Journal télévisé à scandale

Vendredi, je n'étais pas chez moi, j'ai n'ai eu d'autre choix que de subir une overdose de médias faisant eux-même une overdose du la mort du plus grand chanteur gris de tous les temps. Pire : j'ai pu protéger mes yeux mais pas mes oreilles du 20h de TF1, et dieu sait si c'est une expérience que je ne vis qu'à contre-cœur déjà en période normale.

Et ben c'est de la merde !

Je n'ai plus trop l'habitude, déjà, du journal parlé (comme disent les belges.) J'avais été estomaqué récemment quand sur le Net avait été relayées les tentatives désespérées/rantes du petit Pujadas d'avoir du spectacle, du sensationnel lors de la disparition du Rio-Paris. Interrogeant un responsable de l'enquête qui essayait d'expliquer dignement la procédure, il n'avait eu de cesse que d'essayer de lui faire cracher des hypothèses invérifiables, de donner à l'imagination du grandiloquent et du sensationnel, on aurait dit une couverture de Voici.

Avant-hier, la Chazal a été elle aussi parfaitement à la hauteur de la presse à scandale, que ce soit seule ou avec ses invités. Quand l'invité est la Mitterrand, c'est du petit lait ; trop content de se vendre une fois de plus, il abonde dans le sens où on lui dit d'abonder. Mais que Liza Minelli, qui a connu le chanteur personnellement et qui l'aimait en tant qu'être humain a l'audace de le présenter juste comme ça : un être humain, oulah, cela ne se peut. Et vas-y que j'essaie de te faire admettre qu'il était bizarre, qu'il était drogué, qu'il était pédophile, qu'il était singe savant sans aucune autre épaisseur que celle de son dossier psychiatrique.

Quelle classe, tout de même. J'avais vraiment l'impression en entendant ça de voir un roquet essayant désespérément de trouver un bout de viande sur un os qu'il a trouvé dans le caniveau.

Commentaires

1. Le dimanche 28 juin 2009, 21:09 par sofia

Vous êtes dans l'euphémisme je trouve.
Je n'étais pas chez moi le soir dont vous parlez ni hier soir non plus, j'ai donc échappé à tous les JT avec joie. Mais ce soir, très ramollie par une chaleur un peu moite, j'ai regardé sept à huit sur tf1.
Et bien il y a pire que le charognard dont vous parlez ...il y a le FAN !
Le FAN, un mot banal qu'on prononce par habitude, et bien c'est une erreur, le FAN existe en vrai, un mec ou une fille sans identité si ce n'est celle de celui qu'il vénère, il est capable de dépenser des sommes folles pour passer ses vacances à LA et attendre pour offrir un piètre tableau accueilli avec condescendance .
J'ai été atterrée ce soir, bien plus que par n'importe quel JT et je le suis encore plus en constatant les modifs de programmes pour un fantôme blême.
Tout ça est terrifiant.
Merci à vous maître de ce lieu d'accepter de m'entendre

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