Cinq choses
Par pensées irréfléchies - Lien permanent
Allez va, c'est pas tous les jours qu'on participe à une chaîne, mais là, ça m'est envoyé par mon copain le gros nââze, à qui je ne peux rien refuser. D'ailleurs si, je peux, mais là, je suis d'humeur. Voici donc cinq choses que vous ne savez pas de moi, et tant qu'à faire, on va repartir loin :
- J'ai eu une sœur aînée, née gravement malade, qui est décédée alors que ma mère m'attendait. Sous le choc, ma mère a commencé une fausse couche alors que j'étais encore un peu plus près de la case Dommages médicaux - direct poubelle que de la case Grand prématuré. De l'avis de tout le corps médical, il fallait nettoyer tout ça, puisque les deux seules issues possibles étaient mort-né et pas viable. N'eût été un vieux médecin à l'ancienne qui a enjoint ma mère à ne pas écouter les gamins et à s'allonger là sans bouger avec des glaçons sur le ventre, j'aurais fini dans un seau. J'ai été le mort-né le plus vivant de la clinique, et des années après, j'ai la meilleure constitution de la famille.
- La première chose que mon père - qui a toujours été fin psychologue - a dit à ma mère en me voyant a été
Moui, ça sera un petit court sur pattes, comme ton père.
Des années après, du haut des dix centimètres dont je dépasse son presque mètre quatre-vingts, je ne manque jamais une occasion de le lui rappeler. - Quand on apprend à marcher, on fait des expériences, on parcourt le monde pour aller manipuler l'inconnu. C'est ainsi qu'à un an, trouvant sans doute la chaleur agréable, je suis allé poser la main sur un poêle de fonte rendu rouge par la chaleur. En entendant mes cris, mes parents sont venus m'expliquer que si j'enlevais la main de la source de chaleur, ça me ferait sans doute moins mal. Devant la gigantesque cloque qui terminait un de mes bras, les médecins ont prévenu mes parents que j'avais définitivement perdu la main. Des années après, j'ai toujours une cicatrice en forme de ma main de un an dans la paume, j'ai les doigts plus refermés au repos à gauche qu'à droite et les grands froids me sont localement douloureux, mais ça ne m'a jamais empêché de jouer de la basse, du piano ou de la guitare.
- En CM2, mon instituteur disait à ma mère que je ne m'intéressais à ce qui se passait que lorsque les autres ne trouvaient pas de solution aux problèmes posés. Ça a été le point de départ de longues années de désintérêt pour l'apprentissage codifié et, disons-le, d'une scolarité de merde. Des années plus tard, après des redoublements, des années hors scolarité, un bac décroché en trois ans et un changement de section, des formations non terminées et une mise sur le marché à un âge avancé sans aucun diplôme, j'ai aujourd'hui un poste plutôt pas mal, j'dois dire, où je suis entre autres préposé... aux problèmes auxquels les autres ne trouvent pas de solution.
- La scolarité désastreuse en question m'a amené à être souvent regardé comme un gentil benêt, voire comme un pauvre crétin. J'en ai gardé de forts complexes, un manque absolu de confiance en moi (alors que j'ai étrangement une bonne confiance en mes capacités) et un besoin permanent d'être rassuré[1]. Le tout constituant sans doute un des aspects les plus déplaisants de ma personnalité, puisque j'ai une nette tendance à essayer de faire mousser mes quelques bons côtés et du coup à parler un peu trop de moi. Tiens, je devrais ouvrir un blog.
Et moi, je file la patate chaude à tous les membres de la dcTeam qui ne s'en sont pas encore chargés. J'ai plutôt bon espoir pour la Koz, mais les autres vont laisser mourir, je parie.
Notes
[1] Sans compter une envie de revanche qui est depuis des années un de mes meilleurs moteurs : Je vais leur montrer, à ces cons !
Et soyez sûrs que lorsque je croise un des ceusses qui m'ont pris de haut dans le temps, je me fais un plaisir de bien le lui montrer.
Commentaires
hey moi j'ai déja fait! mais bon je sais que tu ne lis pas mon blog donc je te pardonne :P
Je sais bien que tu l'as fait, banane, c'est pour ça que je parlais de
. Vu qu'aucun ne l'a fait à part toi.Mais heu, y'a des gens qui ont (eu) des vies banales sur le net, ou chuis tout seul ? -_- Bon, au moins, t'as pas été "rescucitationné" (mais que pourrait encore nous révéler la Koz' ? oO), mais quand même...
Nan mais moi, chuis mort (j'avoue ceci-dit bien humblement n'être qu'un amateur à côté de ma camarade.)
Ce billet confirme que tu es totalement anormal, j'aime ça.
Concernant le 5ème point :
Si ça peut te rassurer, la dernière fois que l'on s'est vu (donc cet été), tu as peu parlé de toi.
Par contre, tu n'as pas arrêté de parler de Julie. ;-)
perso je trouve que xave, quand il parle de lui, il a la classe :)
Hé, je t'arrête tout de suite. La classe, c'est d'être chic dans sa manière de s'habiller. Rien de tel que d'aller chez Azzedine Alaïa ou même de s'acheter des sous-pulls chez Yohji Yamamoto.
Humm, j' ai quelque peu l' impression de me retrouver dans ton histoire...Je suis en train de parcourir tes articles...super sympa ce BLog et celle qui le réalise...see U next...
Un fin observateur le monsieur Jiminix, tu as vu, Xave ? Il a tout de suite perçu la part de féminité qui est en toi.
ça ne t'empêche pas d'être un homme exceptionnel ! Tu as réussi ? Combien de ceux qui t'ont méprisé avant sont dans une situation de réussite, dans ta situation ?
L'essentiel est là. Il n' y a rien d'autre...J'ai eu presque la même galère que toi au lycée, sauf que j'avais un poids de taille, mes parents éteient profs, qu'est ce que j'en ai bavé, les andouilles en question dont j'ai subu leurs coups font la manche à l'heure qu'il est.
J'ai pas un job génial, mais je suis stable, j'ai ma petite famille mon mari ma fille, mes amis, la blogosphère, le reste, le passé, je m'en tape le coucou !
Le vent t'emportera...;-)
Heu… quand tu désignes la dcTeam, ça inclue les photocopistes ? Parce que je serais bien capable de reprendre le truc, juste pour te faire perdre ton pari (oui, j’ai mauvais fond…)
Lom'> Prends, prends, faut pas laisser perdre.
tu triches!, j'l'avais déjà lu, t'as vraiment mauvais fond. Ou alors t'es fainéant. Mais comme j'suis plutôt une grosse fainéasse, je pourrais te pardonner ça.