Un regard vers l'extérieur
Par pensées irréfléchies - Lien permanent
J'ai l'impression de n'être capable de parler que de moi, pourtant c'est loin d'être le plus intéressant.
C'est pire pour l'écrit, et ça me fatigue. Voilà pour le relatif silence en ces pages : j'apprends l'autre. Mais je ne sais pas encore en parler.
(Je/moi/me... Voyez ?)
photo: 'la fenêtre de ma chambre', Malaisie, Décembre 2010 (série en cours.)
Commentaires
Parle-nous de cette très jolie quête en attendant ?
(Si ça peut t'aider à déverrouiller : on peut aussi apprendre aux autres — une autre façon de se tourner vers eux — lorsqu'on parle de soi. Des histoires en apparence égotistes, mais qui font grandir, si c'est l'envie de partager (pas simplement "faire partager") une expérience ou un regard qui anime).
Pour moi tu es l'autre.
Je te lis (et on te lit, je crois) parce que j'aime ( et on aime) l'autre que tu es,
et parce que je m'y retrouve un peu...
De toutes façons, quand bien même que tu parlerais des autres, tu finirais par dire quelque chose de toi.
Tu ne penses pas?
D'une certaine façon, mon "moi je" n'a jamais été autre-chose qu'un "regardez-moi, j'ai envie de communiquer avec vous !"
Quand on parle, on parle de soi la plupart du temps, qu'on le veuille ou non (puisque tout ce dont on parle est conditionné parce ce qu'on est/ressent/pense/vit à un instant T)... Je suis pas sûr que l'inverse de parler de soi soit parler de l'autre, mais peut-être d'écouter l'autre parler de lui.
Or ici, sur un blog comme ça, oui y'a des commentaires, mais concrètement, c'est une communication unilatérale. En bref, avec un blog, tu es condamné à parler de toi plus ou moins directement. Mais c'est pas fait pour écouter. Parce qu'écouter, ça se fait en silence. Silence que l'on retrouve sur ton blog ces dernier temps.
Après, tu peux y mettre une plus-value à un blog hein, histoire de dépasser l'aspect journal d'un inconnu (dont a priori on a rien à foutre) Cette plus-value, qu'on retrouve dans le fond et/ou la forme des billets, cette partie du tout que forme un blog et qui dépasse le grattage de nombril, ce truc qui intéresse le lecteur, c'est justement quand tu parles de l'autre, de ce lecteur, qui va s'y retrouver, te voir, et voir tes écrits comme reflets de lui-même.
En bref, quand t'es sur un blog, tu ne peux parler que de toi. Quand ton blog est lu, c'est que tu parles de l'autre à travers toi. Tu te débarrasseras jamais de ce filtre puisque c'est aussi le générateur.
Toute la question réside dans l'image que tu veux projeter de toi, et par conséquent, l'image miroir que tu veux que les gens aient d'eux. Parce qu'honnêtement, y'a que les gens de gauche qui lisent des journaux de gauche.
Tu peux choisir de chercher à la maîtriser ou pas cette image, mais moi j'aime bien ces photos, je les préférerais sans filtres, mais je les accepte, parce que ces filtres, c'est aussi le générateur.
Et voilà, je finis par parler de moi à travers tes images filtrées, CQFD aurait dit mon prof de math de terminale.
Ah oui, aussi, on peut essayer d'écouter l'autre en prenant soin à pas penser à soi, mais c'est balèze, même les psy on se problème hein, ça s'appelle un transfert il me semble, mais je suis pas calé dans le domaine alors je vais pas trop m'avancer, j'ai séché tout les cours de psycha auquels j'étais convié dans ma scolarité
En même temps, ben... Il n'y a pas de filtre, sur celle-là. Oui, je parle de l'image, et de l'image.