie d'enfants per se, mais d'une étape logique dans l'histoire d'amour ; je n'avais pas plus que ça envie de me reproduire, plutôt de reproduire la fille que j'aimais (d'ailleurs, je voulais des filles.)

C'est comme les cochons

Nous savons tous les deux / Que le monde sommeille / Par manque d'imprudence
Jacques Brel

J'ai acheté récemment une feuille de choux au prétexte qu'elle parlait de Brel. À ma décharge, je n'imaginais avant l'achat la "qualité" de la rédaction. Baste.

Hormis l'impression difficile à supporter que ces gens s'écoutent écrire, dès les cinq premières pages, on avait dit par trois fois que Brel haïssait les bourgeois. Il me semble que lorsqu'on se pique d'écrire sur un auteur, il pourrait être intéressant de le lire et de le comprendre.

Parce que déduire de l'écoute des Bourgeois qu'il n'aimait les bourgeois, c'est un raccourci rapide, facile et très énervant. Déduire le sens d'une chanson en en n'écoutant que le refrain, c'est de la paresse. J'accorde à tous le droit à être paresseux, mais merde, qu'on n'écrive pas dans les magazines en se donnant l'air de connaître son sujet !

Cette chanson n'a jamais tapé sur les bourgeois : elle tape sur l'embourgeoisement. Elle s'en prend à tous ces ceusses qui vont refaire le monde à vingt ans et qui un jour en ont trente.

J'ai déjà vu ça.

Peur du vide

Dans la salle d'attente
De la gare de Nantes
J'attends
Juste le retour du printemps.

Higelin

Aujourd'hui, c'est un double anniversaire : Celui de l'agression et celui de la rupture (en réalité quelques jours plus tard, mais quand elle a refusé de me voir ce jour là, sachant ce que ça représentait pour moi, j'ai compris.) Et forcément, ça n'est pas le jour de l'année où je me lève dans les meilleures dispositions.

C'est très particulier, ce qui m'arrive en ce moment. Particulier à mon échelle : Mon amour pour elle a rempli les sept dernières années de ma vie. Les neufs précédentes l'avaient été par ma première grande histoire et ses séquelles. Ça fait seize ans.

Depuis seize ans, je me suis regardé par les yeux des deux filles que j'ai vraiment aimées. J'ai fait mon possible pour être celui que je croyais qu'elles voulaient. Oh, ça ne veut pas dire me travestir ou me trahir, ça tient plus du maquillage : Montrer principalement les bons côtés, essayer de laisser dans le placard les morceaux dont on n'est pas fier. Et surtout, ne pas se regarder, mais essayer d'imaginer l'image qu'on va produire chez l'autre. Travailler à s'améliorer, mais en se disant Elle va aimer ça plutôt que Je me sens mieux.

Et puis c'est pratique, ça évite de se regarder soi-même. Parce que j'ai du mal à me cacher mes propres mauvais côtés, ils me sont douloureusement évidents. A un point tel que je me demande parfois si cette occasion de ne pas me regarder n'est pas une des raisons principales de ma façon de me donner à l'autre. En tous cas, ça m'a bien aidé ces seize dernières années à ne pas regarder en face de ce mec que je n'ai jamais aimé : celui que je voyais ou que j'imaginais dans les yeux de l'autre était beaucoup plus sympathique.

les promesses non tenues

Ma mésaventure de pizza n'a l'air de rien comme ça, mais elle participe beaucoup de la baisse de mon moral ces derniers jours : Des tas de petites emmerdes, pas des masses de petits plaisirs et surtout une promesse non tenue.

Je ne sais pas si vous vous souvenez de la fois où je n'ai pas reçu mon piano et du coup que ça a donné à mon moral dans les semaines qui ont suivi. Ça peut paraître idiot, mais il y a un fond là dessous. Un traumatisme d'enfance.

la gestion raisonnée du plaisir

J'ai une histoire à vous raconter. Je l'avais dans ma besace depuis un bout de temps, mais une enchianteresse m'a donné la pichenette qui me manquait pour commencer à en faire des mots. Attention, c'est une histoire vraie.

Prenons un garçon que nous appellerons Eusèbe, faute de mieux. Eusèbe est né dans une famille modeste, mais dure à la tâche. Ses parents lui ont enseigné les vraies valeurs et lui ont fait comprendre que le bonheur de sa vie future ne tenait qu'à lui. Eusèbe a bien compris et est devenu un élève modèle. Il ne jouait guère au ballon avec les copains, mais il était toujours dans les premiers de sa classe. À l'adolescence, il n'a guère perdu de temps à tourner autour des filles : il était un des meilleurs de sa classe. Arrivé au lycée, plutôt que d'aller fumer des pétards et se bourrer la gueule avec ses copains, il travaillait chez lui. Parce qu'il n'était pas un de ces élèves brillants sans le faire exprès : c'était un sacerdoce de chaque instant que de se maintenir parmi les meilleurs, il n'avait pas de temps à perdre en futilités, il s'occupait à se préparer une belle vie.

Parce qu'il avait décidé depuis longtemps de ce qu'il allait devenir : Comme dans les plus beaux rêves de ses parents, il serait médecin. Ça a représenté beaucoup de travail, beaucoup de sacrifices sociaux, de sacrifices financiers aussi, la moitié de sa scolarité a été axée vers ce but : devenir médecin. S'assurer une vie hors du besoin, une position enviable, qui en plus allait lui permettre de rattraper son retard abyssal en filles.

Le jour où il a eu tous ses diplômes, ça a été une fête dans la famille. Lui même avait du mal à imaginer ce qui l'attendait, il n'avait jamais rien fait d'autre jusque là que de bûcher dans l'attente de ce moment là, la délivrance allait enfin arriver, la vie allait enfin pouvoir commencer. Bon, il restait encore le service militaire (oui, ça date, mon histoire) mais même ça, c'était déjà presque une détente.

Eusèbe est mort d'un accident de la circulation pendant son service militaire.

Passionné ?

Complètement en dehors de cette analyse permanente qui est mon hobby préféré, j'ai écrit cette envie d'excès que je retrouve actuellement. Ça a fait réagir Mitternacht qui a promis dans les commentaires un texte sur le sujet. C'est fait, et ça parle d'un garçon passionné et d'une fille qui veut qu'on l'aime comme dans les films. J'ai bien essayé de le résumer pour les paresseux, mais il y avait peu de remplissage, alors je vous engage à le lire avant de passer à la suite (et les paresseux peuvent se rassurer, ce n'est pas bien long.)

Voilà, vous avez lu ? Je peux continuer ? Non, j'en vois encore un là qui a fait semblant. Tu ferais mieux d'y aller, sinon tu ne vas pas comprendre de quoi je parle. Oui, j'insiste, c'est pour ton bien.

C'est bon maintenant ?

Bon.

Cette histoire de place

J'ai la tête qui surchauffe depuis quelques mois : j'essaie d'appréhender mon état du moment, du coup je réfléchis tout seul dans mon coin, je réfléchis en parlant avec des amis, je réfléchis en écrivant ici, chaque verbalisation me permet de cerner un peu mieux ce qui m'arrive et donc comment je dois réagir pour ne pas aller plus mal.

Mais on n'a pas fait mieux que la psychothérapie pour se voir renvoyer les bonnes questions et faire des progrès brutaux : je pense que grâce à une question qui a été judicieusement choisie, j'ai fini par comprendre la raison principale de ma difficulté à gérer cette rupture.

J'veux d'l'amour

Putain, c'est quand même dur à écrire, ces mots là.

J'ai parlé il y a quelque temps du syndrome de l'imposteur. Il ne m'est apparu que récemment qu'il n'était pas limité à ma vie professionnelle : Je ne sais pas jusqu'où il peut s'étendre, ma seule certitude à ce stade de mes réflexions, c'est qu'il est bien présent dans ma vie amoureuse. ce Elle est trop bien pour moi, qui m'a été reproché lors de ma dernière relation mais qui est une vieille connaissance, cachait sans doute plus prosaïquement un Un jour, elle va se rendre compte que je ne suis pas aussi bien qu'elle l'a cru au départ.

Oui, l'idée est la même, il s'agit toujours de se déprécier, mais ça a quelque chose de plus vicieux. Hors le fait que la rupture semble entériner cette vision des choses, on comprend bien l'effet épée de Damoclès qui me fait merder complètement dès que j'ai l'impression qu'en face de moi il y a le moindre doute.

Jusqu'où vais-je devoir remonter pour comprendre l'origine de ce dysfonctionnement ? J'ai cru pendant des années qu'il fallait remonter à ma pré-adolescence, quand j'étais un gamin délicat plus copain avec les livres qu'avec les enfants de son age, partant cible idéale pour les petites brutes de l'école.

Motto #3 : Il est inutile de s'énerver

Il y a dix ans, lors d'une démarche administrative, j'avais vu scotchée sur un comptoir, attribuée au Dalaï Lama, la citation suivante :

Si vous êtes confronté à un problème grave, réfléchissez-y sérieusement. S'il y a une solution, il est inutile de s'énerver. S'il n'y en a pas, c'est d'ailleurs tout aussi inutile.

Motto #2 : Devenir meilleur

Il m'arrive de regarder la télévision, voire de regarder n'importe quoi à la télévision. C'est ainsi qu'il y a quelques années, j'ai vu As Good as its Gets, une comédie romantique avec Helen Hunt (pour laquelle j'avais un fort faible à l'époque, elle me rappelait furieusement une de mes ex) et Jack Nicholson. Je vous fait le pitch vite fait : un auteur célèbre mais totalement antipathique, névrosé et bourré de TOC en tous genres tombe un jour amoureux de la serveuse du resto où il s'assied tous les jours à la même table pour manger le même repas avec les mêmes couverts. Évidemment, ça amène pléthore de scènes plus ou moins drôles et à la fin ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. un film sympathique mais bon, sans plus.

Motto #1 : Aimez votre age

Il suffit de parfois pas grand chose pour faire avancer dans la vie. Parmi ces pas grande choses, il y a quelques idées, quelques phrases, ramassées ici et là, qui sont celles que je choisirais de faire encadrer sur ma cheminée, eussé-je une cheminée et l'envie d'y avoir une décoration ringarde.

Équilibre

Dans un commentaire récent, Al'han me disait :

Mais putain, les gens comme toi, je me permets de faire une généralité, ils sont plein de ressources. Et je comprends pas que la Fille-qui-part puisse engendrer toute cette crasse dans les yeux et dans la tête. Parce que, OK, c'est déséquilibrant, et que t'es tombé.

Le mythe du solitaire

tel est en effet l'axiome caché de la philosophie occidentale : pour être intelligent, il faut être seul. Délié. Sans amour sinon pour la vérité ou la transcendance. [...] Ce qu'une telle perspective néglige, c'est que l'individu seul n'a aucune raison de penser, tandis que l'eros et la philia tissent des liens de désirs et d'intelligence nécessaires à l'éclosion de l'œuvre d'art ou du concept. À se considérer lui même comme une sorte de dieu qui devrait créer le monde ex nihilo, le sujet court le risque de se vouer au néant, de se stériliser.

C'est de la plume d'Alexandre Lacroix. Pas mieux.

Pas pareil

Depuis tout petit, j'ai vraiment cette envie -que beaucoup partagent, je pense- de n'être pas tout à fait comme tout le monde. Là où je pousse un peu le truc, c'est que j'essaie de me faire ma petite place à part dans à peu près tout ce que je fais, que ce soit créatif, au boulot, ou simplement humain.

Mettons par exemple que je fasse de la musique : je n'aurais pas pu faire de la guitare : tout le monde joue de la guitare. J'ai donc fait de la basse, ce qui est plus rare. Plus rare, mais ça arrive quand même, donc j'ai évité soigneusement toutes les techniques de jeu modernes que je voyais autour de moi, à la place, j'ai préféré faire des milliers de notes. Ça n'est sans doute pas meilleur, mais au moins ce n'est pas comparable.

D'ailleurs, au cas où quelqu'un se mettrait à faire des choses comparables, finalement je me suis mis aux claviers et aussi à la guitare, au cas où. Et à la guitare, j'ai fait exactement la même chose : j'ai développé un style de jeu que n'effleuraient pas mes petits camarades. Du coup, je vis très bien de ne savoir faire ce que font les autres, puisqu'eux ne savent pas faire ce que je fais.

Au boulot, c'est le même topo : en plus de mes attributions relativement classiques, je suis depuis longtemps le préposé officiel aux trucs bizarres : on ne sait pas comment faire ? On n'a jamais vu ça ? C'est pour ma pomme.

Mais je réussis ça très bien également dans mes relations avec les autres. Les banales d'abord, où je ne veux pas être juste un client N entre le client N-1 et le client N+1, mais où je veux établir un contact humain, je veux qu'on me regarde et je veux déclencher un sourire. Je ne veux pas être un lambda.

et puis les relations plus suivies : J'ai souvenir qu'au lycée, j'étais accepté par un certain nombre de bandes, des premiers de la classe au punks qui fumaient des pétards dans les buissons, avec tous les entre-deux possibles. Pourtant je ne faisais partie d'aucune, et j'aimais beaucoup ce papillonage.

Aujourd'hui je continue sur le même principe : à ma grande honte, j'aime quand une amie me dit qu'elle me passe ce qu'on n'accepterait pas facilement des autres. J'aime quand on me rapporte que des copines disent de moi que je suis chiant, mais qu'elles ne peuvent m'en vouloir, parce que je suis xave. J'aime attirer l'attention en étant le dernier arrivé à des répétitions de théâtre ou celui dont on accepte qu'il refuse les activités de groupe. Et j'aime à penser que si on accepte de moi ce genre de choses, c'est qu'il doit être visible d'une façon ou d'une autre que si, souvent, je me sens différent, jamais je ne me sens supérieur.

Au contraire.

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