tel est en effet l'axiome caché de la philosophie occidentale : pour être intelligent, il faut être seul. Délié. Sans amour sinon pour la vérité ou la transcendance. [...] Ce qu'une telle perspective néglige, c'est que l'individu seul n'a aucune raison de penser, tandis que l'eros et la philia tissent des liens de désirs et d'intelligence nécessaires à l'éclosion de l'œuvre d'art ou du concept. À se considérer lui même comme une sorte de dieu qui devrait créer le monde ex nihilo, le sujet court le risque de se vouer au néant, de se stériliser.

C'est de la plume d'Alexandre Lacroix. Pas mieux.