les promesses non tenues
Ma mésaventure de pizza n'a l'air de rien comme ça, mais elle participe beaucoup de la baisse de mon moral ces derniers jours : Des tas de petites emmerdes, pas des masses de petits plaisirs et surtout une promesse non tenue.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de la fois où je n'ai pas reçu mon piano et du coup que ça a donné à mon moral dans les semaines qui ont suivi. Ça peut paraître idiot, mais il y a un fond là dessous. Un traumatisme d'enfance.
Quand j'étais tout môme, tout miniature, mon père était parti. J'ai déjà parlé de mon rapport problématique à tout ce qui relève de l'abandon depuis. Là, c'est un petit peu vicieux aussi : J'ai passé à peu près tous les samedis après midi et toutes les vacances de mon enfance à attendre mon père, à avoir des attentes. Ah chouette, on va faire ça, et ça, et ça !
Tout ce qui était prévu comme réjouissances lorsqu'il devait passer nous prendre à quatorze heures.
Tout ce qui tombait à l'eau quand il arrivait à 19h30.
Depuis ça me fait mal. Être tout content de recevoir ma première pizza livrée à domicile et ne rien voir arriver, ça me fait mal. Me réjouir de l'arrivée d'un piano et devoir encore attendre deux mois, ça me fait mal. Évidement, ne pas avoir de pizza est une bêtise sans importance, mais ça remue quelque chose de douloureux tout au fond. Quand j'attends un plaisir, je suis comme un gamin, je suis en mode gamin. Quand il n'arrive pas, c'est le gamin que j'étais qui se prend une déception de plus dans la gueule. La rupture, c'était la promesse de notre vie à deux qui disparaissait. Après la rupture, il y a eu un copain de mon ex, un que j'aimais bien, qui m'a promis de m'appeler pour qu'on aille se boire des coups tous les deux. En ne tenant pas sa promesse, celui-là m'a fait plus mal que tous ceux qui ont simplement oublié mon existence.
Que ça soit grave ou pas, ça ne joue même pas vraiment. À cause de ce que ça remue, c'est le principe même qui est difficile. À cause de la profondeur où c'est enfoui, le comprendre ne m'aide pas vraiment à ne pas le ressentir.
Chaque promesse non tenue, petite ou grande, c'est un après-midi de mon enfance assis sur le canapé à attendre qui recommence.
Publié le 11/02/09, dans la rubrique humeurs.
(lire d'autres billets sur : ligne de vie )
Commentaires
1. Par mirovinben, le 11/02/2009 à 13:43
2. Par presque triste, le 11/02/2009 à 13:57
3. Par Kozlika, le 11/02/2009 à 14:22
4. Par xave, le 11/02/2009 à 14:37
5. Par Kozlika, le 11/02/2009 à 14:55
6. Par samantdi, le 11/02/2009 à 15:07
7. Par Emma, le 11/02/2009 à 19:15
8. Par gilda, le 11/02/2009 à 19:58
9. Par Benjamin, le 11/02/2009 à 19:58
10. Par PT, le 12/02/2009 à 02:28
11. Par Emma, le 12/02/2009 à 09:03
12. Par xave, le 12/02/2009 à 09:42
13. Par Kozlika, le 12/02/2009 à 10:31
14. Par xave, le 12/02/2009 à 11:07
15. Par mirovinben, le 12/02/2009 à 11:59
16. Par Emma, le 12/02/2009 à 12:06
17. Par zelda, le 13/02/2009 à 12:45
18. Par Gamacé, le 18/02/2009 à 22:10
19. Par Nab, le 20/02/2009 à 15:01