Cachez ce pape que je ne saurais voir...
Par pensées irréfléchies - Lien permanent
La videosphère a ses lois : elle veut de l'évènement, elle veut du direct.
Regis Debray
Ça fait de l'argent, le Pape !
le même
Le pape, c'était très bien, le pape
Jacques Brel, L'aventure, c'est l'aventure
J'ai bien conscience d'arriver après la bataille, mais j'en suis bien content : je me méfie comme de la peste des réactions dans l'urgence, surtout dans l'urgence émotionnelle (et notre gouvernement qui légifère d'après les gros titres de TF1 des quinze jours écoulés ferait bien d'en faire autant, bande de démagogues pitoyables !) D'ailleurs, eussé-je écrit il y a huit jours que j'aurais sans doute dit le contraire de ce que j'aurais pu exprimer la veille, et vice-versa.
Soyez heureux, vous n'en avez pas eu assez, je vais vous parler du Pape. Youpi.
Avant toute chose, un petit avertissement : je ne crois pas en Dieu. Mais du tout alors... J'ai reçu une éducation vaguement catholique, mais ça n'a heureusement pas eu de répercussions : je regarde toute religion, toute croyance, avec la plus grande défiance. L'idée de base est souvent plutôt sympa : aimez-vous les uns les autres
, tout ça... mais comme le dit fort justement Homer Simpson : En théorie, le communisme, ça marche. En thé-o-rie !
Pour les religions, c'est pareil : dans la justification même du bazar, il y a toujours cette histoire de croire sans le moindre commencement de début de semblant d'ombre de preuve, et ça, c'est une trop grande ouverture à tous les excès, le J'ai raison
qui ne s'encombre d'aucune justification, et qui n'a aucune raison de ne pas se terminer en Je te découpe vivant devant ta femme et tes enfants mais c'est pour ton bien, parce que moi je sais ce qui est bien.
Autrement dit : j'aime beaucoup le message d'amour qui est à la base des principales religions, mais devant ce qu'on en a fait, je ne peux me retenir de vomir.
Cela posé, si le prosélytisme m'emmerde au plus haut point, je respecte la foi. Je ne suis pas un bouffeur de curé de base[1]. Par contre, je n'ai aucune considération pour les gens qui prennent tout ça au pied de la lettre et sont vraiment persuadés qu'il y a là-haut un vieillard barbu assis sur un trône, et je ne parlerai pas du mépris que déclenchent en moi les créationnistes. J'ai toujours détesté les gens tellement sûrs de leurs opinions qu'ils en oublient d'allumer leur cerveau (que ce soit ce collègue qui m'a un jour sorti comme justification ben c'est comme ça, mon imam il l'a dit.
Là où l'islam, au contraire du catholicisme, appelle à comprendre le monde plutôt que de suivre aveuglément les exégètes. Ou cette amie, intelligente par ailleurs, qui était tellement socialiste qu'elle soutenait mordicus que Jospin allait être élu au premier tour...) Et ça vaut aussi pour un certain nombre d'anticléricaux de base qui à mon avis ont bien raison de penser que Dieu n'existe pas mais ont complètement tort d'en être persuadés et surtout d'essayer désespérément d'en convaincre tout le monde...
Mais on s'en fout.
On s'en fout parce que j'aurais voulu vous exposer un peu ma vision sociologique de la mort de Gipitou, et si j'ai commis cet avertissement, c'est pour me démarquer et des uns et des autres, pour essayer de regarder ça un peu de l'extérieur. J'en ai marre de voir des gens se faire attaquer parce qu'ils sont croyants ou parce qu'ils ne le sont pas. Le plus grand des torts de la religion, c'est le même que celui des matchs de foot ou de Star Academy : ça déchaîne les passions de masse, et quand des milliers de personnes n'ont qu'un seul cerveau, il ne peut rien en sortir de bon.
Passons au cœur du sujet. Le Pape est donc mort, à la télé. Télé que j'ai énormément regardée, parce que si je me sers peu de la boîte à images d'habitude, j'aime à me placer le cerveau en mode éponge lorsqu'il se passe un événement d'importance médiatico-historique : j'ai vécu de la même manière le 11 Septembre, la chute du Mur, la révolution roumaine et autre joyeusetés. Je me félicite par contre de ce que le câble m'ait amené Euronews, je n'aimerais pas avoir à me reposer entièrement sur les vendeurs de coca en de telles circonstances. Avant de causer battage médiatique, je voudrais dire un mot sur le bonhomme : c'était une très grande figure. Et je vous jure que je n'aurais jamais cru dire ça un jour, on a vu des gens peu soupçonnables d'être des catholiques fanatiques absolument choqués par des propos que j'ai pu avoir en privé pour dire tout le mal que je pensais des prises de position meurtrières dont il était le spécialiste. Et pourtant... Pourtant il avait ce dont on fait les grands : personne n'est tout noir ou tout blanc, mais certains n'en sont pas pour autant gris, et lui ne l'était pas : il était très noir et très blanc. Il était très noir parce que sur un certain nombre de sujets complètement réac, et meurtrier, quoi qu'en disent ses ouailles qui essayent désespérément d'expliquer qu'il n'a jamais voulu que les gens meurent du Sida et qu'il n'a jamais lui-même parlé de capote, fût-ce pour en dire du mal, ses prises de positions (et les conneries qu'il a encouragées[2]) relayées dans des populations mal éduquées de cathos de Panurge n'auront qu'un seul résultat, même pas niable : la mort de milliers, voire de millions de gens. L'horreur d'un vieil homme pour le sexe aura fait de lui un des plus gros meurtriers de l'histoire, quelle stupidité et quel gâchis...
D'un autre côté, il n'est pas non plus mesuré de se focaliser sur quelque chose qu'il n'a pas inventé - l'Église a toujours cherché à refouler le sexe, il n'a fait que suivre une doctrine qui existait des siècles avant lui - et d'oublier l'autre aspect du personnage, à savoir quelqu'un capable justement de remuer une machine énorme qui n'avait pas dévié de ses rails depuis deux millénaires. Ce n'est pas pas parce qu'il n'a pas su ajouter à Aimez-vous les uns les autres...
un salutaire ...et niquez en paix, mes enfants !
qu'il faut oublier que ce Aimez-vous les uns les autres...
, il y a bien bossé quand même. N'oublions pas qu'il est de tous les papes de l'histoire celui qui a le plus cherché à descendre l'Église de son piédestal, en envoyant bouler une grande partie du decorum et surtout en allant vers les autres... Quoi qu'on puisse en penser, la première fois en 2000 ans qu'un chef du catholicisme se rend dans une synagogue ou une mosquée, c'est tout sauf insignifiant, parce que s'il y a bien un truc pire qu'une religion pour engendrer des intolérances, c'est le contact entre deux religions. Avoir été capable d'aller vers les autres religions en disant Nous sommes pareils, nous ne faisons que parler deux langues différentes pour adorer le même Dieu...
C'est absolument énorme. Sans même parler de rencontre avec le Dalaï Lama, qui, lui, est pourtant foncièrement différent, puisque même pas issu d'une des religions monothéistes du
Livre...
Et n'oublions surtout pas qu'il a demandé pardon aux juifs au nom de l'Église, il n'est pas nécessaire d'être très versé en histoire des religions pour comprendre le virage à 180° que ça constitue pour le catholicisme, la religion qui entretenait de bon rapports avec le IIIe Reich, la religion qui a inventé l'antisémitisme il y a des millénaires de cela (ce que pour ma part, j'ai toujours trouvé complètement con : Jésus, à supposer qu'il ait existé, il n'était pas juif ?)
Alors pour en finir sur le personnage, il m'en restera deux images : celui du meilleur sponsor qu'ait jamais eu le Sida, d'une part. Et celui qui a réuni autour de lui des chefs d'Etat du monde entier, de toutes obédiences[3], et représentants religieux de toutes origines. Et ce n'est pas la première fois que l'Église tue, mais c'est la première fois qu'elle a autant de contacts pacifiques avec ses voisins.
Passons maintenant à l'événement, parce qu'il s'agit de deux choses intrinsèquement liées, mais quand même différentes. On a beaucoup glosé sur l'overdose médiatique[4] de pape de ces dix derniers jours, mais il n'y a rien de neuf à ça : l'Église à toujours été super balèze en communication. Il est d'ailleurs extraordinaire que d'aussi bons communicants aient pu perdre autant d'adeptes ces dernières décennies... Et nous avons affaire ici à un personnage médiatique à l'excès, qui s'est mis en scène de façon assez professionnelle pendant plus de vingt-cinq ans. Et surtout qui a aussi bien mis en scène toute la partie bien vivante de son règne que les dernières années, celles de la déchéance physique[5]. Dans cette optique, quel bouquet final que cette dernière agonie qui dura plus de 24 heures ! Pouvait-on espérer mieux ? Et un week-end en plus... Le monde entier pendu à son poste en attendant la nouvelle que tout le monde savait devoir tomber. Tout le monde a eu le temps de s'associer à la ferveur médiatique. Ce n'est pas comme si il était mort subitement, non : on a largement eu le temps de remplir la place Saint-Pierre de fidèles, de démarrer les chants, d'allumer les bougies, de se répandre en prières... Une sortie grandiose ! Et on aurait voulu que la télé rate ça ? Mais c'était fait pour elle !
Parce qu'il ne faudrait pas oublier dans quel siècle nous sommes : on veut du spectacle ! On veut des larmes, on veut de la joie, on veut du vrai vécu de la réalité réelle... Du spectacle, du spectacle, du spectacle ! Et c'est ce que nous avons eu. Alors bien sûr, il y a eu beaucoup de grincements de dents : c'est beaucoup plus facile de s'apitoyer sur des étrangers du bout du monde dégagés en masse par une grosse vague : personne n'est contre les Thaïlandais, et donc personne n'a le loisir d'être contre les gens qui sont contre les Thaïlandais. Le gros problème cette fois-ci, c'est qu'on a touché à un sujet qui divise. Eh bien tant mieux ! Mieux valent des débats qu'une acceptation bêlante. Est-ce que c'était une erreur de mettre les drapeaux républicains en berne ? Sans doute, mais une erreur inévitable chez la fille aînée de l'Église, malgré la crise d'adolescence de celle-ci. Il faut vous y faire les gens, la France, c'est Giorgio le fils maudit, quand il va mourir, el Papâââââ ... Un siècle après le divorce entre l'Église et la république, les rapports sont toujours passionnés, on ne s'est pas aimés pendant un millénaire et demi pour rien. Est-ce que c'est une bonne chose ? Non, bien sûr que non, ni d'un coté, ni de l'autre. Mais allez essayer de raisonner les passions, tiens !
Avant de terminer, je voudrais relayer une idée qui ne m'a pas forcément l'air fausse : Jean-Paul II est une idole. Une vraie idole, comme le Veau d'Or : les gens l'adorent lui là où ils devraient n'adorer que son patron. Il y a une translation de l'adoration qui effectivement, comme le disait Debray, tient dans une certaine mesure du paganisme. D'autant qu'on enfonce le clou avec cette histoire de Santo Subito : moi, j'ai toujours vu les saints entre autres choses comme une récupération du polythéisme par l'Église, parce que bien sûr, on n'a plus droit au dieu de la rivière ou à la déesse de la jalousie, c'est mal, il n'y a qu'un Dieu, mais maintenant, au lieu d'avoir un dieu chef et plein de dieux subordonnés, on a un seul Dieu et plein de saints patrons. À part sémantique, elle est où la différence ? Est-ce à dire qu'en d'autres temps, notre ami Gipi eut été déclaré aussi sec admis sur l'Olympe ?
Pour terminer enfin, comme si je n'avais pas donné assez de bâtons pour me faire frapper, j'en voudrais ajouter un : puisque nous parlons ici d'une couverture médiatique exceptionnelle, il ne faut pas oublier que dans couverture médiatique, il y a médiatique. En ces temps d'info spectacle, on monte en épingle de manière disproportionnée tout ce qui peut tomber sous les dents d'une salle de rédaction, mais la contrepartie d'un tel traitement sensationnaliste, c'est que les gens zappent de plus en plus vite, l'information est maintenant un produit comme un autre. Le résultat ici ? Dans un mois, on aura tout oublié[6]...
Notes
[1] Il est d'ailleurs une chose que j'ai apprise en allant me frotter à des cultures radicalement différentes de la mienne, c'est qu'il ne faut jamais juger ce que je ne comprends pas. Juger une culture qu'on ne connaît pas en la comparant à la sienne propre, c'est d'une présomption et d'une suffisance détestables et dangereuses.
[2] quelqu'un se souvient-il de ces soi disant scientifiques mandatés par le Vatican expliquant, sans même avoir l'air de se rendre compte qu'ils étaient en train d'assassiner des gens, que le préservatif ne protégeait pas du virus ? Si, si : la porosité du latex étant supérieure au diamètre du virus, mathématiquement, le virus passait à travers ... On ne va pas se laisser emmerder par des faits non plus !
[3] J'ai d'ailleurs adoré l'image de tous ces chefs d'Etat réunis, une brochette comme ça n'arrive jamais, mais alors jamais. Et quelle était l'impression qui en ressortait ? La plupart étaient contents de se voir, même certains ennemis héréditaires... Toutes proportions gardées, et rien d'aussi peu guindé entre tous nos dirigeants ne s'étant jamais présenté, on avait presque une impression de cour d'école. Ça devrait arriver plus souvent, tiens.
[4] Et je n'ai pas suffisamment de temps pour m'épancher sur l'usage qui a été fait (mais ce n'est pas à tout ceci réservé) du mot Tsunami... Un effet de mode sur un phénomène qui a tué des dizaines de milliers de personnes, c'est assez méprisable également. Depuis trois mois, on ne parle plus du raz-de-marée Jennyfer, mais du tsunami Jennyfer. Je trouve ça totalement indécent, de la part de tous, mais surtout de la part de gens qui ont une carte de presse.
[5] Et dans la série J'ai fait de grandes choses et aussi des choses absolument méprisables, j'ai par ailleurs mis ma vie en scène jusqu'à mettre en scène ma déchéance et ma mort
, on peut dire que Mitterand est totalement enfoncé...
[6] Caricature, boutade et exagération, mais qui ne change rien au fond.
Commentaires
"Evénement médiatico-historique", un vieillard qui clapote ? Merde, j'ai raté quelque chose, j'aurais dû allumer ma télé, moi... Ce que tu as regardé jusqu'à pas d'heure, ça s'appelle tout bêtement de la propagande. Une fantastique mise en scène destinée à frapper les foules à grands coups de pathos larmoyant dans la gueule, pour bien enfoncer les valeurs réac dans le crâne mou de ceux qui avaient quelques grammes de cerveau disponible. J'ai pas regardé la télé, mais quand j'écoutais la radio, j'avais l'impression d'être sur Fox News. Le véritable événement, là-dedans, c'est que tous les médias français ont régréssé de plus de cinquante ans, et qu'ils se sont tous inféodés comme un seul homme au Vatican. Ca pourrait être juste anecdotique, c'est en fait très inquiétant. Ca veut dire qu'on est en train de nous vendre avec succès le repli sur soi, un truc que Bush expérimente avec bonheur depuis quatre ans.
Quant à "l'horreur d'un vieil homme pour le sexe", tu vas pas me dire que tu crois à ces conneries ? La mise à l'index du préservatif, c'est comme la condamnation de la contraception et de l'avortement, juste les effets de la doctrine des ultras-fachos de l'Opus Dei, les bons amis du "pacifique" Jean-Paul II. Que je sache, t'es pas allé sous la sainte soutane pour vérifier que le vieux facho était toujours puceau.
Enfin, ses gestes pour la paix, on nous les a vendus jusqu'à la nausée, cette semaine. Et vas-y que je te repasse en boucle le syrien qui fait des bisous à l'israélien pendant l'émouvante cérémonie. On va quand même pas le remercier d'avoir demandé pardon aux juifs pour la Shoah, quand même ? Ca fait soixante ans que l'église aurait dû le faire ! Personnellement, je trouve que ça a un peu tardé. Faudra aussi attendre 60 ans pour que les curés demandent pardon aux centaines de milliers de gosses abandonnés dans les pays cathos du tiers-monde ? Et à l'Afrique qui se meurt d'avoir écouté les conseils en vie de couple du gentil Karol ?
Nonal, mon ami, mon frère, mon camarade... Tu sais combien je répugne à contredire à l'écrit un professionnel des mots tel que toi. Cependant pour le coup : oui, il faut le remercier. Je ne pense pas qu'il faut lui en vouloir d'avoir enfin fait ce que ses prédecesseurs n'ont pas su faire.
Par ailleurs, moi, le manichéisme, je suis contre. Ce que je viens d'écrire, ça voulait juste dire ça. Oui, John-Paul était un rien réac, ce n'est pas une raison pour passer à la trappe ce qu'il a fait de bien (et vice-versa pour les ceusses de l'autre côté.) Je sais bien que chez les Nonals, on bouffe du curé à chaque génération, mais diantre, ne laissons pas l'allergie à la soutane nous acculer à des extrémités comme
Et si tu as bien lu, quand je parle de la stupidité d'un des plus grands meurtriers de l'histoire, je ne pense pas non plus me poser en fanatique du bonhomme. Je voulais juste essayer de parler calmement de tout ça au milieu des cris partisans. Je m'aperçois que ça n'est vraiment pas gagné.
Est-il donc si difficile de parler depuis un des bords sans cracher sur l'autre ?
Xave, mon frère, mon ami, mon camarade et mon geek préféré, je ne crache pas. Je m'énerve, c'est différent. Je ne dis pas "quel salaud, il a fait ce que ses prédécesseurs n'ont pas fait". Mais je vais pas non plus m'extasier parce que, pour une fois dans l'histoire, un pape suit un tout petit peu l'exemple de Jésus-Christ, son sauveur. C'était son job, quand même (ce mec est censé prolonger le boulot de Saint-Pierre, un apôtre) ! Donc ça, OK, il l'a fait. Voyons s'il a suivi le nouveau testament à la lettre pendant le reste de ses vingt-cinq ans de règne. Ah bin non. Au lieu de prêcher l'amour de son prochain, il a joué les exécuteurs des basses oeuvres pour l'opus déi. Conclusion, ce pape-ci ne vaut pas mieux que ces papes-là. Si le purgatoire existe, et si Jésus est effectivement assis à la droite du père, Karol risque de se faire tirer les oreilles en arrivant là-haut. Et les grenouilles de bénitier qui réclament sa béatification en bêlant feraient mieux de relire le nouveau testament, ça va leur faire un choc.
Quant à "et Jésus, il n'était pas juif ?", si mais c'est tout de même l'argument qui a permis aux cathos d'assumer leur antisémitisme répugnant, jusqu'au concile de Vatican II. Parce que les juifs étaient officiellement appelés "le peuple déicide", vu qu'ils avaient crucifié le messie.
Nonal, mon bouffeur de curé à moi, tu continues à enfoncer mon clou : oui, il semble impossible de causer de tout ça sans s'énerver.
Boah ? Depuis quand tu marches sur l'eau toi ?! ....
Mais si, copain, il est possible de causer de plein de choses sans s'énerver. Mais là, c'est comme si tu disais "regardons Mussolini, et ne faisons pas preuve de manichéisme : ce gars a modernisé les transports dans son pays, et considérablement réduit le taux de chômage ! C'est quand même le premier dirigeant de l'Italie à pouvoir se targuer de telles réalisations..."
On va dire point Godwin.
Je ne suis qu'une humble conscience anti-alcoolique, je ne prétend pas m'ériger en conscience politique ou spirituelle... mais je dois avouer que je penche plutôt pour Arno dans cette discussion. Quand, dans 60 ans, le premier pape africain/latino-américain/belge (barrez la mention inutile) reconnaitra l'utilité du préservatif, et par ailleurs prônera une autre énormité anachronique (par ex : le droit à la pollution de ce monde qui, après tout, a été créé pour l'homme, si, si, c'est marqué là), alors il faudra l'applaudir? Et un autre de dire un demi-siècle plus tard aux quelques survivants du sida et du cancer que décidément, l'Eglise avait tort, mais que bon, en vérité, je vous le dis, etc, et c'est reparti pour un tour...
De toute façon, a mon humble avis, il y aura toujours tromperie tant que l'autorité écclésiastique n'aura pas avoué qu'elle ne comprend rien au monde, que sa philosophie date de 2000 ans et ne prend absolument pas en compte les maux et les bienfaits modernes.
Par contre, je dois avouer qu'à un moment j'ai eu de la sympathie pour ce pauvre homme bombardé aux plus hautes autorités spirituelles : lorsque son cher cardinal Ratzinger et sa société de production ont vendu son agonie en direct à la télévision... C'est peut-être le seul moment où JPII s'est approché du Christ : sa mort a (re)lancé un élan de foi. La télé en plus et les miracles en moins.
Pendant que j'y suis, j'ai découvert récemment grâce à ma télé que Jean-Paul II avait abattu les régimes communistes d'Europe de l'Est à lui tout seul. C'est drôle, je ne m'en étais jamais rendu compte. Et je ne l'avais jamais entendu ni lu nulle part. C'est sur que l'influence du Pape sur les Russes, Bulgares ou autres Albanais est énorme. Merci au journal télévisé de m'avoir tiré de mon ignorance.
Par contre, Syl, je te rejoins tout à fait quand au "paganisme" du catholicisme. Je m'étais également fait la même réflexion que toi sur les saints qui avaient réinstauré le polythéisme, ainsi que sur les hasards du calendrier (Noël au solstice d'hiver, Pâques à l'équinoxe de printemps, histoire de ne pas trop changer les habitudes...). Le mot "Veau d'or" m'a également sauté au visage lors des diffusions télévisuelles de la Place St-Pierre noire de monde ...
Enfin, un dernier point qui n'a rien à voir : pour qu'il y ait point Godwin, il faut que le sujet de départ soit éloigné du nazisme... depuis plus ou moins de 60 ans? ;-)
Je suis content d'avoir appris ce qu'est le point Godwin, mais je réfute totalement son utilisation ici : 1) comme le rappelait Notre Conscience, il faut que le sujet de départ soit éloigné du nazisme, alors que c'est toi-même qui en causes dans ton post, je l'ai pas rêvé.
2) Je n'ai fait aucune allusion au nazisme, mais à Mussolini, choisissant ainsi volontairement une unité de lieu et de temps. Alors, bon, hein, bon.
Allez, copain. Viens dans ma maison, on bouffera du curé (mais pas trop, c'est tout dur à mâcher, pis y a pas beaucoup de gras), et on parlera des heures entières, jusqu'au point Godwin.
Il est courant d'entendre aujourd'hui que le pape soutenait des positions "rétrogrades", "réactionnaires" sur les questions concernant l'avortement, le préservatif ou la pilule. Il s'agit en fait d'une profonde méconnaissance de la pensée du pape qui a conçu une vraie "théologie du corps" qui pour Yves Semen - "La sexualité selon Jean-Paul II", Presses de la Renaissance, 2004 - constituerait une "bombe à retardement qui pourrait exploser au cours du troisième millénaire". (...) Notons que les plus grands détracteurs de Jean-Paul II viennent des pays développés. Le Pape voyait dans ces véhémences les fruits d'une "culture de mort" alors qu'il promouvait une "culture de vie".
Source : Le Figaro (Philippe Simonnot - Élie Maréchal) 06/04/05
Mais je crois qu'elle est déjà en train de péter ! :-b
Ah ben bravo ! Le Figaro sur mon site ! On voit bien que ce n'est pas toi qui nettoie, beurk !
Désolé mais j'ai rien trouvé dans Le Monde ou Libé ;-)
Dans le même sujet (prière et pape), un site permet tout comme le pape de déposer sa prière dans un des interstices du mur des lamentations. Etonnant non ?
... et si vous en voulez, vous le chercherez vous même, j'ai viré le lien. On va laisser les pubs pour les voyantes et marabouts dans les dernières pages des magazines télé, d'accord ?
Je vous invite à visiter www.observatoiredesreligions.fr*Bien à vous. Ph S
Philippe Simonnot fait de la retape chez les gens en googlant son nom ? Le philippe Simonnot qui voudrait brader le logiciel Européen à Microsoft ? Quel honneur, dis !
[* commentaire publicitaire d'un vieux réac catho qui ne sait pas lire supprimé * - xave]
le simonnot, il va arrêter de faire ses besoins chez moi ?