Je vais bien. Mieux.
Par pensées irréfléchies - Lien permanent
Bon.
J'ai tourné autour un certain nombre de fois ces derniers temps, je sens que si je ne le dis pas clairement, je risque de recommencer, alors allons-y :
Je vais bien.
Enfin, je vais mieux. Bien, ce n'est pas encore le mot, mais il y a des améliorations flagrantes et notables. Je vais mieux dans ma tête et je vais mieux dans mon corps. Je sens qu'il y a encore du boulot, pour que ce mieux soit un bien, d'abord, et aussi pour le fixer, parce que pour le moment, c'est un mieux qui est tout près du bord et je dois faire des efforts constants pour éviter qu'il glisse dans le trou, mais quand même : mieux.
Ce n'était pas si difficile : Au niveau confiance en moi, je n'ai jamais été un expert. Lorsque je suis arrivé à la fin de ma dernière relation, ladite confiance était dans un état plus déplorable encore qu'à l'habitude. Et la rupture n'a fait qu'entériner l'impression de valoir à peu près autant qu'une bouse de veau malade. À partir de là, remonter était quand même le chemin logique.
Je suis remonté. Et bien même. Ces derniers mois, j'ai appris à ré-apprivoiser ma tête, mon cœur et mon corps. J'ai appris à réconcilier la tête et le cœur surtout, qui avaient une nette tendance à se balancer dans les cordes sans ménagement. J'ai compris qui j'étais, alors que j'avais pris mon parti de me sentir en dehors, décalé... J'ai eu l'impression que pour la première fois de ma vie, les pièces du puzzle s'emboîtaient. Ça n'a évidemment pas guéri les névroses, mais ça les a sévèrement placées en perspective ; voire ça en a éclairé certaines sous un jour nouveau. J'ai les neurones qui ont surchauffé ces derniers mois, mais vraiment, ça valait le coup.
Et j'ai appris à accepter cette façon d'analyser en permanence ce que je ressens, cet ascendant qu'ont les réflexions sur le ressenti, alors qu'en même temps les sentiments peuvent être tellement forts qu'ils balaient complètement la réflexion. C'est moi, c'est ma façon de fonctionner : à l'intérieur, j'ai des boutons marche/arrêt, mais pas de variateur. Handicapé de la nuance, quoi. Tant mieux, finalement ; l'hyperesthésie, ça donne à la vie un sacré relief.
Pour le physique, c'est encore autre chose : Je suis dans ce domaine là comme dans beaucoup d'autres très sensible à la flatterie (parce que je n'accorde aucune crédibilité à ma propre opinion) : un compliment et ça remonte un peu, une vacherie et ça replonge. Sauf qu'avant ces quelques derniers mois, la dernière fois qu'une fille m'avait fait un compliment sur ce point, ça remonte à pile dix ans. Ça ne m'aidait pas à assumer l'image que je voyais dans le miroir (douze mois en arrière, j'étais une grosse vache.) En remerciant les exercices et le changement de régime qui commencent à avoir un effet visible, en remerciant surtout quelques rencontres de ces derniers mois à qui j'ai plu et qui ont pris la peine de me le dire[1], pour une des premières fois de ma vie, je me retrouve à ne pas fuir le miroir, à être même plutôt content de ce que j'y vois.
Je me relis, là, et ça n'exprime pas encore ce que je ressens, donc foin des précautions littéraires : Des filles m'ont fait des compliments et merde, aujourd'hui, je m'aime bien ! Je me réconcilie avec mon corps en même temps qu'avec ma tête, je crois qu'en ce moment, j'aime ce que je suis. C'est fascinant, je n'ai pas souvenir d'une telle période par le passé. Non, vraiment, ça ne m'est jamais arrivé. D'ailleurs, je crois que j'ai tellement pris l'habitude que ça ne soit pas le cas que je n'ai pas encore entièrement intégré le fait, je le redécouvre à intervalle irrégulier.
Alors bon, d'accord, je dois continuer à faire super gaffe pour ne pas envoyer valdinguer cet équilibre là que je ne sens pas encore stable. D'accord, il y a toujours ce monolithe en plein milieu du passage qui continue à me pourrir la vie, mais au moins, je me sens en accord avec moi, et je continue à apprendre ce que ça fait, parce que c'est étrange.
Et puis pendant ce temps-là, l'enchianteresse et moi continuons de rentrer bredouilles de la chasse aux fantômes. Pas grave, la partie de chasse est en elle-même appréciable.
Notes
[1] Ce qui n'est pas une mauvaise chose, parce que débarquer en sortant Je te préviens : je suis laid, je suis gros, et surtout je suis un mauvais coup
, ce n'est pas l'idéal pour séduire.
Commentaires
Voilà qui fait très plaisir à lire !
Mais oui tu es baisable.
Alors toi, de toutes façons, la dernière fois que nous nous sommes vus, tu n'as même pas esquissé un geste ou proféré le moindre sous-entendu. Je suis vexé ! (Je ne me serais pas laissé faire, mais quand même !)
Une partouze avec toi et Olivier ne m'aurait pas déplu :-)
Nan mais Olivier, il est trop maigre, il fait peur, on dirait Steve Jobs.
Mouahahaha. Hmmm, Steve http://tinyurl.com/5apbwo
Je ne sais trop comment je suis arrivé sur ce blog, probablement suite à une recherche sur google, mais j'aime à croire que parfois le hasard fait bien les choses. Je ne crois pas vraiment (pas du tout même) aux coïncidences, et j'ai l'impression de me retrouver dans pas mal de tes réflexions ...
Je suis ce blog régulièrement, tel un visiteur anonyme et discret, mais j'y reviens sans cesse avec plaisir afin de voir les évolutions.
Quoiqu'il en soit, je te souhaite de garder ce fragile équilibre que tu as atteint et de le consolider jour après jour !