Métaphore

Il fait froid dehors

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Choisis ton camp, camarade

J’ai vu Hair sur Broadway (putain, qu’est-ce que je me la pète) et j’en ai encore des frissons partout. C’est joyeux, c’est festif, c’est fort, ça déménage dans tous les sens, ça réussit à être vraiment Peace and Love en 2009 et ça colle la banane jusqu’aux oreilles à tout le monde. La vidéo suivante est extraite d’une émission de télé, mais ça ressemble pas mal au spectacle, surtout le sourire des spectateurs à la fin :

(ici, normalement, il y a une vidéo. rendez-vous sur le site pour la voir.)

Let the Sunshine In / White Christmas

Après avoir rechargé mes batteries et surtout celles de mes gadgets, je reprends le métro direction Times Square ; hier, c’était club de blues, aujourd’hui musical à Broadway. Et pas n’importe quelle comédie musicale : Hair.

Let the Sunshine In

Dès que l’idée de venir à New York s’est précisée, j’ai su que je viendrai voir un spectacle à Broadway, il n’était plus que de décider lequel ; plusieurs m’ont fait de l’œil, mais la sélection est vite descendue à deux ou trois puis un seul. J’ai choisi celui là entre autres pour une raison pragmatique : contrairement à d’autres, ils ont la bonne idée de proposer des places à des prix assez bas.

Mais j’ai aussi choisi celui là pour des raisons de cœur : c’est Hair, putain ! J’ai découvert ça au sortir de l’adolescence, à l’époque où je glissais du punk vers le hippie, à l’époque où je me désespérais d’être né vingt ans trop tard. Bien sûr, j’ai découvert ça grâce au film de Milos Forman, qui triture un peu l’histoire et les chansons, mais je m’en fous, je suis un vieil incorrigible, j’adore cette musique, j’adore les cheveux longs, j’adore la paix et l’amour (et j’emmerde les caricatures ! :p)

Visiblement, on dépasse un peu les caricatures, remarquez, en fumant ma dernière clope, je m’étonne de voir entrer des gens rentrer d’une moyenne d’âge assez élevée (ce qui pourrait se comprendre) mais surtout un certain nombre de rupins en manteaux de fourrure et assimilés. Ah quand même, on va voir des hippies, certes, mais n’oublions pas que c’est la sortie du samedi soir sur Broadway, c’est classieux.

Bon, je m’en fous. Là, aujourd’hui, il a neigé; je me suis rendu compte hier que voir un concert tout seul, contrairement à mes craintes, je pouvais vraiment aimer ça. C’est d’un pas tout guilleret que je me mêle à ce public pour ajouter mon bipbip au concert des billets validés à l’entrée.

Et là, au lieu de faire un gentil bipbip vert sur mon billet, le lecteur de code barre fait un gros REUUUUH rouge. Gné ? m’interroge-je. Désolé monsieur, c’est un billet pour hier, ça… Pardon ? Non mais c’est pas possible, je n’ai pas pu réserver pour hier, j’avais un concert hier ! Un gros balèze vient voir ce qui se passe, me prend mon billet et m’intime l’ordre de ne pas bouger en attendant son retour.

Alors je ne bouge pas, j’attends, et je me sens tout creux d’un seul coup, je m’étais fait une telle joie de venir voir ce spectacle que comprendre d’un seul coup que je l’ai dans l’os et que je n’ai plus qu’à rentrer la queue entre les jambes me laisse brutalement vidé ; j’ai toujours eu du mal avec les promesses de bons moments non tenues.

Une soirée avec les Épis Noirs : de retour au Paradis.

Ah mais ta vie, Jocaste, c'est une autre histoire ... C'est complexe !
Créon.

C'est tellement pratique d'avoir quelqu'un de responsable au dessus de soi qui n'existe pas.
le même.

J'ai eu la chance le week-end dernier de retourner voir une représentation de Bienvenue au Paradis des Épis Noirs, spectacle dont j'avais déjà parlé il y a jolie lurette (déjà un an et demi ? Pfiou, ça file, le temps !), et j'ai pris une décision : il me faudra dorénavant aller voir chacun de leurs nouveaux spectacles au moins deux fois : la première dans les premières semaines, la seconde alors qu'il aura bien vécu et se sera affiné.

David Gilmour en concert, au Grand-Rex, à l'Olympia et au théâtre antique de Vienne.

Allez, finalement, vous l'avez bien deviné : c'est Gilmour que je suis allé voir, et plutôt deux fois qu'une.

Dans le petit monde des fans, on se tient au courant, on savait donc depuis longtemps que son album allait sortir et qu'il allait partir en tournée. Quelques jours avant que les places n'entrent en vente, on a appris les dates et les lieux. On savait qu'il fallait se tenir à l'affut, parce qu'il n'avait pas l'intention de faire la tournée des stades, mais bien de se produire dans des salles à taille humaine. Ça veut dire beaucoup de choses, ça veut dire entre autres qu'il n'y aurait pas de places pour tout le monde.

J'étais donc le nez dans le guidon pour acheter mes places dès qu'elles seraient disponibles. J'avais regardé les dates : En France, il ne jouait que deux soirs, tous les deux à Paris : au Grand Rex d'abord, puis le lendemain à l'Olympia. Pour moi, ça a été vite réfléchi : ça serait l'Olympia, parce que c'est l'Olympia, merde !

Pink Floyd (et assimilés) sur scène.

J'ai découvert Pink Floyd (et en règle générale la musique) en 1985, ce qui était un très mauvaise année : le groupe, après un dernier album que beaucoup ont jugé décevant, ou en tout cas indigne des monuments qu'ils avaient produits par le passé, était considéré comme mort. Je le découvrais donc sur le tard, sur le trop tard, et j'allais me résoudre à adorer un dieu empaillé, j'avais raté le monument sur scène (car d'une part oui, je suis un adorateur inconditionnel, c'est quand même pratique d'être fan du meilleur groupe du monde. Et d'autre part, mes lectures m'ont vite appris que le Floyd sur scène ne ressemblait à rien d'autre et que ne connaître d'eux que leur œuvre enregistré n'était qu'approcher ce qui les rendait uniques.)

Et puis finalement, j'ai eu plutôt de la chance, pour quelqu'un qui s'était résolu à ne jamais les voir en concert : quelques mois plus tard, les magazines faisaient état de rumeurs qui annonçait un nouvel album malgré le départ de l'auteur compositeur principal du groupe, puis les rumeurs se faisaient annonces officielles, et la tournée allait suivre. Au fil des années, j'ai eu l'occasion de les applaudir en 1988 à Montpellier, en 1989 à Bercy, en 1995 à Montpellier encore, et la même année à Werchter.

le Cirque des Mirages à la Cigale

photo: yanowski Or ça donc, il y a peu, invitée par Julie, j'ai fait l'aller-retour sur Paris pour aller à la Cigale voir avec elle le Cirque des Mirages sur scène. J'avais déjà parlé d'eux lorsque j'ai découvert leur premier album, en bien, parce que c'est bien. Et j'étais fort curieux de les voir en chair et en os, tant ce disque, enregistré en public, transpirait la scène et le contact avec le public.

C'était plus qu'à la hauteur de mes espérances : les planches sont vraiment leur élément. La Cigale est un théâtre, mais ils en font un cabaret, quelque part à mi-chemin entre la fin du dix-neuvième et les années 30. Tout ce qui m'avait paru emprunté à l'écoute du disque est ici tout à fait à sa place, justifié : il s'agit de la part du chanteur d'une performance d'acteur, il devient chacun des personnages des histoires qu'il nous raconte, un bateleur, un cosaque, un gangster, un poète maudit ... Chaque chanson est un nouveau monde, une nouvelle histoire, et une nouvelle occasion pour le public de prendre son pied.

moumor en vrai !

Je suis au Grand Rex, et c'est l'entracte du concert de Gilmour. je suis tout plein de bonheur...

XXXèmes rencontres de Saint-Chartier

Je ne voudrais pas paraître homophobe, mais je ne vais quand même pas me laisser emmerder par une tente !
Moi, après avoir sué sang et eau pour replier la tente de façon à ce qu'elle tienne dans son sac.

C'est quand même bizarre : la première fois que je suis venu à Saint-Chartier, c'était en 1996, pour le vingtième anniversaire... Et voilà qu'en 2005, nous en sommes à la trentième édition ? Ah oui, c'est la magie des intervalles : le premier anniversaire, c'était pour la deuxième édition. Le trentième, ça sera donc pour la trente-et-unième édition...

Howard Buten : Tendre Buffo

Avoir un bon copain, voilà c'qu'il y a d'meilleur au monde !
Charles Trenet & Johnny Hesse

Début mars 1993 : à l'invitation d'une demoiselle qui venait de me séduire d'une phrase aux accents d'Occitanie (et qui ne savait pas encore la place qu'elle allait occuper dans ma vie plus de trois ans durant) j'entrais dans son petit appartement pour me retrouver accueilli par un regard circonflexe : je ne venais pas seulement de rencontrer Valérie, je venais aussi de rencontrer Buffo.

Buffo est clown, mais c'est réducteur... la biographie de Buffo par celui qui est derrière le maquillage commence par ces mots J'ai toujours détesté les clowns... Et effectivement, ça n'a pas grand chose à voir. Buffo est un clown tendre, un peu mime, un peu beaucoup musicien... Doux. Timide... Il fait sourire beaucoup plus que rire.

Cahin-Caha

une photo de cirque, mais rouge

Grimm, par la compagnie Cahin-Caha.

les Épis Noirs : Bienvenue au Paradis

C'est pas vrai ?

L'enfer, c'est les autruches !

Je suis comme tous les autres dieux : je regarde la terre comme un fromage perdu. Et comme le corbeau de la fable, honteux et confus, je ne sais dire que : "Crois !", "Crois !", "Crois !", "Croâ !"

Ma femme, qui n'a pas pu venir non plus, vous fais transmettre ce message : "La vie, c'est court. La mort, c'est long. Et le mariage est un long cours."

Samedi, c'était direction le Théâtre de Ménilmontant pour aller voir les Épis Noirs. Pour ceux qui connaissent, c'est eux qui nous avaient déjà offert FlonFlon l'histoire de l'humanité. Pour ceux qui ne connaissent pas Flon-Flon, c'est bien dommage, parce que vous avez raté quelque chose, qu'on ne retrouve pas dans ce spectacle-ci.

D'ailleurs si : on le retrouve, mais en moins bien : dans la première demie heure, on retrouve beaucoup des aspects marquants du spectacle précédent, mais moins aboutis, moins magiquement placés, moins parfaits, si l'on considère, à l'instar du pote StEx, que la perfection, c'est non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer. Dans la première demie-heure. Après, ça change. Est-ce que c'est volontaire ? On donne d'emblée au fan du spectacle précédent ce qu'il désire, et très vite on part voir ailleurs si on y est, on explore d'autres horizons, et c'est bien.

La Femme Squelette

être en vie c’est être en rythme, quand on meurt on sort de la danse.
Nadia Vadori

C'est une vieille légende Inuit, c'est un peu pas mal de choses autour, mais c'est bien.

Il y a de la poésie dans ce que ça raconte, il y a de la poésie dans la façon dont ça raconte, dans les décors et les danses et les images.

Il y a des lieux où plus personne ne vient, il y a la falaise dont elle est tombée il y a très longtemps, quand son corps a explosé en des milliers de poissons d'argent.

Il y a une poupée mannequin copine de Mister Jack. Et un poisson rouge voyageur.

Il y a celui qui l'a connu avant, et qui raconte.

Créatures

-Et si vous ne venez pas à l'Enfer, l'Enfer viendra à vous !
-Ouais, f'est fa, on va fe déplafer, on a que fa à faire !

La sorcière mal aimée et la Mort (dans cet ordre)

Jamais personne ne m'avait touché... Sauf Pépé, mais c'était différent.

J'ai bien tenté d'adorer le soleil, mais il ne donne que la conjonctivite

Et pour finir....
Madame Loyale

Cette dernière citation est la toute première phrase de Créatures, notre sortie culturelle du week-end dernier, à Julie et à moi. Une comédie musicale. Une comédie musicale ? Ben oui, mais une bonne. Première chose numéro un : cette première phrase : Et pour finir... Introduire un spectacle par ces mots là, c'est plutôt une bonne idée (ça me rappelle Made in Heaven), ensuite, l'influence est plutôt Rocky Horror Show que Notre Dame de Paris. On y rencontre pèle-mèle (littéralement parfois) Dieu, le Diable, un ange, Jesus, une sorcière, la Mort, une veuve noire, un fantôme et un pianiste dont tous les organes sont sagement rangés sur les étagères de l'armoire derrière lui.

Et tous ces gens chantent et dansent des chansons aux paroles impétrantes, dont les citations ci-dessus peuvent donner une idée. Est-ce que c'est très bête ? Oui. Est-ce que ça m'a plu ? Oui, oui !

Oldelaf et Monsieur D.

Et plutôt que douter,
Est-ce que tou voudrais pas dou café ?

Oldelaf et Monsieur D.

Tout a commencé au fond d’une prison du Yémen
Ou Haïlé Sélassié était retenu par des chaînes
Et les gardes lui faisaient de la cuisine vapeur
Il disait : « Je mangerai pas de la bouffe à l’eau, Soldiers »
Si tu es reggae, ris-donc
Si tu es rat, ça fait rien...

Les mêmes

Rodolphe était un chat
Mignon, câlin, sympa
Les souris étaient ses amies
Les oiseaux étaient ses poteaux
Rodolphe était un chat
Mais Arthur était une voiture

On ne change pas une équipe qui gagne.

Qu'est-ce que j'ai ri ! :)

Alwijn Live : première !

C'est pas mal, mais pourquoi vous ne jouez pas de morceaux connus ?
les (autres) gens.

Nous avons donc joué notre deuxième concert, et j'ai encore pris mon pied. Le public était radicalement différent de la dernière fois puisqu'il n'y avait pas de copains, mais plein des gens inconnus. Et parmi ces plein des gens inconnus, il y avait des... On va dire des vieux, des vieux de la vieille qui connaissaient bien le Floyd du début des seventies et la musique qui se faisait dans les alentours. Donc au final, des gens beaucoup plus critiques... Et puis des gens qui n'y connaissaient rien ainsi que des minettes qui préféraient l'autre groupe, celui qui faisait des reprises de Louise Attaque.

souffrir pour la cause

J'ai la rate
Qui s'dilate
J'ai le foie
Qu'est pas droit
J'ai le ventre
Qui se rentre
J'ai l'pylore
Qui s'colore
J'ai l'gésier
Anémié
L'estomac
Bien trop bas
Et les côtes
Bien trop hautes
...
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah ! bon Dieu ! qu'c'est embêtant
Je n'suis pas bien portant.

Gaston Ouvrard

Et pour terminer, une petite chanson pour titiller la censure, en espérant grâce au scandale faire un peu parler de nous : 'Jouis dans ma bouche (et dis moi que tu m'aimes)'
les Pythons, d'après Monty Python

J'ai passé un bon week-end ... J'ai mal à la tête et mal au genou et mal aux côtes et mal au ventre et mal aux fesses et mal à la tête, mais un bon week-end quand même, avec Julie, dans son antre parisienne et autour.

J'ai mal à la tête parce que nous avons commencé le week-end de manière assez culturelle : nous sommes allés a Beaubourg, voir une expo sur Roland Barthes. Chouette expo, c'était la première fois que je foutais les pieds à Beaubourg (enfin, du coté visiteur en tous cas), et je ne sais pas trop ce que ça peut donner habituellement, mais si ça ressemble toujours à ça, leurs expos, je suis preneur quand ils veulent. J'aime bien retrouver ma copine dans ce genre de contexte, ça me conforte dans l'idée que j'ai quand même de la chance de la connaître ...