Métaphore

Il fait froid dehors

Motto #2 : Devenir meilleur

Il m'arrive de regarder la télévision, voire de regarder n'importe quoi à la télévision. C'est ainsi qu'il y a quelques années, j'ai vu As Good as its Gets, une comédie romantique avec Helen Hunt (pour laquelle j'avais un fort faible à l'époque, elle me rappelait furieusement une de mes ex) et Jack Nicholson. Je vous fait le pitch vite fait : un auteur célèbre mais totalement antipathique, névrosé et bourré de TOC en tous genres tombe un jour amoureux de la serveuse du resto où il s'assied tous les jours à la même table pour manger le même repas avec les mêmes couverts. Évidemment, ça amène pléthore de scènes plus ou moins drôles et à la fin ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. un film sympathique mais bon, sans plus.

Cependant, il y avait ça : dans les dernières minutes de l'histoire, l'auteur a une grande conversation avec la serveuse, et lui explique qu'il s'est enfin décidé à prendre régulièrement les pilules censées améliorer son comportement parce que, lui dit-il, vous m'avez donné envie de devenir meilleur.

Et j'ai gardé ce message là en tête ces six dernières années, six années que j'ai passées aux côtés d'une demoiselle qui ma donné envie de devenir meilleur.

Ce serait peu si ce n'était que ça, mais a ne s'arrête pas là : Je ne suis pas parti de grand chose, j'ai un souvenir très net de l'époque où je n'étais qu'un petit con sans la moindre profondeur. A l'autre extrémité de l'échelle, j'ai une conscience aiguë de ce que je n'arriverai jamais à être, mais ce n'est pas grave. Je n'ai pas l'intention d'être Gandhi, Brassens ou Voltaire, c'est beaucoup trop éloigné de moi. Par contre, il y a quelque chose qui est tout à fait à ma portée : ce qui est à ma portée.

Oui, ça a l'air bien con comme ça, mais je trouve que c'est déjà un but honorable : ne pas viser ce qui m'est inaccessible, mais faire tout le chemin dont je suis capable dans la bonne direction. Ne jamais rester immobile et content de soi. Ne plus évoluer, c'est ne plus apprendre. Ne plus apprendre, c'est être déjà vieux, déjà mort.

En d'autre termes : Je ne serai pas capable de devenir parfait, mais je ferai toujours mon possible pour devenir meilleur.

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Commentaires

1. Par Agaagla, le 07/06/2008 à 10:24

devenir Brassens, d'accord, trop dur. Gandhi à la rigueur (non, je plaisante). Mais le plus dur je trouve est de savoir quel meilleur est à notre portée. Meilleur en quoi ? en sagesse, en relations humaines, en professionnalisme, en talent (liste non exhaustive bien entendu) ? Tout ça à la fois, bien sûr, c'est l'idéal, mais est-ce à notre portée ? Que privilégier s'il faut choisir ? Puisqu'on ne peut pas être parfait, à quoi renoncer ?
(je t'aide beaucoup, hein ;-) ?)

2. Par xave, le 07/06/2008 à 17:16

Pas choisir. Moi en tous cas, j'ai du champ pour l'amélioration dans tous les domaines.

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