Fun is the one thing that money can't buy

Bon, alors j’étais fatigué, mais genre couverture de Fatigué Magazine, tu vois ? il était 22h30, dimanche soir, et je me disais que pour une fois, j’allais me coucher tôt, histoire de récupérer le sommeil en retard, c’était nécessaire : j’étais en train de tomber, les yeux qui piquent, le cerveau brumeux. Juste, avant d’aller au lit, un truc, un dernier, histoire de m’offrir une douceur, on va dire. Va savoir pourquoi, il m’est revenu à l’esprit une conversation avec Mitternacht, pendant laquelle nous avions parlé, entre autres, de Kate Bush, qu’elle était quand même d’une sensualité rare quand elle était jeune. Et je m’étais fait la réflexion pendant cette conversation qu’il y avait fort longtemps que je n’avais pas essayé de jouer ”Wuthering Heights”.

Donc, avant de gagner le lit, je m’assoie au piano, juste histoire de voir si cet arpège qui commence la chanson accepte de me tomber sous les doigts. Bon.

Deux heures après, je suis allé tomber d’épuisement sur mon lit, et je n’ai pas joué une seule note de Wuthering Heights : allez savoir pourquoi, quand j’ai posé la main sur le clavier, c’est l’arpège de harpe de l’intro de She’s Living Home des Beatles qui m’est tombé dessus (il me semble que j’en ai entendu deux mesures trois jours avant.) Et oui, j’ai ensuite joué ce morceau en boucle pendant deux heures. D’ailleurs, je suis arrivé en retard ce matin au boulot parce que je l’ai joué une dernière fois à peu près trente-deux fois de suite, et là, je suis pressé de rentrer à la maison, j’ai envie de jouer un peu de piano.

Un jour, je suis tombé sur un site sur lequel plein de petits groupes américains laissaient des enregistrements de leurs concerts en libre écoute. Je me souviens que j’avais écouté une douzaine de versions d‘Echoes, du Floyd, et je m’étais fait la réflexions qu’elles ne se ressemblaient absolument pas, mais qu’elles ressemblaient toutes à l’original. Ici, c’est pareil : ne pouvant assouvir mon vice depuis le bureau, je me suis passé un gros paquet de vidéo youtoub’ et il y a douze mille versions, je suis fasciné comme à chaque fois de voir l’infinie liberté qu’on peut avoir en interprétant un morceau.

Tenez, je vous en colle quelques-unes (principalement instrumentales, je ne savais pas comme cette chanson était difficile à assurer vocalement avant d’entendre tous ces chanteurs la massacrer) :


Brad Mehldau Trio - She’s leaving Home [2005]

Et histoire de boucler le truc :

Commentaires

1. Le lundi 5 octobre 2009, 19:22 par gru

Rahhh Braaaad....

2. Le lundi 5 octobre 2009, 19:27 par xave

Shhh... Calme, prends ta pilule...

3. Le lundi 5 octobre 2009, 20:58 par M. LeChieur

Rhaaaa, Kate Bush... (soupir). Jamais compris comment une fille avec une voix aussi haut perchée pouvait dégager, en effet, autant de sensualité...

4. Le lundi 5 octobre 2009, 22:22 par Polyphonix

Raaah James Jamerson...

5. Le mardi 6 octobre 2009, 09:28 par Emma

Raaah, les Feux de l'Amour...
Hum, pardon.
Mais les cordes dans l'intro du mashup Motown jouent note pour note (à l'octave près) ce qu'on repiqué les détraqués qui ont fait le générique de cette grandiose série (non, je ne regarde pas (j'ai pas la télé), j'avais juste une collègue architecte qui était accro au kitsch et qui me l'a fait écouter un jour. Visiblement, ça m'a traumatisée).

Bon, j'aurais pu dire "Raaah, what's going on"... mais pour le coup, si l'harmonie colle, je ne suis pas sure que les notes y soient... Eh oui, c'est ça, la culture :-D

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