Le lieu : la Chose Publique, en France, 2010.
Les personnages : pas mal de gros cons.
Scène un
La droite #1 : Putain, on a des sondages de merde. Est-ce qu’on ne devrait pas travailler notre programme ?
La droite #2 : Nan, j’ai une meilleure idée : regarde, je suis pas censé avoir le droit de fouiller le casier des gens, mais je m’en fous, la police, c’est à nous. J’ai appris qu’il y en a un, en face, c’est un voleur multi-récidiviste, presque un violeur d’enfants, quoi. On va le dire à tout le monde, et puis comme c’est un nègre avec un prénom d’arabe, ça va faire peur au petites vieilles. Et tu sais bien que faire peur aux petites vieilles, c’est ça, notre programme.
La droite #1 : Ah oui, c’est vrai : Et surtout, n’oubliez pas le titre principal de cette édition : votez à droite !
(Rires)
Scène deux
La loi : S’il n’est pas en prison ni frappé d’inéligibilité, ça s’appelle avoir payé sa dette à la société.
Les faits : Vous vous êtes gouré de mec, les gars. Vous avez cafté sans vérifier.
La droite : merde, on a le nez dans notre caca.
Scène trois
La gauche : Tiens, puisque vous aimez ce genre de truc, je ne vais pas aller fouiller le casier judiciaire, c’est interdit, et pas non plus accuser des homonymes, ça serait faire montre d’un peu trop de légèreté, mais regardez cette coupure de journal : deux gros bonnets de la droite ont été chopés il y a très longtemps pour vols, port d’arme prohibé, usage de faux et course-poursuite avec la police. Visiblement, ça n’empêche pas de faire une carrière politique.
Un gros bonnet de droite : Hiiiiiiiin ! C’est honteux comme procédé ! Plainte ! Plainte ! Diffamation ! Haro !
(état d’avancement actuel de la pièce, la suite est à écrire. Il est probable qu’on retrouvera le personnage de la loi, qui rappellera que la diffamation, c’est quand on porte des accusations fausses[1], (et ce même à l’encontre des noirs à capuche (forcément venant des banlieues, ce gueux, donc forcément à capuche) qui font peur aux vieilles dames.)
On veillera dans l’épilogue à bien rappeler que se bagarrer dans une cour de récré, pour toutes les factions en lice, c’est tellement plus facile que de faire de la politique.
Ça se voit que je suis énervé ? (on notera que dans l’histoire qui nous occupe, les plus gros cons sont à droite, mais à ce jeu là, la partie n’est jamais terminée.)