Vide ta tête
Par pensées irréfléchies - Lien permanent
En sortant de chez la dame des questions, je me sens vidé, un peu comme on peut l'être après un gros effort sportif. Ça détend comme c'est pas imaginable.
On glisse vraiment du ponctuel au constitutif, c'est assez déstabilisant, mais très enrichissant. J'ai bon espoir d'arriver un jour à regarder ces six mois écoulés (ainsi que les deux ans qui les ont précédés, il faut que j'arrête de me boucher les yeux) comme ayant été une chance qui m'a permis d'avancer.
Enfin, quand ça arrêtera d'être immédiatement douloureux, donc, euh ... un jour ?
Commentaires
Un jour, on tourne la page. On n'oublie pas, jamais. On garde simplement le meilleur, on passe à autre chose et surtout à un autre bonheur. Il faut accepter de se remettre à l'affût de ce bonheur.
vidé : oui ; détendu : oh comme j'aimerais.
En fait je ressors plutôt exténuée et désespérée, à part que ma dame des questions du moment m'a soulagée infiniment en comprenant ce que je n'étais pas capable de dire (d'articuler ?), plus je m'efforce d'énoncer ce qui s'est passé, plus j'ai le sentiment que la fin n'a aucun sens.
En revanche considérer comme une chance : pour toute la part (8 ans c'est pas rien) entre la rencontre et l'étrange rupture par le rien qu'on m'a imposée, je ne cesse pas de penser que c'en est une. Avant je n'étais qu'un robot (mais un robot pensant dirait l'autre), on m'avait inculqué que c'était ça la bonne vie d'une femme et mère de famille, et n'ayant pas d'autre référence dans mon milieu à part quelques épaves, je m'étais laissée faire. Et j'aurais fini vieux robot déglingué si personne ne s'était soucié de moi et de me montrer que j'étais tout à fait capable d'une vie d'être humain. Le hic c'est qu'elle a disparu alors que je n'étais pas tout à fait complète comme humain (mais déjà totalement incapable de refonctionner en tant que robot).
Fantôme : oh combien que tu as raison, mais bon sang comme c'est pas évident de retrouver pour l'affût de nouvelles forces. La peur devient si grande de se retrouver à nouveau en danger.
(trop bavarde, pardon)
Gilda> C'est la rupture (et l'état dans lequel elle m'a mis) que j'espère arriver à voir comme une chance. La relation, évidemment que ça a été une chance : C'était Julie, et nous étions heureux.
Quant au chemin pour devenir meilleur, c'est le tien. D'autres peuvent être des déclencheurs, des démarreurs, mais c'est à toi de faire le travail. Jamais Julie ne m'a aidé à être meilleur, mais elle m'a longtemps donné envie de l'être, et besoin de l'être depuis.
Fantôme> T'inquiète, gars, je suis déjà à l'affût. Trop même, pour que ça arrive de suite, et c'est tant mieux parce que je n'y suis pas encore prêt. Mais ça va venir.
Et je ne suis vraiment pas le genre de gars à oublier. Si j'oubliais cette histoire, la plus importante de ma vie (jusqu'à présent), ça me ferait un trop grand trou dedans.
Faut quand même se méfier de cet état si particulier de l'après-dame-des-questions. Vidé, détendu comme après une longue séance à la piscine, oué, ça le fait surtout au début. Après, il y a aussi certaines séances où l'on se retrouve encore plus anxieux et mal dans sa tête (c'est le deuxième effet kiss-cool). Quand ça arrive, faut juste se rappeler qu'on a avancé, qu'on continue à le faire et que c'est positif même quand on dérouille.
Sinon, on dit que ce qui ne te tue pas te renforce. Je ne suis pas sûr que ce soit vrai dans tous les cas, mais tu sembles sur le bon chemin pour faire en sorte que ce le soit (vrai) dans le tien (de cas). C'est chouette (que tu sois sur le bon chemin).
Et sinon, un jour, je cesserai de poster des commentaires inutiles avec des parenthèses, si ça se trouve.