Métaphore

Il fait froid dehors

comme un coup de soleil

Il y a longtemps que j'ai remarqué ce détail amusant à propos des coups de soleil : On peut passer la journée avec cette douleur sourde sans qu'elle soit plus gênante que ça : On a mal, on le sait, mais on vit avec. Ce n'est que le soir, au moment d'aller se coucher, qu'on se relâche. Libérée de l'effort presque conscient de la journée pour la tenir à l'écart, la douleur réclame son territoire ; la détente qui précède le sommeil la voit reprendre l'importance qu'on lui a refusée dans la journée, on se réveille le matin fatigué d'avoir tourné toute la nuit pour essayer de trouver la position où on aurait moins mal, et il faut un certain temps pour émerger du sommeil suffisamment pour reprendre le contrôle.

J'ai comme un grand coup de soleil.

Il va falloir que je travaille là dessus parce qu'être de plus en plus fatigué ne m'aidera sûrement pas en ce moment. Hors je tire de plus en plus sur la corde quant à l'heure à laquelle je me couche, parce que je sais qu'au moment où je vais essayer d'éteindre le cerveau pour quitter doucement l'état de veille, les barrières vont tomber et la douleur que j'aurai domptée toute la journée va en profiter pour s'étirer et faire un peu d'exercice.

Voyons les choses du bon côté : je suis fonctionnel. Je peux toute la journée laisser la souffrance en sourdine à l'arrière plan. Il arrive que je me cogne sur tel ou tel souvenir ou sur telle ou telle association d'idées qui m'arrache une grimace et quelques larmes, mais la plupart du temps, ça marche bien, je réussis vraiment à garder sous une bâche. Du coup, je peux bosser, discuter, rire, voire faire des projets[1].

Voyons les choses du mauvais côté : Je ne me sens aucune solidité à ce niveau, je sens que la moindre contrariété ou la moindre émotion peut me faire basculer (ai-je besoin d'encore dire ma réaction au moindre passage sentimental d'une série à la con ?) et je n'ai pas encore trouvé comment échapper au relâchement du contrôle la nuit, et surtout en me couchant et en me levant.

Le temps ? Vivement.

Notes

[1] De plus, entre le manque de sommeil, l'excès de cigarettes et l'état dans lequel je suis régulièrement au coucher, l'état de ma gorge commence à me donner une voix apte à faire vibrer plus que les tympans des filles. C'est bon pour la suite.

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Commentaires

1. Par Amazone, le 25/06/2008 à 16:31

Voyons les choses du bon côté : après le coup de soleil, t'es caramel et plus beau à regarder ;)

2. Par Missy'V, le 25/06/2008 à 17:12

Seul le temps apaise la douleur en effet.
En attendant, se rappeler des grandes manoeuvres précédentes (bravo au passage).

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