Métaphore

Il fait froid dehors

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L'hôtel ne désemplit pas

Normands sur le départ

Voilà, les Normands qui étaient arrivés après le départ de l'Enchianteresse sont rentrés chez les vaches et les pommiers. J'attends maintenant les ex-expats d'une minute à l'autre, vous m'excusez si je suis un peu indisponible ?

Illustration

Un de mes derniers billets, visiblement pas assez clair (je me flagelle) et du coup pas toujours bien compris, a attiré plus de commentaires qu'à l'accoutumée. Parmi ces commentaires, celui de Kozlika explique très bien et en très peu de mots ce que je n'ai pas réussi à exprimer en plusieurs paragraphes : la peur de perdre la colère.

on peut même simplifier encore : la colère. J'aime les gens qui l'ont en eux, je me sens étranger aux gens qui ne l'ont pas, je méprise ceux qui la perdent (ou qui la simulent à une période donnée.) Ça cerne ce dont je voulais parler beaucoup mieux que cette histoire de conformisme.

Avec l'Enchianteresse, pour passer le temps, nous faisions un test de psycho pour savoir quel âge nous avions dans notre tête. Il apparaît que j'ai entre 16 et 18 ans, l’âge de la révolte !

ah ben voilà.

À quelque-chose, malheur est bon

Très longtemps, je n'ai pas compris les baisses de moral induites par la météo, jusqu'à ces derniers mois où, fragilisé, je m'y suis découvert très sensible, et aujourd'hui il a fait beau.

Il aura suffi d'un peu de soleil sur les Flandres, de quelques personnes que j'aime, d'une Enchianteresse qui a insisté pour me déranger dans mon humeur maussade et asociale pour que vole en éclats mon mal-être d'hier et que je me sente bien.

Je n'ai pas d'animosité envers ces humeurs là quand elles me prennent : j'ai de la douleur en moi, elle doit sortir. Il y a loin, j'ai lu un bouquin de SF dont le prétexte était que le cerveau étirait à l'infini les derniers instants de conscience de quelqu'un mourant dans d'atroces souffrances pour étirer la douleur et la rendre supportable. J'y pense beaucoup ces derniers temps parce que je sens en moi un mécanisme proche : la douleur est là, elle doit sortir, et plus le débit est fort, plus il emporte tout sur son passage. Plus il est faible, et plus l'écoulement est long.

Presque Traitresse

Elle: bon j'avais tort de presque m'inquiéter pour toi
tu vas manifestement très bien
vu que tu es inintéressant, tu vas bien

C'est bon de se sentir soutenu.

Trop dûûûre la vie

Smithwick's en plein effort

Start spreading the news !

Elle: je pourrais te proposer NY, aussi, mébon, on va pas abuser :p
moi: ben... je reverrais bien new york, moi.

Et voilà comment l'organisation d'un week-end impromptu dans la perle du Bordelais se transforme brutalement en décision tout aussi impromptue de traverser l'Atlantique et d'aller passer dix ou quinze jours à slalomer entre les gratte-ciels.

Nouillorc, Nouillorc !

Et vous je sais pas, mais moi, j'ai toujours aimé partir sur un coup de tête (enfin, depuis que j'ai découvert le principe il y a quelques années.) Mais si c'était agréable de faire quelques centaines de kilomètres au volant juste comme ça, parce qu'on peut, ça l'est encore plus quand il s'agit de traverser un océan, juste comme ça, parce qu'on peut !

Bon, il faut poser les dates, et mon mois de février est relativement rempli, mais ça risque d'être vite.

Content !

Merci l'Enchianteresse.

Je vais bien. Mieux.

Bon.

J'ai tourné autour un certain nombre de fois ces derniers temps, je sens que si je ne le dis pas clairement, je risque de recommencer, alors allons-y :

Je vais bien.

Enfin, je vais mieux. Bien, ce n'est pas encore le mot, mais il y a des améliorations flagrantes et notables. Je vais mieux dans ma tête et je vais mieux dans mon corps. Je sens qu'il y a encore du boulot, pour que ce mieux soit un bien, d'abord, et aussi pour le fixer, parce que pour le moment, c'est un mieux qui est tout près du bord et je dois faire des efforts constants pour éviter qu'il glisse dans le trou, mais quand même : mieux.

Ce n'était pas si difficile : Au niveau confiance en moi, je n'ai jamais été un expert. Lorsque je suis arrivé à la fin de ma dernière relation, ladite confiance était dans un état plus déplorable encore qu'à l'habitude. Et la rupture n'a fait qu'entériner l'impression de valoir à peu près autant qu'une bouse de veau malade. À partir de là, remonter était quand même le chemin logique.

l'enchianteresse

On pourrait si tu le veux
Faire un bout de chemin,
Si ça marche bien, tant mieux,
Et tant pis pour demain
Si ça ne mène à rien.

La rencontre est belle, la rencontre est effrayante. Elle me comprend comme j'avais cessé d'espérer qu'on me comprenne. Elle lit dans mes mots ce que j'y ai écrit. Elle pose sur moi le regard dont je rêvais. Elle est ce que j'ai cru que d'autres allaient devenir.

Miss E.

Et pourtant il y a la peur de ne pouvoir lui donner ce qu'elle mérite.

J'ai senti son intelligence quand j'ai rencontré ses premiers mots. j'ai compris qu'elle n'en faisait pas une barrière pour se protéger des sentiments, de la douleur ou du plaisir, qu'elle vit entièrement.

(Je ne m'engage pas, je ne me dégage pas. Tu as raison : si même ça n'était qu'une transition, ça serait déjà bien. Mais c'est déjà bien, tu le sais.)

Elle est grande brûlée, et j'aime ses cicatrices.

Et pourtant il y a la colère de ne pas réussir à promettre.

(Rattrapé par l'autre côté de moi, je ne pourrai peut-être plus te dire ça demain, mais puisqu'aujourd'hui mes peurs hibernent ...)

Il y a ses courbes qui me ravissent, il y a ma fatigue qui sourit.

Elle est envie.

Who you gonna call ?

J'ai fait une rencontre, une belle. Mais je sens que certains fantômes vont m'emmerder bien plus longtemps que je ne le voudrais, et la volonté n'y changera rien.

the sound of silence

Qui me connaît l'aura compris : le relatif silence qui s'est emparé des lieux est le signe indéniable que je vais bien, mieux.

Relatif puisque j'écris encore un mot tous les quelques jours, mais par rapport à la fréquence de ces derniers mois, c'est absolument ridicule. Et c'est tant mieux, pour moi. J'ai encore des tempêtes dans la tête, mais elles sont différentes : Est-ce que je ne vais pas trop bien ?

J'ai envie d'apprécier le beau temps qui s'offre à moi. J'ai envie qu'il ne soit pas gâché par ma méfiance.

J'ai envie qu'il soit vrai et que je puisse le hurler.

Moi j'aime bien

Pour l'enchianteresse, et pour le plaisir de savourer l'envie.

les Elles

J'ai autre chose à faire que d'écrire ici en ce moment (et c'est bien.) Je ne vous manque pas trop, j'espère ?

la gestion raisonnée du plaisir

J'ai une histoire à vous raconter. Je l'avais dans ma besace depuis un bout de temps, mais une enchianteresse m'a donné la pichenette qui me manquait pour commencer à en faire des mots. Attention, c'est une histoire vraie.

Prenons un garçon que nous appellerons Eusèbe, faute de mieux. Eusèbe est né dans une famille modeste, mais dure à la tâche. Ses parents lui ont enseigné les vraies valeurs et lui ont fait comprendre que le bonheur de sa vie future ne tenait qu'à lui. Eusèbe a bien compris et est devenu un élève modèle. Il ne jouait guère au ballon avec les copains, mais il était toujours dans les premiers de sa classe. À l'adolescence, il n'a guère perdu de temps à tourner autour des filles : il était un des meilleurs de sa classe. Arrivé au lycée, plutôt que d'aller fumer des pétards et se bourrer la gueule avec ses copains, il travaillait chez lui. Parce qu'il n'était pas un de ces élèves brillants sans le faire exprès : c'était un sacerdoce de chaque instant que de se maintenir parmi les meilleurs, il n'avait pas de temps à perdre en futilités, il s'occupait à se préparer une belle vie.

Parce qu'il avait décidé depuis longtemps de ce qu'il allait devenir : Comme dans les plus beaux rêves de ses parents, il serait médecin. Ça a représenté beaucoup de travail, beaucoup de sacrifices sociaux, de sacrifices financiers aussi, la moitié de sa scolarité a été axée vers ce but : devenir médecin. S'assurer une vie hors du besoin, une position enviable, qui en plus allait lui permettre de rattraper son retard abyssal en filles.

Le jour où il a eu tous ses diplômes, ça a été une fête dans la famille. Lui même avait du mal à imaginer ce qui l'attendait, il n'avait jamais rien fait d'autre jusque là que de bûcher dans l'attente de ce moment là, la délivrance allait enfin arriver, la vie allait enfin pouvoir commencer. Bon, il restait encore le service militaire (oui, ça date, mon histoire) mais même ça, c'était déjà presque une détente.

Eusèbe est mort d'un accident de la circulation pendant son service militaire.