Ressort détendu
Par humeurs - Lien permanent
Quand je suis arrivé au magasin pour prendre livraison du piano, ils étaient tout contrits que je n'ai pas reçu leur dernier message, celui où ils m'expliquaient qu'il y avait eu une erreur de gestion de stock et qu'en réalité il n'était pas encore là (mais qu'ils espèrent le recevoir avant Noël.)
Ça fait des années que j'en ai envie, je ne suis pas à trois semaines près. Mais une fois que s'est volatilisée la fête que je m'en faisais, la fatigue nerveuse de ces derniers jours en a profité pour me tomber dessus. Me promener dans les rues illuminées de Lille où j'ai tant de souvenirs communs avec celle avec qui j'aimerais encore tant profiter de l'ambiance des fêtes n'a évidemment rien arrangé.
Je me sens vidé.
J'en ai marre.
Commentaires
Si tu veux j'ai un piano chez moi et je suis pas là cette après-midi. Passe donc jouer, tu remettras les clés dans la boite aux lettres en partant :)
Je déconne qu'à moitié hein, si ca te botte, préviens moi
J'ai éprouvé le même type d'épuisement après que des éléments bien plus anodins que l'achat d'un piano se trouvent ne seraient-ce que reportés, alors qu'au normal de moi j'aurais tout simplement profité pour faire autre chose ( / envisager un autre achat, ...) en attendant que ce qui était prévu prenne sa place ultérieurement. Je crois qu'en période où le bonheur est loin, on se raccroche davantage à ce qu'on entreprend, un grand besoin que tout aille bien au moins par ailleurs.
Et comme on a dû rassembler plus d'énergie qu'à l'ordinaire pour parvenir à envisager quelque chose, si le quelque chose n'y est pas, on retombe bien bas.
J'ai eu le tour par exemple pour de vieux super 8 que je fais à grands frais (et donc pas à pas) copier sur DVD ; un jour que je ne sais plus pourquoi le délai s'était trouvé allongé. Je m'étais dépéchée de passer à la Fn*c en sortie "d'usine" et voilà que c'était un tour pour rien, et du coup j'étais avec davantage de temps qu'un soir salarial normal, et qui me manque et autrefois venait me chercher certains de ces soirs-là n'y était bien entendu pas, et du coup, c'était plus dur encore que si j'étais restée travailler tard.
Je dois sans doute aux vendeurs de toutes choses qui abordent les gens à la sortie de ces magasins-là de n'être pas encore piquée sur le trottoir devant la porte à ne plus savoir vers où aller, ne plus savoir vers quoi tendre, ne plus avoir aucune force pour envisager la minute qui suivait.
On se retrouve lâchés par ce qu'on avait tenté de mettre en place pour barrer le chemin du chagrin. Lequel revient avec d'autant plus de force qu'on était parvenu un moment à le comprimer.
Cela dit je pense que comme dans ton cas il ne s'agit pas d'un objet mais bel et bien derrière sa venue d'une activité et pas n'importe laquelle, au jour où il arrivera tu en tireras quand même la trêve escompté et sans doute même de la joie.