Métaphore

Il fait froid dehors

pensées irréfléchies

Réflexions diverses et variées sans rapport direct avec moi, partant sans intérêt.

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Pas de nouvelles, vielle antienne.

Oui, c’est vrai que ça prend un peu la poussière icitte. Je voulais continuer à classer mes photos, histoire d’arriver enfin un jour à finir ça et passer à la suite. C’est en m’y remettant que je me suis rappelé que j’étais arrivé aux photos de Monument Valley et du Grand Canyon. Deux endroits où j’ai eu un temps absolument pourri, et où j’ai donc pris un nombre absolument indécent de photos en espérant pouvoir en récupérer une ou deux. C’est bien, mais du coup, le tri est loooooooong. J’y arrive. Bientôt.

Sinon, je n’ai pas été très pressé non plus de faire des mises à jour ici parce que ces derniers temps, ma vie a été très bien remplie.

Et je ne veux pas seulement dire très bien remplie, mais aussi très bien remplie. Donc comme d’habitude : si je ne donne pas de nouvelles, en règle générale, c’est qu’elles sont bonnes.

À bientôt. Si, si.

14 !

un p'tit beurre

Une de plus, mes enfants. Bon, d’accord, ce n’était pas mon année la plus bavarde, de loin. Il m’est arrivé par le passé de faire autant de billets en un mois que pendant l’année écoulée. Pire : j’ai sauté des mois, c’est dire si je n’ai plus rien à dire.

Zone d'inconfort

Je vais partir en voyage. Loin. Longtemps. Enfin, je crois : j’ai posé des congés, je dois prendre mon billet d’avion.

Je l’ai déjà presque pris d’ailleurs : plusieurs fois, j’ai fait la recherche, j’ai trouvé les moins pires prix, et je n’avais plus qu’à valider. Plusieurs fois au cours des deux derniers mois. Et puis je n’ai pas encore validé, alors que je sais très bien que je vais finir par les prendre. Mais quand j’aurai réservé, ça deviendra définitif, et je serai obligé de partir, et j’ai peur. Parce que je vais partir seul, et qu’à part les quelques personnes que j’irai saluer au début du voyage, je resterai seul, pendant des semaines, sur la route, avec seulement les discussions de passage, sans connexion à Internet, sans livre pour passer le temps, juste seul avec mon cerveau à la con.

Légitimité

桜

C’est calme ici…

Non que j’aie envie d’arrêter d’écrire, mon relatif silence a d’autres raisons : techniquement parlant, mon temps libre s’est énormément amenuisé, et j’essaie de mettre plutôt l’accent sur ma vie hors-ligne. Parallèlement, n’ayant pas tellement entretenu l’outil, je ne réussis plus aujourd’hui à écrire un texte qui aurait les qualités littéraires suffisantes pour qu’il vaille à mon sens d’être offert à la lecture (par littéraires, j’entends au niveau de la syntaxe, des enchaînements, du développement et de la qualité de la langue, je n’aspire pas à plus).

Simplicité

Simplicité

Et donc, un jour, j'ai acheté un meuble. Et puis d'autres. Et tout s'est enchaîné : j'ai simplifié.

L'idée de départ, c'est qu'il n'y avait pas assez de place sur mes nouvelles étagères pour toutes les merdes que j'accumulais depuis des années. De fil en aiguille, j'ai fini par commettre l'impensable : je me suis débarrassé de trucs. J'ai fait du vide chez moi, dans le box que je loue chez un garde-meubles, dans le grenier de mon père, dans mon ancienne chambre chez ma mère (chez qui je ne me suis pas arrêté à ça, la pauvre.)

C'est moi ou c'est complètement con ?

Je viens de lire un article intitulé Pour être heureux, privez-vous un peu, qui explique que le plaisir est plus fort s'il n'est pas assouvi en permanence. Pour preuve cette petite expérience :

Deux groupes d’amateurs de chocolat ont été réunis. Les premiers ont reçu un chocolat à déguster, puis plus rien pendant une semaine. Les seconds en ont eu un sac entier à manger à volonté. Une semaine plus tard, un autre chocolat leur a été donné. Ceux qui n’en avaient pas eu pendant une semaine l’ont beaucoup plus apprécié que ceux qui s’en étaient goinfré.

侘寂

Au Japon, la rouille et la décrépitude sont omniprésentes, et ce n'est pas grave, ça fait partie de la vie. Les choses sont faites pour être, mais pas forcément pour rester. L'impermanence fait partie de l'existence et ce n'est pas forcément facile à assimiler pour moi qui ai tant de mal à laisser partir les choses. Il y a tout un concept derrière cette acceptation que tout n'est que de passage. En fait, non, il y a plein de concepts derrière, ça a à voir avec le bouddhisme, ça a à voir avec le zen, ou les concepts de mono no aware ou de wabi-sabi.

l'infaillibilité des maîtres

J'aime cette logique aventureuse qui s'attaque aux choses accréditées, cette indépendance quelque peu révolutionnaire de pensée qui n'admet point l'infaillibilité des maîtres. Le maître l'a dit est la plus sotte parole qui puisse sortir de la bouche d'un homme. Allez ! Celui qui ne sait que ce qu'on lui a appris est un pauvre hère !
(Claude Tillier)

Tu fais quoi dans la vie ?

Et c’est là qu’intervient l’autre catégorie, plus exécrable encore que les tenants du « Tu fais quoi dans vie? »: les adeptes du « Comment ça va ton boulot? » où, pire encore, du redouté « Comment ça AVANCE ton boulot? »
C'est la Gêne

Nous autres, mâles alpha de base, avons une propension à n'avoir sur la route l'impression d'avancer qu'en fonction de l'accélération, pas de la vitesse. C'est à ça que je pense quand il m'arrive (et oulah, ça m'est arrivé) qu'on me juge sur des comment ? tu n'as pas demandé de promotion ? ou quoi ? tu n'as toujours pas eu d'augmentation ? Hé, Bordeau Chesnel, hein ! Gardez vos valeurs à la con et laissez-moi garder les miennes.

La dernière personne qui a professé devant moi ce genre de valeurs est allée jusqu'au bout du concept : comme je répondais à sa réflexion sur le manque d'avancée de ma carrière à ce moment-là que je n'en avais un peu rien à carrer, étant bien là où j'étais, je l'ai entendu me sortir cette phrase extraordinaire :

Mais tu sais, Xavier, être bien, ce n'est pas un but dans la vie...

Euh... Si[1] ?

Notes

[1] Lu il y a quelques temps je ne sais où un article écrit par une ancienne infirmière en soins palliatifs, à propos des regrets récurrents à l'orée de la mort ; en tête, de choses comme J'ai trop travaillé, Je ne me suis pas assez occupé des gens que j'aimais / de moi.

Du mauvais côté des ayatollahs

Il y a quelques jours, c'était la chandeleur, et ici ou là, ça a parlé crêpes, et trucs à mettre dessus un peu. Et voilà qu'une fois de plus on m'emmerde avec le beurre salé. Mon opinion personnelle sur le sujet ? Elle est double : ça ne sert plus à rien depuis longtemps, puisqu'on a inventé le frigo, et comme n'importe-quoi trop chargé en sel, ça dénature le goût (je fais partie de ces gens qui ont arrêté de saler les aliments. Les six premiers mois ont été difficiles, mais je me suis rendu compte ensuite que des plats différents avaient des goûts différents. Dingue, non ?)

Des nuages

Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.
Michel Audiard

About clouds

Il y a une petite phrase qui tourne beaucoup sur le Linternet ces derniers jours et qui dit You never know how strong you are until being strong is your only option. Bon, d'accord, on est dans la même cour de philosophie d'arrière-magasin que le fameux "ce qui ne vous tue pas, etc." mais en tant que fragile qui a vu un ou deux murs de très près, ça me parle un petit peu : j'ai traversé des situations qui, si elles m'avaient été présentées de manière hypothétique, m'auraient semblé insurmontables. Et dans la vraie vie, j'ai fait Terminator : tu crois qu'il est mort, mais en vrai, à l'arrière-plan, tu vois sa silhouette émerger des flammes.

Un regard vers l'extérieur

la fenêtre de ma chambre

J'ai l'impression de n'être capable de parler que de moi, pourtant c'est loin d'être le plus intéressant.

C'est pire pour l'écrit, et ça me fatigue. Voilà pour le relatif silence en ces pages : j'apprends l'autre. Mais je ne sais pas encore en parler.

(Je/moi/me... Voyez ?)

photo: 'la fenêtre de ma chambre', Malaisie, Décembre 2010 (série en cours.)

Casanier

Il y a quelques mois, j’étais en terrasse en train de boire un coup avec des copains bien. Dans la conversation, j’expliquais, comme je l’ai beaucoup fait ces trois dernières années qu’en me retrouvant célibataire, j’avais perdu mon démarreur, celle qui initiait les activités, et que rendu à moi-même, je me retrouvais casanier comme je l’ai toujours été. L’ami Biou (car c’était lui. Enfin, il n’était pas seul, forcément, suivez mon regard.) m’a alors expliqué que comme j’étais ce soir là en train de boire un coup à Metz alors que la veille j’avais quitté Bruxelles pour aller à une soirée à Paris, je rentrais assez peu dans sa définition de casanier.

New York, debriefing #1 : moi

entre chien et loup

Je ne sais pas si je vous ai dit, mais je suis allé à New York.

C’était bien.

Pendant très longtemps, je ne suis pas parti en vacances, ou en tous cas pas loin. J’étais de ces gens qui ne comprennent pas l’intérêt d’aller au bout du monde alors qu’il y a tant de choses à voir en France (c’était même pire : j’ai toujours vu comme de la frime, ouiii, cet été, on a fait l’Amérique du Sud, tu voâs…)

Et j’ai rencontré une fille qui partait en voyage, alors je l’ai suivie, parce que j’aimais faire des choses avec elle. J’ai compris alors que voyager, ce n’était pas seulement accumuler les photos de vacances pour en mettre plein la vue aux amis prolétaires, c’était surtout de la découverte ; d’autres horizons, d’autres paysages, d’autres cultures. Et je me suis mis à aimer ça.

Je ne sais pas si je vous ai dit, mais elle m’a quitté.

C’était pas top.

Pendant très longtemps, je ne suis plus parti en vacances. Je n’étais jamais parti sans elle, jamais parti avant elle. Je voyais les voyages comme un partage et partager tout seul, c’est un peu idiot. Sans compter que n’ayant connu ça qu’avec elle, il me semblait évident que j’allais, si je me décidais, partir avec son fantôme. J’ai donc repoussé pendant deux ans,

Absolu

Trèèès longue discussion avec la Dame des Questions aujourd’hui, il fallait bien ça. Les sentiments qui ont conduit au texte de la semaine dernière sont longs à digérer, et les réactions qu’il a suscitées encore plus.

Entendons-nous, je l’ai écrit sous le coup de l’ivresse et de la fatigue, mais je n’en renie rien, même si tout le monde s’est attaché à me démontrer que j’avais tort. J’ai peut-être été un peu brutal dans le choix des termes, mais ça me correspond (et rien que ça est assez difficile à sortir, vu les réactions.)

J’admets cependant que je commence à penser qu’il faudrait que je me range à l’avis de la majorité et ça ne m’enchante guère. Vous me dites que les gens changent, que les sentiments évoluent, se transforment, voire disparaissent. Vous me dites ça dans un tel ensemble que j’en viens à penser que c’est effectivement moi qui me trompe, moi qui ai un problème.

Idéaliste

serais tu un peu idéaliste ? je crois me lire. Je ne sais pas si cela m’effraie ou m’attire (elle sourit)

Idéaliste ? Entier, peut-être, plutôt.

Je ne sais pas. Mais le mot me hantait lors de ma discussion du jour.

Comment peut-on dire je t’aime et ne pas le penser ? Comment peut-on promettre une vie et ne pas la tenir ? Je suis une vieille chanson à l’eau de rose : Amour rime forcément avec Toujours. Je suis un gamin aussi : donner c’est donner, reprendre c’est voler. Est-ce qu’on peut renier cette parole là sans se renier soi-même ? Je ne comprends pas.

Ou alors, mais je peine à l’envisager, on peut le penser un jour et préférer le voisin de palier le lendemain ? Mais ça serait pire ; ça signifierait que je suis vraiment d’une autre planète et que je ne comprends pas ce monde.

Les scènes d’adieux ou de retrouvailles à la télé continuent de m’ébranler. J’arrêterais bien, mais l’autre jour j’ai pleuré en regardant une pub. Quand on ne cherche pas, on trouve.

Excusez-moi, je ne sais pas où j’en suis en ce moment. On m’a pris ma réponse.

Il est tard, non ?

Bonne nuit.

Cafétéria, sans préjugés

Quand je raconte que je suis fascinée par les supermarchés, les zones commerciales et surtout leurs cafétérias, la moitié des gens que je connais de Paris ou qui aspirent à être cultivés, ou prétendent l’être, ne comprennent pas vraiment de quoi je parle car en général ils détestent ces « endroits de consommation de masse ». Les zones commerciales, ça fait trop culture de prolos et de classes moyennes basses de merde. Cette conversation, je l’ai eu mille fois avec mes collègues journalistes. Supermarché = beaufs = F.N. ou au mieux fantasmes de classe ouvrière, […]
Le problème, c’est que même si je les aime bien, la plupart de ces journalistes, ils ne savent juste pas de quoi ni de qui ils parlent. Ou alors ils font semblant parce qu’ils ont fait leur métamorphose en Parisien. Ce que je veux dire par là, c’est que les mecs et les nana en jogging au supermarché, ça m’a toujours énervé d’en entendre parler comme d’une race exotique, ce mépris ça m’a toujours blessé. Cette condescendance pour les prolos blancs, je la prends pour moi.

C’est tiré d’un texte qui s’appelle Cafétéria et c’est signé Peggy Pierrot, dans une chronique qui s’appelle l’Auberge des Retoqués, sur minorités.org, et il faut absolument aller tout lire (oute le série, je veux dire.) Il y a une humanité et un amour des gens, surtout des gens pour lesquels on a souvent le mépris facile, dans tous ses textes que j’aimerais bien voir un peu plus souvent.

Quand je vois à quel point elle est étrangère aux préjugés, je l’épouserais bien, mais elle est de Metz.

(Et pardon à ma source, j’ai complétement oublié comment j’étais arrivé sur ce texte.)

Les éboueurs sont des gens épatants

Je ne suis jamais arrivé à considérer les gens comme du décor ; quand je prends le bus, quand je me promène dans la rue, quand je fais des courses, je vois chaque personne comme une individualité. Laissez-moi quelques minutes et je me prends a essayer d’imaginer leur vie, leur famille, leur environnement, leur centres d’intérêts, leur personnalité.

Du coup, j’ai un mal fou avec les ceusses qui, volontairement ou non, méprisent les utilitaires : oh, on peut jeter ça n’importe-où dans les rayons, il y a des gens payés pour ramasser. Là où je bosse, par exemple, semble exister une catégorie de sous-hommes : la sécurité. Voilà typiquement des gens que beaucoup ici voient comme du décor, du coup, il est rigoureusement inutile de leur sourire ou d’être simplement aimable. Ah ben oui, leur uniforme montre bien qu’ils sont interchangeables et quantité négligeable (en plus, s’ils sont là, c’est sans doute qu’ils n’ont pas fait d’études, ils doivent être bêtes.)

Ça m’horripile à un point qu’on n’imagine même pas. Bien sûr qu’il y a des cons partout, mais décider comme ça que toute une catégorie de personne ne mérite aucune considération, c’est quand même la marque d’un pétage plus haut que son cul d’excellente qualité.

Mystères de l'art culinaire

Non mais bon, imagine que ce soir tu n’aies pas envie de réchauffer comme d’habitude une boite de cassoulet de la mer. Allez, c’est parti, tu vas cuisiner. Tu sors un récipient, tu commences à jeter des choses dedans, ça commence à cuire, à sentir bon. D’ailleurs tu as faim, ce qui est bien normal, puisque c’est l’heure, c’est pour ça que tu cuisines, non ?

Ruban blanc

À l’heure qu’il est devrait être sorti La domination masculine. Si vous n’avez pas le temps/l’occasion (ou l’envie de dépenser de l’argent parce que vous préférez le pirater sur Internet, c’est mal) d’aller voir ça, vous pouvez vous rendre sur le site officiel et voir un peu ce dont il est question.

Il est question d’inégalité des sexes. Et si vous avez du mal avec le concept, sachez qu’il n’y a finalement qu’une histoire de degré entre trouver normal que ce soit toujours madame qui passe l’aspirateur et ça :

Terrorisme personnel

Si vous trouvez qu’il est naturel que l’homme aie la place du chef de famille, allez lire Terrorism that’s personal et dites vous que ces photos insoutenables ne sont que ce concept là poussé à son extrême.

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