Qu’ils chantent, pourvu qu’ils paient, c’est que que disait Mazarin à propos des mazarinades, du temps de la Fronde. Loin d’être bête, il avait compris entre autres que museler l’expression du mécontentement populaire, c’est aviver celui-ci. Il est beaucoup plus malin de laisser les gens croire qu’ils ont leur mot à dire et continuer comme s’ils n’existaient pas.

Le progrès n’est pas notable en France : plus ça passe, plus j’ai l’impression qu’on applique exactement la même recette, avec exactement le même mépris pour les masses gouvernées. Qu’on les laisse hurler au scandale, de toutes façons on continue à faire ce qu’on veut. Vous pariez que l’autre abruti de fils à papa avec son gros nez, sa permanente et son pull noué autour du cou va l’avoir, sa nomination à la tête d’une des plus riches structures locales de France, malgré son incapacité à finir ses études et les dizaines de milliers de signatures indignées ? Oui, oui, qu’ils chantent… Puisqu’après tout on garde des ministres fondamentalement incapables ou ouvertement racistes[1]

Je les insulterais bien, mais franchement, je ne vois rien qui soit à la hauteur. Quel pays de merde.

Soyons cependant positif : eut égard à qui il n’est pas, notre prochain président[2] aura peut-être droit à un prix Nobel.

Notes

[1] Ah non, on me signale que je bats un cheval mort et qu’en fait il se moquait des auvergnats qui prenaient des photos. Nous n’avons donc pas affaire à un ministre ouvertement raciste mais à un ministre ouvertement raciste qui nous prend ouvertement pour des cons. Vu que nous aurons tout oublié demain, pourquoi se priver ?

[2] En espérant que la monarchie de fait ne deviendra pas dans les prochaines années une monarchie de droit.