Métaphore

C'est pas mal, mais pourquoi vous ne jouez pas de morceaux connus ?
les (autres) gens.

Nous avons donc joué notre deuxième concert, et j'ai encore pris mon pied. Le public était radicalement différent de la dernière fois puisqu'il n'y avait pas de copains, mais plein des gens inconnus. Et parmi ces plein des gens inconnus, il y avait des... On va dire des vieux, des vieux de la vieille qui connaissaient bien le Floyd du début des seventies et la musique qui se faisait dans les alentours. Donc au final, des gens beaucoup plus critiques... Et puis des gens qui n'y connaissaient rien ainsi que des minettes qui préféraient l'autre groupe, celui qui faisait des reprises de Louise Attaque.

Et ben nous ne nous en sommes pas si mal sortis ! Ce qui m'impressionne, c'est la puissance sonore dégagée : nous prenions plus de place à trois que l'autre groupe qui comptait cinq membres, si ! Il faut avouer qu'avec la machine de guerre que nous avons à la batterie et qui nous pousse, ce n'est pas si extraordinaire, surtout quand il y a au dessus un guitariste qui sait habiller son jeu des bons effets ( et si on considère qu'entre les deux, il y a un bassiste qui "tricote" plein de notes.) Oui, j'ai l'air un tantinet flagorneur, mais c'est qu'en réalité, je suis plutôt fan du groupe, indépendamment du fait que j'en fait partie.

Et puis pour la puissance, ce n'est ni un mensonge, ni une rodomontade : la maréchaussée s'est déplacée pour venir vérifier au moyen des instruments de mesur qui vont bien que nous ne dépassions pas le seuil autorisé de 110db. Ouf : nous n'étions qu'à 103 ! Il parait que c'est fort quand même, vu que d'après ces messieurs (qui ont plutôt eu l'air d'apprécier aussi), on pouvait nous entendre à plus de cinq kilomêtres à la ronde !

Je dois même avouer (parce qu'après tout, c'est mon site, j'ai le droit de dire du bien de moi de temps en temps) qu'on a comparé mon jeu à celui de Chris Squire (Yes), et même si je n'ai absolument pas le niveau, c'est quand même flatteur. Une telle comparaison vient sans doute du fait qu'en mode de jeu "normal", je n'arrête pas de faire des notes de partout -j'ai d'ailleurs des reflexions perpétuelles à ce sujet-, avec très peu de vide et un manche utilisé à fond (pas seulement les cinq premières cases !) L'utilisation d'effets aide bien à grossir le son, aussi.

Mais quand même, j'ai des progrès à faire : il faudrait que je me force à travailler au métronome, parce que j'ai quelquefois des "glissements" de rythme, que je rattrape assez facilement, mais on sent qu'il m'arrive parfois de décaler rythmiquement l'une ou l'autre phrase juste avant de retomber sur mes pieds, ça pourrait être dangereux avec un batteur moins net. Ah oui, c'est ça le mot : net. J'ai parfois des phrases qui rythmiquement ne sont pas nettes. Mais j'y travaille.

Des réflexions nous sont faites aussi sur le fait que nous avons un jeu beaucoup plus rock que nos modèles, ce qui vient bien entendu de l'absence de clavier. Mais même s'il serait intéressant de voir comment un claviériste pourrait se greffer sur notre jeu, nous commençons à vraiment bien nosu débrouiller sans, les commentaires du public (quel grand mot !) vont dans ce sens.

En tous cas, ça a plu, et j'en suis bien content. Et je suis pressé de recommencer. Et nous allons recommencer d'ailleurs, puisque plusieurs dates sont en train d'être préparées. Youpi-youpla vivement !

Pouf-pouf

À la fin du mois d'août, Julie et moi prenons un vol d'American Airlines pour Montréal, avec une escale de quelques jours à New-York, et voilà que je lis dans les news qu'Al Qaïda pourrait avoir prévu des attentats aux avions suicide à la fin de l'été. Voilà qui me rassure pleinement, moi qui ne suis jamais inquiet pour rien. Glips.

Je vous ai déjà dit que Julie me plait beaucoup ?

La prochaine fois, je vous parlerai depuis mon nouveau bureau.