Métaphore

Je ne voudrais pas paraître homophobe, mais je ne vais quand même pas me laisser emmerder par une tente !
Moi, après avoir sué sang et eau pour replier la tente de façon à ce qu'elle tienne dans son sac.

C'est quand même bizarre : la première fois que je suis venu à Saint-Chartier, c'était en 1996, pour le vingtième anniversaire... Et voilà qu'en 2005, nous en sommes à la trentième édition ? Ah oui, c'est la magie des intervalles : le premier anniversaire, c'était pour la deuxième édition. Le trentième, ça sera donc pour la trente-et-unième édition...

Bon, tout de suite, la fin du suspense insoutenable : c'était bien ! Malgré mes craintes de la semaine dernière, c'était du tout bon. C'est vrai que je n'ai toujours pas avalé qu'il y d'un seul coup tellement de concerts hors forfait, mais pour le reste, ça va... Le coup du camping payant, par exemple, c'est fortement dommage que ça tombe en même temps que d'autres augmentations, mais c'est vrai qu'il n'est pas réellement excessif de demander ce qui n'est rien d'autre qu'une participation aux frais quand il s'agit de mettre en place des infrastructures pour trente ou quarante mille personnes dont les deux tiers gravitent autour du festival mais n'y participent pas (et donc ne payent aucun écot) et puis cinq euros pour cinq jours de camping, ce n'est quand même pas très cher.

Mon autre grande crainte, c'était cette histoire de chapiteau, et je n'étais pas le seul. Mais nous avons tous été agréablement surpris : vaste et accueillant, il n'avait certes pas autant de personnalité que la grande scène au pied du château, mais on s'y sentait quand même plutôt pas mal et on avait suffisamment de place, ce qui n'était pas toujours le cas au pied du château ces dernières années.

L'ambiance générale est bien toujours la même : un joyeux foutoir plein de gens mélangés, même s'il me faut avouer que je deviens un peu vieux réac : j'ai quand même du mal à accepter la faune enfumée et avinée qui très visiblement n'est là que parce que c'est un lieu propice aux excès et qui est sans doute plus familière avec Skyrock pour les uns et les Bérus pour les autres qu'avec ce truc bizarre qu'on appelle musique traditionnelle...

Tant pis, c'est la rançon du succès, et a part le samedi soir^[1], c'est largement supportable. Après tout, c'est également plein de ce qu'on appelait il y a longtemps des beautiful people et il y a de la bonne musique partout, tout le temps, dans tous les coins.

En plus, cette année, j'ai vu plein de choses bien, mais j'ai aussi vu Marcel Azzola^[2] jouer Vesoul, je peux mourir heureux maintenant...

Ou alors peut-être simplement attendre l'année prochaine et retourner à Saint-Chartier. Oui, je vais faire ça plutôt.