Métaphore

Il fait froid dehors

Archives novembre 2009

Une idée comme ça...

En quinze jours, deux billets d’avion, et le doublement en une matinée de mon budget fringues de ces deux dernières années, j’ai dépensé de quoi renflouer la dette extérieure du Bangladesh, et je n’ai pas ressenti un pet de buyer’s remorse (merde, comment on dit en français ?) Peut-être, comme l’a dit la Dame des Questions, auprès de qui je m’en étonnais, qu’il était temps que ça soit de moi que je prenne soin.

Space bizzarerie

Tiens, ils ont passé C.R.A.Z.Y. hier, alors je me suis dit que hop :

(ici, normalement, il y a une vidéo. rendez-vous sur le site pour la voir.)
Space Oddity

Cicatrisation

Celui là est pour les archives : j’ai eu aujourd’hui l’impression fugace, mais nouvelle, qu’un certain passé était définitivement mort. C’était étrange à ressentir.

Killing us softly

Restons sur le sujet : Puisque nous en sommes à parler de la place de la femme dans la société, c’est pas l’heure de la pub ?

Killing Us Softly 3, par Jean Kilbourne

Ruban blanc

À l’heure qu’il est devrait être sorti La domination masculine. Si vous n’avez pas le temps/l’occasion (ou l’envie de dépenser de l’argent parce que vous préférez le pirater sur Internet, c’est mal) d’aller voir ça, vous pouvez vous rendre sur le site officiel et voir un peu ce dont il est question.

Il est question d’inégalité des sexes. Et si vous avez du mal avec le concept, sachez qu’il n’y a finalement qu’une histoire de degré entre trouver normal que ce soit toujours madame qui passe l’aspirateur et ça :

Terrorisme personnel

Si vous trouvez qu’il est naturel que l’homme aie la place du chef de famille, allez lire Terrorism that’s personal et dites vous que ces photos insoutenables ne sont que ce concept là poussé à son extrême.

Il est fort, quand même.

Au début des années nonante, en pleine découverte des Beatles, j’ai acheté Tripping the live fantastic, le touffu premier album live solo de McCartney. Parmi les chansons que je ne connaissais pas (un paquet, à l’époque) se trouvait celle-ci : We got married.

Ah oui, comme ça ...

Et la même évidence : la culture n’est pas une jouissance, c’est une obligation sociale.

Fier de mon mauvais niveau

Gru me disait en commentaire de mon dernier billet Tu es fier de ce que tu fais, sinon tu le montrerais pas. Une idée déjà présente dans une conversation avec une amie il n’y a pas longtemps, alors ça m’a fait réfléchir.

Et après avoir dormi deux nuits dessus, je crois que j’ai compris : je ne suis pas fier de mon niveau en lui-même, et je suis prêt à parier que ça n’arrivera jamais d’ailleurs, parce que je viserai toujours le niveau supérieur. Par contre, je crois bien que je suis fier de la progression : depuis bientôt un an que j’ai ce piano à la maison, alors que j’avais stagné, voire perdu, pendant une bonne décennie, je fais des choses dont je ne me serais pas cru capable l’année dernière à la même époque.

Et ben c’est cool.

La multiplication des pains

Il m’arrive de jouer du piano, ça donne quelque-chose comme ça (avec du McCartney dedans pour Ophélie si elle passe dans le coin, ainsi qu’un morceau dont il fut question il y a loin dans mes commentaires, inclus ici pour faire sourire une amie) :

(ici, normalement, il y a une vidéo. rendez-vous sur le site pour la voir.)

Alors entendons-nous : pour le coup, c’est du brut de décoffrage, je n’avais pas révisé les morceaux (c’est flagrant sur le Higelin), ça n’avait pas prétention à être publié. Voilà pourquoi on retrouve un tas de fausses notes, d’approximations rythmiques et d’hésitations. C’est qu’après une ou deux discussions sur le sujet, je voulais montrer comment je joue : approximativement.

Ce petit montage vite fait a été fait après une soirée à jouer en filmant quelques morceaux avec un petit appareil photo, histoire de voir à quoi ça ressemble en tant que spectateur. Aucun narcissisme là dedans, c’est juste que j’ai toujours été fasciné par les mains des musiciens, et depuis que je joue, il m’arrive régulièrement de le faire devant un miroir, simplement parce que de tous les musiciens que je connais , il n’y en a aucun qui a la patience de me laisser vraiment regarder ses mains en rejouant vingt-sept fois le même morceau.

Samedi, c'est shopping

J’ai trouvé ça attendrissant, ces petits couples de mecs faisant leur shopping main dans la main dans les boutiques où je suis allé me rhabiller ce matin, ça fait quand même plaisir de voir que les choses évoluent dans le bon sens.

Mais du coup, comme il y en a certains que je croisais de magasin en magasin, je me demande si je ne chope pas un look un peu trop métrosexuel[1].

Notes

[1] Et vu comment je me suis fait draguer par un des vendeurs, ça n’a rien d’impossible.

Je veux la même !

Je veux la même

Je veux exactement la même. Il va peut-être falloir que je cherche une maman asiatique à mes éventuels futurs gamins …

(photo trouvée au milieu de celles-là.)

Juste pour vous dire ...

Je me suis bien marré à la conférence. Dès la déco, le troquet était très sympa. Et le troquet est resté très sympa jusqu’au bout (on peut encore boire une bière en fumant une clope en France ? Cool.) L’écran qui passait Wattstax, Brel ou des chanteurs de soul là où d’autres auraient passé le match de foot du jour m’a fait me sentir bien. La bière m’a mis de bonne humeur, et la soirée que j’ai passée avec vous deux (vous trois) a vraiment été une bonne soirée.

J’étais bien.

Henriette et Firmin, graphique scientifique

Henriette et Firmin, mais version graphique scientifique :

Soulmates

C'est comme des nouvelles oreilles

Je suis en train d’écouter la Huge Melody sur le nouveau remaster d'Abbey Road, là, et je me demande où étaient cachés auparavant tous ces instruments que je n’avais jamais remarqué jusqu’à aujourd’hui.

Ah c'est pratique !

Après avoir pas mal tergiversé sur les dates en dernière minute (je les avais fixées il y a une bonne semaine, mais le temps de m’assurer que les congés étaient possibles, tout ça, j’ai dû louvoyer un peu, les prix des billets ayant doublé) je finis par cliquer sur acheter le billet, en me posant la grande question : le virement est-il arrivé sur mon compte ? Est-ce que je vais être retoqué pour défaut de provision au moment du paiement ?

Il apparaît que le suspens n’est pas terminé : votre réservation est enregistrée, vous serez contacté dans les 48h, après validation de votre paiement, pour la confirmation.

Scénario le plus probable donc : paiement refusé demain, réservation annulée après-demain, recommencer dans trois jours, quand les billets auront repris 200€ de plus.

Non, non, je ne suis pas pessimiste, jamais !

And now for something completely different

Quand Pink Floyd a sorti son premier album, plein de comptines psychédéliques, ils ont perdu un paquet de fans, qui jusqu’alors allaient les voir sur scène pour leur explorations musicales avant-gardistes. Quand ils sont sorti leur deuxième album, les fans des comptines psychédéliques ont repoussé ces envolées planantes qui ressemblaient si peu à ce qui les avaient séduits dans le précédent. Quand ils ont sorti le troisième, ceux qui avaient accroché au précédent n’ont pas compris l’intérêt de ces chansons folk et rock basiques. À la sortie du quatrième…

Bon, je pourrais faire toute leur discographie comme ça. C’est une des choses que j’admire le plus chez eux : cette façons qu’ils ont eu au long de leur carrière de perdre systématiquement des fans à chaque album (tout en en gagnant encore plus à chaque fois.) Alors bien sûr, on trouve un peu partout des gens qui estiment que The Wall est indigeste d’auto-indulgence et absolument pas à la hauteur de Wish You Were Here, à l’inverse, certains considèrent que ce The Wall est le summum de leur carrière et que les disques précédents sont chiants. On trouve même des gens se disant fans absolus absolument persuadés que Dark Side a marqué la fin ultime de l’intérêt que pouvait avoir le groupe, voire (j’en connais) qui expliquent à qui veut l’entendre que seul leur premier album mérite de n’être pas oublié, tout ce qu’ils ont sorti après le départ de Syd Barrett étant de la merde sans intérêt.

Gamin !

Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adulte…

Brel

Ah ça oui, je suis très gamin. Ça m’a beaucoup été reproché. Nan parce que tu comprends, à mon âge, il faut quand même penser à être raisonnable, tu vois ?

Non, je ne vois pas bien. D’ailleurs, je n’ai jamais très bien vu. Ça veut dire quoi, d’ailleurs, être raisonnable ? Être sérieux ? Oh putain, jamais ! Moi, j’aime bien courir dans les flaques, j’aime bien tirer les couettes des filles, j’aime bien me coucher trop tard après avoir trop bu, j’aime bien claquer du fric pour acheter des conneries, j’aime bien regarder des dessins animés à la con.

Et j’ai comme l’impression que la raison qu’on essaie de me vendre (depuis tout petit) est la négation de tout ça : s’habiller proprement et marcher droit, montrer à la gent féminine qu’on est un éventuel futur père de famille responsable, se coucher à 23h parce que demain on travaille, se priver de mille petits plaisirs parce qu’on est économe (euh .. radin ?) et se débarrasser de sa télé pour montrer son indépendance d’esprit. Et tout ça me fait bien chier, parce qu’au final, ça donne quoi ? On ne s’amuse plus.

Question aux voyageurs

Dites, les gens, si je voulais prendre un billet d’avion pour les États-Unis genre dans pas longtemps, vous me conseillerez d’aller voir où ? Quel site ?

Halte à la pétassisation ! (par pitié)

Scarlett Johansson - version être humain

Je pleure toutes les larmes de mon corps depuis que l’absolument adorable Scarlett Johansson (voir ci-dessus) est devenue ça (quatre malheureuses petites années séparent ces deux photos) :

Merde Happens

I had just heard the scariest words in the English language. […] It was What do you want to do with your life?
When someone asks this, I usually feign sudden deafness or an attack of the runs. But when it’s your girlfriend who says it, you can’t ignore her.[…]
-It’s great being in Paris with you, Paul, but right now I’m getting a bit … She trailed off.
-A bit what ?
-Bored.
I got the message. It was caveman time. I had to go out and brain a mammoth to prove I was a real male. Even the most feminist women get like that occasionally.
Stephen Clarke. Merde Happens.

Fatigue, épisodes #7232 et #7233 (au moins)

Je crois qu’il serait de bon ton que je passe un week-end à ne rien faire, pour une fois ; je suis cette semaine dans un état d’épuisement assez total, je me traîne et je n’ai pas envie (pas envie de manière globale, pas de quelque-chose en particulier.) Il n’y a guère que le piano qui ait trouvé grâce à mes yeux ces derniers jours (à cause d’un ricochet.)

Je me rends compte avec amusement de l’erreur qui était la mienne lorsque j’imaginais que la fin de mes aller-retours à Paris deux week-ends sur trois allaient me permettre de me reposer. Stupide moi ! C’est à l’époque que c’était facile : toujours le même trajet, le cul tranquillement posé dans le train, et avec des emplois du temps prévus un trimestre à l’avance : reposant pour le corps, reposant pour la tête, mais j’aimais quand même ça (j’avais une récompense au bout du trajet, et de l’inconnu quand même : l’humeur de la dite récompense.)

Tout ça pour ne rien dire, ou plutôt si : je voulais noter ici, pour les générations futures (ou en tous cas pour moi plus tard, histoire d’avoir une chronologie) la raison de mon brutal coup de mou de la semaine dernière. Notons un instant ce que moi j’appelle l’instinct : quand une réflexion se fait au niveau totalement inconscient et que le cerveau éructe brutalement les conclusions de cette réflexion sans laisser aucun accès au cheminement.

C’est ça qui est venu me prendre la tête, alors que j’étais tranquillement installé en train de m’occuper l’esprit aux vingt-sept choses concurrentes habituelles, est remontée de je ne sais où, en bousculant tout sur son passage, l’impression qu’il s’est passé ou qu’il se passe quelque-chose qui entérine encore un peu plus ma disparition de sa vie[1]. Impression sans aucune base, puisqu’on s’approche doucement de l’année sans aucune nouvelle, mais je tenais à le noter pour la raison même qui m’empêche de la balayer comme idiote et sans fondement : parce que les quelques fois où j’ai eu ces éclairs de femme de marin, je suis tombé pile-poil au milieu de la cible.

Mais après tout, on s’en tamponne.

Notes

[1] Avec même une idée assez précise de ce que ça pourrait être, mais là, il ne faut quand même pas pousser.

2012 - commentaire sportif

-Eh bien, Jean-Claude, voici que le prochain concurrent s’avance sur le plongeoir.
-Absolument Théophraste, et il s’agit de Jésus Inri, le brésilien d’origine israélienne, qui va à n’en pas douter impressionner les spectateurs comme il sait si bien le faire depuis si longtemps.
-Effectivement, on sait qu’il a eu un coup de mou pendant quelque temps, mais même si beaucoup n’y croyaient pas, nous étions prévenus et c’est aujourd’hui un fait : Jésus revient, et il tient, si vous me permettez l’expression, une putain de forme.
-Et nous allons pouvoir en juger puisque le voilà qui s’élance du plongeoir :

2012 - Jésus à la piscine

-Ah mon cher Théophraste, c’est l’accident bête…
-… qui était prévisible, notons-le bien. Ça fait bien un millénaire ou deux que cet imbécile confond le bassin et le plancher des vaches, et on n’a pas idée de plonger la tête la première dans le bitume.
-Je vous accorde que ce n’est pas avec des idées pareilles qu’il va devenir un objet d’adoration des foules.