Métaphore

Il fait froid dehors

pensées irréfléchies

Réflexions diverses et variées sans rapport direct avec moi, partant sans intérêt.

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Souvenirs, souvenirs ...

Mes recherches récentes à l'intérieur de ma tête m'amènent à tempérer une de mes affirmations usuelles : En réalité, j'ai quand même quelques souvenirs qui traînent d'avant mon adolescence. Il y en a peu, mais parfois ça remonte comme des bulles.

D'abord, il y a ceux que je savais : Un cauchemar de quand j'étais tout minot. Ou un jour à l'école en fin d'année où la grosse brute de la classe avait décidé que mes jouets - nous avions eu exceptionnellement le droit d'en amener - lui appartenaient. Et des lieux ; J'ai par exemple une vague image de chacune de mes salles de classe de primaire. Juste le lieu, aucun souvenir en mouvement (Quoi que. Au moment où j'écris ça, je revois la tête d'un camarade de classe qui venait de subir une humiliation.) Je me souviens aussi de chez ma grand-mère, mais encore une fois, je me souviens du lieu, je ne me vois pas m'y déplacer. Le seul souvenir d'un évènement que j'ai là bas, c'est l'annonce de la mort de Claude François.

Tiens, à propos de mort, j'ai un souvenir très net de l'endroit où nous étions en vacances quand j'ai demandé à mon père de quoi Joe Dassin était mort et qu'il m'a répondu Il ne faisait pas assez de sport. Ça m'a hanté longtemps.

c'est métaphysique

Personnellement, je ne crois pas un instant à l'existence de Dieu. Mais s'il advenait que je me trompe, j'espère qu'il a en sa très sainte garde les dames des questions et les copains, qui font du bien à la tête et au cœur.

Et tant qu'à faire, qu'il prenne grand soin aussi de l'inventeur du jean sur les fesses des filles, les bienfaiteurs de l'humanité, il faut les soigner.

Finalement, c'est réthorique.

Est-ce que si on programme un robot pour qu'il ressente des émotions, il ressent des émotions ?

Lhasa

Une demoiselle pourrait me sussurer à peu près n'importe quoi à l'oreille, fut-ce des bilans comptables, si c'est en espagnol, j'échaperai difficilement à l'érection.

Y-a-t'il des hispanophones dans la salle ?

Vide ta tête

En sortant de chez la dame des questions, je me sens vidé, un peu comme on peut l'être après un gros effort sportif. Ça détend comme c'est pas imaginable.

On glisse vraiment du ponctuel au constitutif, c'est assez déstabilisant, mais très enrichissant. J'ai bon espoir d'arriver un jour à regarder ces six mois écoulés (ainsi que les deux ans qui les ont précédés, il faut que j'arrête de me boucher les yeux) comme ayant été une chance qui m'a permis d'avancer.

Enfin, quand ça arrêtera d'être immédiatement douloureux, donc, euh ... un jour ?

Ne nous plaignons pas.

Nous avons eu un très bel été.

Hier.

Ça disait "joyeux"

J'ai démarré ma journée en recevant une carte portant la formule consacrée : Joyeux anniversaire. Que tous tes vœux se réalisent.

Dès le départ, mes vœux actuels étant ce qu'ils sont, c'est mort. Quant à être joyeux, c'est tout aussi mal engagé. C'est même plutôt un de mes anniversaires les plus pourris depuis bien longtemps. J'allais dire que je ne me suis jamais senti aussi vieux, mais ça aurait été de la pure logique, puisqu'évidemment je n'ai jamais été aussi vieux. Je dirais plutôt que jamais mon âge ne m'a semblé aussi lourd.

Ce n'est pas vraiment que je ne l'aime pas, j'ai toujours l'impression d'être un meilleur être humain maintenant que je ne l'étais à la même date à n'importe quelle année précédente, mais je commence quand même à avoir simplement l'impression que je n'aurai pas assez de temps. J'arrive dans des âges qui me paraissent une bonne période pour refaire sa vie, on a encore le temps de s'amuser.

Passionné ?

Complètement en dehors de cette analyse permanente qui est mon hobby préféré, j'ai écrit cette envie d'excès que je retrouve actuellement. Ça a fait réagir Mitternacht qui a promis dans les commentaires un texte sur le sujet. C'est fait, et ça parle d'un garçon passionné et d'une fille qui veut qu'on l'aime comme dans les films. J'ai bien essayé de le résumer pour les paresseux, mais il y avait peu de remplissage, alors je vous engage à le lire avant de passer à la suite (et les paresseux peuvent se rassurer, ce n'est pas bien long.)

Voilà, vous avez lu ? Je peux continuer ? Non, j'en vois encore un là qui a fait semblant. Tu ferais mieux d'y aller, sinon tu ne vas pas comprendre de quoi je parle. Oui, j'insiste, c'est pour ton bien.

C'est bon maintenant ?

Bon.

chut

Plus silencieux que ces derniers mois depuis quelques jours … Toute ma matière grise disponible est occupée à essayer de trouver quoi faire des questions que me pose la dame qui m’aide à fouiller dans ma tête une fois par semaine. Encore plus dur : des fois, il y a même des réponses, et ça, ce n’est vraiment pas évident à gérer.

Ça bouge.

En fait, ça n’arrête pas de bouger. On dirait que je ne supporte pas l’idée d’arriver quelque part.

les chaussures

J'ai toujours trouvé que, bizarrement, les chaussures mentaient beaucoup moins sur leur propriétaire que tout autre pièce de vêtement. Je ne sais absolument pas à quoi c'est dû, mais j'ai souvent remarqué que je pouvais avoir une idée assez juste de l'adéquation entre une personne et moi juste en regardant ce qu'il porte aux pieds. Évidemment, les mocassins à glands ou les pompes pointues dix centimètres après la fin du pied sont rédhibitoires, mais ça peut être plus subtil, et telle paire de godasses peut aussi m'indiquer que leur propriétaire sera juste de l'autre côté de la ligne qui séparera la relation sympathique du bon pote.

Oh, je n'en fait pas une règle universelle non plus : il s'agit juste d'une grille de décodage, je ne refuse pas de revoir la façon dont je perçois quelqu'un à cause de ça. Mais si je l'inclus dans un faisceau d'indices, ça me permet d'avoir une bonne idée sur les gens dès le premier contact.

Par exemple quand je rencontre une fille ; Je n'irai pas jusqu'à dire que je regarde ses pieds avant tout le reste, mais si le reste m'intéresse, je vérifie ça très vite. Il y a les chaussures qui disent Attention, elle a l'air sympa, mais c'est une façade, celles qui disent Celle là, elle peut faire une bonne copine, mais pas plus et celles qui supputent un Celle là, elle est baroudeuse et/ou un peu folle, elle peut te plaire.

C'est comme les cochons

Quand j'étais jeune (ça m'est arrivé, étonnant non ?) j'avais des tas de copains (ça m'est arrivé, étonnant, non ?) et ces tas de copains étaient des gens très bien ; Le keffieh, les cheveux longs et les baskets, c'était des gens qui avaient des choses à dire, des gens qui ne s'en laissaient pas conter, des qui avaient une saine défiance vis-à-vis du système, des à qui on ne la fait pas, des qui ne rentreront jamais dans le rang, bref, des rebelles.

Et au fur et à mesure que je prenais du retard dans ma scolarité, je les voyais terminer la leur, rester avec celui ou celle, pas vraiment choisi, avec qui ils étaient à ce moment là, se trouver un boulot, prévoir l'achat de leur appartement, se couper les cheveux, s'habiller de façon à ne pas faire peur à un employeur, s'installer. Et moi j'étais derrière et je ne comprenais pas. Aujourd'hui encore, je dois avoir un problème quelque part, un mécanisme mal réglé, parce que je ne comprends toujours pas comment on peut changer d'avis sur des éléments que j'estime constitutifs d'une personnalité.

Je ne comprends pas, mais je suis bien forcé de l'intégrer, vu le nombre de personnes que j'ai fréquentées qui allaient refaire le monde quand ils avaient moins de vingt-cinq ans et se contentaient de refaire le papier-peint du salon arrivés à trente.

Cette histoire de place

J'ai la tête qui surchauffe depuis quelques mois : j'essaie d'appréhender mon état du moment, du coup je réfléchis tout seul dans mon coin, je réfléchis en parlant avec des amis, je réfléchis en écrivant ici, chaque verbalisation me permet de cerner un peu mieux ce qui m'arrive et donc comment je dois réagir pour ne pas aller plus mal.

Mais on n'a pas fait mieux que la psychothérapie pour se voir renvoyer les bonnes questions et faire des progrès brutaux : je pense que grâce à une question qui a été judicieusement choisie, j'ai fini par comprendre la raison principale de ma difficulté à gérer cette rupture.

débriefing

  • Cette histoire de place.
  • L'essentiel n'est pas elle.
  • L'essentiel n'est pas le feu d'artifice.

J'aime bien quand même...

Pourquoi ces prochains jours
Où je devrai penser
À ne plus m'habiller
Que d'une moitié d'amour ?

Jacques Brel

passage d'aliens

J'ai secoué beaucoup d'arbres ces derniers mois pour voir ce qu'il en allait tomber, je vois des beaux fruits un peu partout et je n'ai pas encore la moindre idée de ceux que je vais choisir. Parce qu'à un moment, tout de même, il va falloir.

J'ai passé un bon week-end.

Je l'ai commencé en voyant des amis à Bruxelles, puis en en passant le reste avec une demoiselle à Paris, où j'ai eu ensuite un entretien professionnel lundi matin avant de refaire 350 bornes pour retourner au boulot.

comme un coup de soleil

Il y a longtemps que j'ai remarqué ce détail amusant à propos des coups de soleil : On peut passer la journée avec cette douleur sourde sans qu'elle soit plus gênante que ça : On a mal, on le sait, mais on vit avec. Ce n'est que le soir, au moment d'aller se coucher, qu'on se relâche. Libérée de l'effort presque conscient de la journée pour la tenir à l'écart, la douleur réclame son territoire ; la détente qui précède le sommeil la voit reprendre l'importance qu'on lui a refusée dans la journée, on se réveille le matin fatigué d'avoir tourné toute la nuit pour essayer de trouver la position où on aurait moins mal, et il faut un certain temps pour émerger du sommeil suffisamment pour reprendre le contrôle.

J'ai comme un grand coup de soleil.

une fille bien

Il y a un petit quelque chose qui me met mal à l'aise sur ces pages, c'est que je vous parle de mon ressenti par rapport à ma situation, mais par la force des choses vous n'avez que mon point de vue, qui est forcément biaisé.

À ma place

Une amie me demandait récemment ; Si tu avais su le bonheur que cette relation allait t'apporter, même en sachant comment ça allait se terminer, tu y serais allé quand même, non ?

Je ne crois pas.

J'veux d'l'amour

Putain, c'est quand même dur à écrire, ces mots là.

J'ai parlé il y a quelque temps du syndrome de l'imposteur. Il ne m'est apparu que récemment qu'il n'était pas limité à ma vie professionnelle : Je ne sais pas jusqu'où il peut s'étendre, ma seule certitude à ce stade de mes réflexions, c'est qu'il est bien présent dans ma vie amoureuse. ce Elle est trop bien pour moi, qui m'a été reproché lors de ma dernière relation mais qui est une vieille connaissance, cachait sans doute plus prosaïquement un Un jour, elle va se rendre compte que je ne suis pas aussi bien qu'elle l'a cru au départ.

Oui, l'idée est la même, il s'agit toujours de se déprécier, mais ça a quelque chose de plus vicieux. Hors le fait que la rupture semble entériner cette vision des choses, on comprend bien l'effet épée de Damoclès qui me fait merder complètement dès que j'ai l'impression qu'en face de moi il y a le moindre doute.

Jusqu'où vais-je devoir remonter pour comprendre l'origine de ce dysfonctionnement ? J'ai cru pendant des années qu'il fallait remonter à ma pré-adolescence, quand j'étais un gamin délicat plus copain avec les livres qu'avec les enfants de son age, partant cible idéale pour les petites brutes de l'école.

Déraisonnable

Il y a quelque temps maintenant que j'essaie de raisonner mes sentiments, je me rends bien compte que ça fonctionne assez mal. L'amour, c'est quand même quelque chose de complètement déraisonnable.

Et c'est tout son intérêt.

S'il vous plait, mourez.

J'ai lu quelques articles sur la façon dont la nature évoluerait sur Terre si l'homme venait à disparaître du jour au lendemain. Ce que j'en ai retenu, c'est que les races de chiens qui n'existent que pour les pétasses et les mémés à cheveux bleus (et l'homme normal qui vient à être énervé et ne sait pas à qui donner un coup de pied) disparaissent en moins de quinze jours, voire moins d'une semaine.

Par ailleurs, certaines analyses ne donnent pas cher non plus de la peau des pigeons.

Je pense que la conclusion s'impose d'elle même : il est urgent que nous disparaissions.

Màj: Une confirmation de l'urgence (via BienBienBien).

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