Motto #1 : Aimez votre age
Par Bordel dans ma tête - Lien permanent
Il suffit de parfois pas grand chose pour faire avancer dans la vie. Parmi ces pas grande choses, il y a quelques idées, quelques phrases, ramassées ici et là, qui sont celles que je choisirais de faire encadrer sur ma cheminée, eussé-je une cheminée et l'envie d'y avoir une décoration ringarde.
Ça peut-venir d'un endroit parfaitement idiot, par exemple la couverture d'un magazine féminin. Je faisais partie dans les temps des gens obsédés par l'avancée en age : Au secours, je m'approche du gâtisme. Façon de voir d'autant plus sensée qu'elle est venue lorsque j'étais fort jeune. Ça m'a poursuivi longtemps et un jour, en rentrant du boulot, il y a cinq ans de ça, je passe devant une librairie, et l'un des magazines en vitrine est un numéro de Marie-Claire portant en gros caractères cette phrase toute bête : Aimez votre âge !
Cette phrase m'a tourné dans la tête pendant les vingt minutes de marche qu'il me restait. vingt minutes à l'issue desquelles j'avais fait une découverte : j'aime mon âge. J'ai bien écrit cette phrase au présent : Je me suis rendu compte ce jour là qu'en parallèle de ma peur de vieillir, il y avait la certitude que je me sentais mieux dans mon age du moment que dans celui de l'année précédente, que j'aurais pu dire la même chose l'année d'avant, puis celle d'avant, et ainsi de suite. Bref, j'avais peur d'un futur qui après coup s'est toujours révélé positif.
Depuis cette prise de conscience, force m'est d'avouer qu'elle est toujours valable : certaines années sont plus difficiles que d'autres, mais jamais encore je n'ai eu l'impression de n'avoir pas avancé personnellement dans la bonne direction, de n'être pas un être humain meilleur que celui que j'étais l'année précédente.
C'est ça : j'ai perdu l'appréhension de vieillir[1] parce que j'ai le sentiment profond que chaque année me voit devenir meilleur.
Demain, je vous parlerai de devenir meilleur
, tiens.
Notes
[1] Même si ça renvient parfois me tourmenter dans les temps troublés, je l'admets.
Commentaires
A ce niveau là, nous sommes des animaux bien différents... Et même si...