Est-ce que c’est la peine de remuer la poussière ?
J’ai hésité avant de venir écrire un petit billet d’anniversaire, les quelques précédents n’avaient pas grand intérêt et ne servaient qu’à vérifier que la machine fonctionne toujours. Quand je pense qu’à une époque j’avais de quoi raconter plusieurs fois par semaines, et même qu’il m’est arrivé de poster plusieurs billets en une journée, je me dis qu’avec les années j’ai dû perdre beaucoup en imagination.
Sauf que je suis persuadé que non : ce n’est pas quelque-chose qu’on perd, en tous cas, je n’y crois pas. À chaque fois que j’entends dire que les enfants en avaient beaucoup et qu’on perdait ça en vieillissant, je me fais la réflexion qu’à mon avis, c’est plutôt qu’on gagne en exigeante. En tous cas, quand je fréquente des jeunes enfants qui jouent et s’inventent des histoires, je me dis que, pas plus que les miennes quand j’avais leur âge, elle ne vaudrait cher dans un scénario de film ou un roman.
Je n’ai pas moins de choses à raconter qu’avant, je suis juste beaucoup plus conscient que ce que je raconte n’a pas tellement d’intérêt (à commencer par ce que je suis en train de dire ici).
Alors pour ceux que ça intéresse, je vais juste faire un résumé rapide de l’année écoulée : il ne m’est pas arrivé grand-chose. Je n’ai pas voyagé, par exemple, et ça fait même un bout de temps, mais le virus ne m’en a pas donné tellement envie, j’ai vu trop de gens faire des prévisions, voire des réservations, suffisamment en avance pour voir les vagues se succéder et se retrouver au moment du départ avec de nouvelles restrictions et des billets sur les bras.