J'ai un truc à vous raconter
Par Maha-ha viiiiie... - Lien permanent
Bon alors, attends… Où est l’interrupteur, déjà ? Ah, voilà. Oh, ça me rajeunit, dis. Mais bon, c‘“est un peu poussiéreux ici, on voit que ça n’a pas servi depuis longtemps. Oui, d’accord, je suis venu allumer de temps en temps et changer l’image dans le cadre, mais à part ça, c’est vrai que ça fait un bail.
Je ne sais plus où j’ai lu quelque-chose qui disait plus ou moins “Je n’aime pas quand les gens que je suis ne disent plus rien sur Internet. Je ne sais pas s’ils sont heureux ou morts”. Bon alors, j’ai une nouvelle : je ne suis pas mort.
Je ne suis pas revenu dans le coin pour vous raconter ma vie par le menu, mais l’optique dans laquelle j’ai ouvert ce (qui n’était pas encore appelé) blog, c’était pour éviter d’avoir à raconter mes aventures d’emménagement à Bruxelles individuellement. En les racontant ici, ça me permettait de tenir à jour ceux qui le souhaitaient, tout en m’évitant de raconter la même chose à chaque copain que je croisais, et en laissant de la place pour autre chose dans les discussions. Du coup, ça me paraît pas mal de faire les poussières un petit peu pour venir vous raconter au moins la nouvelle importante qui va un peu boucler la boucle avec l’ouverture de ce carnet : je m’en vais.
Je quitte Bruxelles. Pas à la suite des tristes évènements récents -qui me donneraient plutôt envie de coller un drapeau belge à ma fenêtre-, non. J’aime Bruxelles et elle me manquera. L’idée n’est pas de quitter un endroit, mais d’aller rejoindre quelqu’un : celle qu’en d’autre lieux j’appelle La Fille sous la Pluie, parce qu’il semblerait que même en essayant, nous avons du mal à nous passer l’un de l’autre.
Vous m’excuserez de n’en pas dire plus : je ne vais pas recommencer à vous raconter en détail quelqu’un qui ne m’appartient pas. Mais elle sait qui je suis, elle m’est une ouverture gigantesque sur le monde, et j’ai aimé nos conversations dès l’instant où nous nous sommes rencontrés. Instant où j’ai également immédiatement pensé qu’elle était trop bien pour moi, mais elle n’a jamais eu l’air d’accord. Qui suis-je pour la contredire ?
Alors je me dis qu’on n’a qu’une vie, que je me suis assez encroûté, et qu’après tout, pourquoi ne pas repartir à zéro quelque-part ? Cet été, je quitterai donc Bruxelles, les frites de Flagey, mon job dans les couloirs du Parlement Européen, les expats français du quartier du Châtelain, les sauces DL, les bières spéciales à 2.50€ en terrasse, mes soirées régulières avec mon psychopathe préféré, et ma routine savamment construite depuis 1999. Tout ça pour me lancer pour la première fois à mon âge avancé dans l’aventure inconnue de la vie commune et me réveiller chaque matin auprès du sourire de la personne au monde avec qui j’aime le plus discuter.
Voilà pourquoi, très bientôt, si vous voulez me rendre visite, j’habiterai avec cette fille, sous la pluie, à Brest.
Commentaires
Ça m'apprendra à repousser chaque année notre visite !
Heureusement, c'est largement compensé par ma joie à lire ça.
Très très largement, même.
Merci pour les nouvelles.
Bien heureuse pour toi :)))
Quelle excellente nouvelle. Qui sait, on se croisera peut-être bientôt dans un bar brestois : j'ai des vues sur la Bretagne.
Bon voyage !
Excellente nouvelle, tous mes vœux de petits bonheurs, de moyens bonheurs et de grands bonheurs.
B comme bonheur, B comme Bruxelles, B comme Brest. Il y a comme une cohérence.
J'aime (quand tu aimes).
C'est chouette :)
Je me souviens du commentaire que tu avais placé sur mon blog, le jour où j'y ai annoncé que je quittais le groupe avec lequel je bossais : "Bon, ben tu n'as plus aucun intérêt". Je te renvoie l'amabilité, hihihi :)
Merci, les gens. vous êtes bien cool.
Rudement contente pour toi.
On va vraiment finir tous au bout de la Bretagne, si ça continue comme ça ;-)
(et quelque chose me dit que tu fais bien de te lancer) (rien à voir avec l'actualité, je tiens à préciser)
Très contente pour toi et heureuse de savoir que, puisque tu n'es pas mort, tu dois être un peu heureux. Ce que tu dis d'elle est très beau: « elle m’est une ouverture gigantesque sur le monde, et j’ai aimé nos conversations dès l’instant où nous nous sommes rencontrés.»
Beaucoup de bonheur à Brest!
Excellente nouvelle, la chute du billet est un heureux happy end
Normal : tu aimes tellement voyager que tu ne peux envisager que de t'installer que dans les endroits où les autoroutes sont gratuites.
Reformation de MaRDyCk en vue ?
Où ça, des autoroutes ?
Non.
Hello,
Alors, emménagé ? L'été arrive, mais il fait vraiment lourd ces derniers jours.
À plus,
Mathias
Nope. Transition en cours, doucement, sur les trois prochains mois.
Mince, tu vas rater la plus belle partie de l'année. :(
Celle où il ne pleut pas en permanence ?
en Bretagne, il ne pleut que sur les cons.