Métaphore

En quinze jours, deux billets d’avion, et le doublement en une matinée de mon budget fringues de ces deux dernières années, j’ai dépensé de quoi renflouer la dette extérieure du Bangladesh, et je n’ai pas ressenti un pet de buyer’s remorse (merde, comment on dit en français ?) Peut-être, comme l’a dit la Dame des Questions, auprès de qui je m’en étonnais, qu’il était temps que ça soit de moi que je prenne soin.

Et là je me suis dit : Et si j’achetais une contrebasse ? Après tout, j’en ai envie depuis de très longues années, depuis une époque où ça représentait une somme qui ne m’était même pas imaginable. Cette impression là est restée d’autant plus ancrée qu’à chaque fois que j’ai eu l’occasion de poser les mains sur la bête, je n’en ai pas tiré grand chose.

Sauf que j’ai longtemps eu les mêmes réticences quant à l’achat d’un piano : vu le prix et mon niveau, c’était gâcher. Mais depuis presqu’un an que j’ai le mien, je me rends bien compte que si mon niveau stagnait si bas, c’est en grande partie parce que je n’y touchais qu’une fois tous les 36 du mois.

Alors du coup, si je fais des progrès en piano, ça peut marcher avec autre chose, peut-être ?

Et si j’achetais une contrebasse^[1] ?