Un grand Tonnerre
Par le monde tourne mal - Lien permanent
Je ne regarde plus la télé, je n'écoute plus la radio, je ne lis plus les journaux : j'ai Internet. Et c'est heureux, parce que dans les médias sus-cités, je n'ai pas tellement l'impression qu'on est informé sur ce qui se passe actuellement au Québec, dont le gouvernement glisse dans la dictature (décisions unilatérales, mépris de la contestation, lois spéciales limitant le droit de grève et de manifestation, arrestations arbitraires, etc.) Les journalistes ne faisant pas leur travail, c'est tellement plus facile pour les politiques de ne pas faire le leur et de ne pas réagir.
On peut m'appliquer le terme galvaudé de geek, en tous cas, j'aime Internet. D'abord parce que l'hypertexte, ça correspond à la façon dont mon cerveau malade fonctionne. Mais aussi, comme je l'ai lu/entendu je ne sais plus où[1] qu'Internet n'était pas juste une avancée technologique de plus, c'était une révolution culturelle à mettre sur le même plan que l'impression, la renaissance ou l'écriture. Je n'ai même pas l'impression que c'est une exagération : la société en est transformée et les vieux modèles pyramidaux en prennent un coup. Forcément, quand on est en place depuis des siècles, on ne dégage pas comme ça, mais le grignotage a commencé qui verra une parole de plus en plus grande donné au peuple[2], pour le meilleur et pour le pire.
Et j'attends avec impatience de voir la suite.
(vidéo via Embruns, il peut n'être pas inutile de suivre le fil Twitter de Laurent.)
Notes
[1] Et c'est peu de dire que ça m'énerve de ne pas retrouver la référence? Un TED Talk ? Ça serait bien le genre.)
[2] Désolé pour le gros mot. Remarquez qu'à défaut de n'avoir pas utilisé le mot société, j'ai réussi à ne pas utiliser le mot-concept de société dans son acception rebelle et gauchisante classique (cf. commentaires) dans ce billet, je sais me tenir un minimum.
Commentaires
Il y a comme un bogue au niveau de la note n°2 : tu as utilisé le mot "société".
Voui, je lis même les notes. C'est dire mon désir de tout connaître de toi.
Ah oui, mais pas dans le sens ...
(1) Je ne sais pas où tu l'as lu, mais je l'ai lu aussi. Où ? Je ne sais pas. Mais à plusieurs endroits. C'est une idée plutôt répandue, non ? (Et juste, je pense).
Je fais partie de ceux qui l'ont écrit (révolution) mais je ne sais plus ni ou ni quand et de toutes façons on doit être nombreux : ce n'est pas si souvent dans l'histoire de l'humanité que n'importe qui peut proposer un contenu (texte, son, video, photo) au monde entier sans aucun pouvoir ni instance (sauf dans certains pays) pour filtrer. L'outil est relativement démocratique (sauf endroits terriblement reculés et misère profonde on peut accéder à un cyber café) pour qu'il y ait là tous les ingrédients d'une révolution.
Cela dit ça commence à se resserrer et je vois bien venir des restrictions insidieuses, sur le mode technique, par exemple en réservant limitant les quantités de données transférées ou la vitesse pour le citoyen lambda, si ce n'est déjà fait. On a pu profiter de la grande liberté des pionniers, elle ne saurait durer. :-(
Sinon, impressionnant comme les gros médias (télé, radio) semblent avoir évité le Québec dernièrement ou minimisé sur le mode, oui bon il y a des manifs étudiantes - implicite : comme ça arrive partout, assez régulièrement -. Je crois que ce soir ça bouge enfin un peu.
("une parole de plus en plus grande donnéE")
Bien d'accord. Même que l'internet permet de fouiner, de fouiller un sujet, et d'en avoir une vision plus complète (si ce n'est plus objective), tous types de médias confondus.
(Moi ça m'a même fait rouvrir des journaux papiers !)
Cette grève, qui est devenue une crise sociale, aura eu comme effet de me faire découvrir l'importance des médias sociaux et de me détacher de la télé et la radio d'état. Avec twitter je suis en direct sur le terrain, il n'y a plus de censure avec tout ce que ça pourrait comporter d'excès. À moi de faire le tri et non aux journalistes qui répondent à des politiques éditoriales et de censure.
La crise est majeure. Depuis longtemps on disait la jeunesse endormie. Le gouvernement québécois traite avec mépris et paternalisme sa jeunesse qu'il veut voir « retourner à l'école » et se taire. Alors c'est de l'espoir pur qui résonne avec le bruit des casseroles à 20 h chaque soir. Le mouvement ne s'essouffle pas. Mais aussi et plus encore ce sont les paroles de Gabriel Nadeau-Dubois,co-porte-parole inspiré de la CLASSE, qui me redonnent espoir d'un monde plus juste.
Merci, Ophélie ! C'est bon, de voir ça...
Accessoirement, Ophélie, si tu es sur Twitter, tu sais où me trouver, hein ? :)