Métaphore

Il fait froid dehors

Archives octobre 2009

Mozart (est là) - MaRDyCk

En attendant de revenir (ou pas) sur mon coup de mou, il me semblait important de participer à l’élévation des masses. Voici donc, tiré du fantastique double ablum grandiloquent La Palissade (The Wall en bois) de MaRDyCk, l’inoubliable Mozart (est là).

Et pour mieux suivre, en voici les paroles, emplies d’une subtilité dont il fut peu fait montre dans le monde de l’art auparavant :

Toutes connexions synaptiques ouvertes

Merde, ça faisait longtemps. Une heure et demie que je suis couché, épuisé, une heure et demie que je ne réussis pas à arrêter la tête. Les pensées s”entrechoquent, les analyses démarrent sans jamais pouvoir s’arrêter par manque d’informations, je voudrais dormir et plus j’essaie d’arrêter de réfléchir plus ça s’emballe.

C’est ça, ça s’emballe : et si ? Oui, mais… Attends, est-ce que ça ne voudrait pas dire que ? L’accélérateur est enfoncé à fond, l’embrayage aussi, le moteur tourne fou et moi avec lui.

Au moment où j’écris ces quelques mots, je sens la béquille chimique qui commence à agir ; moi qui était si fier d’avoir résisté à son appel depuis si longtemps, je n’imaginais pas retraverser ça sans aide. Je ne peux pas faire face à ce raz-de-marrée mental, pas ce soir.

Je voudrais mettre sur pause la maladie de la réflexion.

Madeline

Madeline - Slowbang

I wake by the touch of his skin
And i know it was an accident
But i’m glad to be the one he kicks in his sleep
You feel like home to me…

Madeline

J’aime bien Madeline (Madeline Adams, pour l’état civil.) C’est frais, c’est doux, c’est comme si je me réveillais doucement le dimanche matin et qu’une vivante me regardait avec un air espiègle à moitié cachée sous les draps.

Elle me rend tout ado.

 

mieux

J’étais à une soirée de projection de court-métrages d’animation, et ma foi, j’y étais bien. Le format suite de films courts se prête évidemment bien au picorage : Ça, j’aime bien. Ça j’aime moins. Ça, c’est pas mal… mais j’ai eu de la chance, puisqu’à peu près tout m’a plu.

Le seul problème, ça a été quand l’un des films a commencé et qu’immédiatement, j’ai pensé à elle, je me suis dit que vraiment, celui-là lui aurait plu. Je déteste quand ça arrive (d’autant que je sais bien que ce sont des conneries.) N’empêche que ça a un peu pourri tout le reste des projections, parce qu’évidemment, à chaque fois, je savais ce qu’elle en aurait pensé.

Après les projections, la soirée était loin d’être terminée, et elle fut excellente. Et puis j’ai eu l’occasion de rencontrer, entre autres, la (très charmante) réalisatrice du court-métrage qui m’avait fait cet effet-là.

Et je me suis dit que j’étais bien con, parce que quitte à être attiré par cette sensibilité là, autant aller vers l’original.

3x120°

3x120°

Grippe du cochon mexicain

Ah ben voilà, depuis le temps que j’en entend parler dans le poste, on dirait finalement que ce n’est pas une légende : la grippe A existe réellement. Je le sais parce que pour la première fois, quelqu’un que je connais l’a attrapée[1].

Et quelqu’un que je connais est ma collègue, celle avec qui je partage mon bureau et mon repas tous les jours.

Je ne me sens pas très bien.

Notes

[1] Je connaissais déjà quelqu’un qui l’avait peut-être attrapée, mais il n’a pas réussi à voir un médecin avant que ça guérisse tout seul au bout de quelques jours, comme n’importe-quelle grippe.

Je reviendrai à Montréal...

La semaine dernière, Montréal et Québec sont apparues dans le street-view de Google, et l’effet est étrange, pour moi qui n’y ai pas mis les pieds depuis des années.

La mémoire est une chose curieuse, la mienne surtout. Je ne fais pas le tri dans ce que j’emmagasine et ça explique sans doute mes problèmes d’archivisme : j’entasse des souvenirs à la pelle et ils restent là, tous au même plan, sans réelle chronologie. Voilà pourquoi j’ai besoin de noter pour pouvoir ordonner cette masse de sensations qui se bousculent sans priorités.

Je me souviens

Ça m’a joué (et donc forcément, ça continue) beaucoup de tours ces derniers mois : vu le temps qui s’est écoulé depuis la rupture et notre quasi absence de contacts dans l’intervalle, elle me voit peut-être comme un amour de jeunesse lointain. Moi, pendant ce temps là, j’ai la rupture en tête comme si elle s’était déroulée hier. Et encore, ça, ça ne serait rien si je n’avais pas ces souvenirs tout aussi nets de ce qui s’est passé également hier, quand tout allait bien et que nous étions heureux : ses gestes, son intonation et le moindre de ses sourires n’ont pas eu en une nuit le temps de s’effacer. Chaque lieu où je l’ai vue évoluer ne serait-ce qu’une fois reste chargé de sa présence, puisqu’elle y était hier.

"Qu'ils chantent, pourvu qu'ils paient..."

Qu’ils chantent, pourvu qu’ils paient, c’est que que disait Mazarin à propos des mazarinades, du temps de la Fronde. Loin d’être bête, il avait compris entre autres que museler l’expression du mécontentement populaire, c’est aviver celui-ci. Il est beaucoup plus malin de laisser les gens croire qu’ils ont leur mot à dire et continuer comme s’ils n’existaient pas.

Le progrès n’est pas notable en France : plus ça passe, plus j’ai l’impression qu’on applique exactement la même recette, avec exactement le même mépris pour les masses gouvernées. Qu’on les laisse hurler au scandale, de toutes façons on continue à faire ce qu’on veut. Vous pariez que l’autre abruti de fils à papa avec son gros nez, sa permanente et son pull noué autour du cou va l’avoir, sa nomination à la tête d’une des plus riches structures locales de France, malgré son incapacité à finir ses études et les dizaines de milliers de signatures indignées ? Oui, oui, qu’ils chantent… Puisqu’après tout on garde des ministres fondamentalement incapables ou ouvertement racistes[1]

Je les insulterais bien, mais franchement, je ne vois rien qui soit à la hauteur. Quel pays de merde.

Soyons cependant positif : eut égard à qui il n’est pas, notre prochain président[2] aura peut-être droit à un prix Nobel.

Notes

[1] Ah non, on me signale que je bats un cheval mort et qu’en fait il se moquait des auvergnats qui prenaient des photos. Nous n’avons donc pas affaire à un ministre ouvertement raciste mais à un ministre ouvertement raciste qui nous prend ouvertement pour des cons. Vu que nous aurons tout oublié demain, pourquoi se priver ?

[2] En espérant que la monarchie de fait ne deviendra pas dans les prochaines années une monarchie de droit.

Tous les voyants sont au vert

Hop. Et un serveur relevé, un. Alors il s’est passé quoi ?

Jeudi matin, j’ai reçu une alerte disant que le serveur ne répondait plus après un reboot sauvage. Je l’ai moi-même redémarré deux fois avant de réussir à y accéder, et quand j’y suis arrivé, il me balançait des listages de répertoires qui ressemblaient à ça :

drwxr-xr-x 11 user user 4,0K 2009-08-01 01:07 .
drwxr-xr-x  8 root root 4,0K 2007-11-05 21:29 ..
d?????????  ? ?    ?       ?                ? .aptitude
-rw-------  1 user user 9,2K 2009-09-05 15:26 .bash_history
-rw-r--r--  1 user user  220 2007-04-20 19:35 .bash_logout
-rw-r--r--  1 user user 2,3K 2007-04-20 19:35 .bashrc
drwxr-xr-x  2 user user 4,0K 2007-02-10 09:07 bin
-?????????  ? ?    ?       ?                ? d2.log
-?????????  ? ?    ?       ?                ? debug.log
d?????????  ? ?    ?       ?                ? docs
-rw-r--r--  1 user user   14 2007-10-17 20:53 .forward
d?????????  ? ?    ?       ?                ? .lftp
-rw-------  1 user user 138K 2007-10-30 21:59 mbox
d?????????  ? ?    ?       ?                ? .mc
-?????????  ? ?    ?       ?                ? .mysql_history
-?????????  ? ?    ?       ?                ? .nano_history
-?????????  ? ?    ?       ?                ? .nanorc

I write poetry in sed

sed -e "s/\(check_policy_service inet:127.0.0.1:\)[0-9]*/\1`sed -n -e 's/.*inet=\([0-9]*\).*/\1/p' /etc/default/postgrey`/" /etc/postfix/main.cf

Ah oui, je suis toujours en train de m’occuper de mon serveur. Là j’ai récupéré le plus gros et je suis en train d’écrire les scripts pour pouvoir la prochaine fois faire automatiquement les configs que j’ai faites à la main ces deux derniers jours. Ça donne des choses poétiques, non ?

(j’y peux rien, les one-liners dans les scripts système me rendent toujours tout frétillant.)

Police Line - Do not cross

Bon, donc ce serveur s’est viandé. Enfin, pas ce serveur, son prédécesseur… Celui-ci est tout neuf et pas encore complètement configuré. Excusez si je ne la fais pas plus longue, mais j’ai encore du pain sur la planche.

Et sommeil aussi.

C'est comme Sommersby.

Tiens, tant qu'on cause Beatles...

Personne ne voudrait me ramener les coffrets des ÉU ? Parce que 75€ de différence, ça me fait vraiment mal au cul !

Fun is the one thing that money can't buy

Bon, alors j’étais fatigué, mais genre couverture de Fatigué Magazine, tu vois ? il était 22h30, dimanche soir, et je me disais que pour une fois, j’allais me coucher tôt, histoire de récupérer le sommeil en retard, c’était nécessaire : j’étais en train de tomber, les yeux qui piquent, le cerveau brumeux. Juste, avant d’aller au lit, un truc, un dernier, histoire de m’offrir une douceur, on va dire. Va savoir pourquoi, il m’est revenu à l’esprit une conversation avec Mitternacht, pendant laquelle nous avions parlé, entre autres, de Kate Bush, qu’elle était quand même d’une sensualité rare quand elle était jeune. Et je m’étais fait la réflexion pendant cette conversation qu’il y avait fort longtemps que je n’avais pas essayé de jouer ”Wuthering Heights”.

Donc, avant de gagner le lit, je m’assoie au piano, juste histoire de voir si cet arpège qui commence la chanson accepte de me tomber sous les doigts. Bon.

Féministe

Une fille que j’ai fréquentée était tellement féministe qu’elle en arrivait à me faire la gueule lorsque ce n’était pas mon tour de faire la vaisselle, soupçonnant que je cherchais à la cantonner au rôle traditionnel de la femme -Chacun(e) sait effectivement le macho inattentif que je suis-. Bon, ça marchait aussi quand je ne faisais pas la cuisine, mais là, c’était du perdant-perdant, parce que quand je fais la cuisine, il y a aussi de quoi faire la gueule.

J’ai pu pourtant constater, à l’occasion de la rediffusion un jour d’un magazine télé féminin du début des années soixante, qu’elle n’avait pas réellement conscience du chemin parcouru dans le domaine de la libération de la femme ce dernier gros paquet de décennies. C’est donc un peu à son attention, si elle venait un jour à me lire, ainsi qu’à l’intention de toutes celles qui manqueraient de cette culture là, que je voudrais faire partager deux documents que j’ai dans ma besace.