A peine sorti du chapeau versaillais, le nouveau lapin baptisé "grantemprunt" se heurte donc à deux écueils totalement inattendus. Pour qu'il soit un succès, il faudrait que son taux soit "attractif". Oui, mais offrir un taux "attractif", découvrent éberlués les stratèges des finances publiques, présentera pour notable inconvénient d'alourdir la dette de l'Etat. Stupéfiant, non ? Et ce n'est pas tout. Il ne suffit pas d'emprunter. Encore faut-il savoir à quoi sera employé l'argent. Les ministres se réunirent donc un dimanche, c'est assez dire la gravité de la situation. Et en tirèrent deux remarquables conclusions. D'abord, l'affectation de l'argent serait déterminée par "une grille de critères". Ensuite, l'urgence dominicale commandait d'attendre. On lancerait "début 2010".
Daniel Schneidermann, ''Arrêt sur Images''

Franchement, pour un résultat similaire, j'aimerais assez que les singes qui se veulent savants qui nous gouvernent se contentent de courir tout nus dans la rue en hurlant JE FAIS DU BRUIT ! JE FAIS DU BRUIT ! Ça aurait l'avantage d'une certaine drôlerie et n'abîmerait pas autant le pays que ce à quoi il s'échinent.