Métaphore

Il fait froid dehors

Résultats de la recherche pour le tag marche

Fil des billets - Fil des commentaires

Bungle in the jungle

Tunnel

Or ça, je suis allé me promener dans la jungle, avec une jeune fille de là-bas. De là-bas en Malaisie, pas de là-bas dans la jungle, ce qui explique qu'elle n'était pas très bien équipée, d'autant qu'elle avait encore moins d'expérience de la randonnée que moi. Voilà pourquoi au lieu d'avoir un sac à dos, elle portait ses affaires en bandoulière, ce qui n'est guère pratique quand on veut marcher plusieurs jours. Moi, pour être pratique, j'avais des chaussures qui m'ont coûté une fortune l'année dernière, mais dont le confort, l'imperméabilité et la solidité sont parfaites pour ce genre de promenade. Elle, de son côté, avait des vieilles chaussures qui avaient un peu trop baroudé.

Un anniversaire, ça marche ! #3

Pour la bonne nuit, je déconne, bien sûr : il y avait tellement de vent autour, j'ai tellement craint que la tente ne soit emportée (oui, avec moi dedans. Il y avait beaucoup de vent, vous dis-je) que je me suis réveillé à peu près une fois par heure, en me répétant à chaque fois que pour une idée à la con, c'était une idée à la con ! À mon sixième réveil, j'ai décidé d'abandonner l'idée de me rendormir : je suis sorti, j'ai replié la tente comme je pouvais, et je me suis promené un peu dans le coin. Ma première idée, ça avait été de faire l'aller un jour, passer le lendemain sur place et rentrer le jour d'après, en tous cas si je m'en sentais capable. J'avais eu du mal à terminer, la veille, et j'avais déjà pensé à rentrer tout de suite, prétextant l'état de ma jambe. Au petit matin, après avoir passé une nuit à avoir honte d'utiliser ma jambe comme prétexte pour écourter le truc, j'ai fini par admettre que ça n'en était pas un : j'avais vraiment mal, j'avais déjà trop forcé et j'étais inquiet pour le retour.

Un anniversaire, ça marche ! #2

Je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé, mais il y a beaucoup de points communs entre la Nouvelle-Zélande et l’Écosse, surtout au niveau des paysages. Ce n'est pas étonnant, parce qu'il n'y a beaucoup de points communs au niveau de la flore. Ce n'est pas étonnant parce qu'il y a beaucoup de points communs au niveau météo et au niveau géologique. J'explique : nous avons affaire à deux îles d'une largeur toute relative, donc entourées de flotte (non mais c'est bien, vous suivez) et qui se prennent dans la gueule des vents pas piqués des hannetons. Là dessus, c'est tout sauf plat, donc les vents en question, chargés d'eau, ont tendance à claquer en plein sur les reliefs, provoquant une hygrométrie qui fait rire.

Un anniversaire, ça marche ! #1

Du diable si me me souviens comment je suis tombé là dessus, mais il y a plusieurs mois, j'avais vu cette photo (de Benjamin Pfeiffer, tirée d'ici) :

Sachant que c'était dans les Cuillin, donc sur l'ïle de Skye, j'ai fait ce que j'aime bien faire : une géolocalisation précise. C'était l'embouchure du Loch Coruisk. J'ai su dès que j'ai vu la photo que j'allais aller exactement là.

Avant ça, je ne savais pas trop où j'allais partir en vacances. L'idée, c'était, je l'ai dit, de retrouver des sensations de Nouvelle-Zélande, de me sentir libre un peu, de voir du rien, mais de préférence du rien grandiose, de me tenir à l'écart de la civilisation pendant un bout de temps et si possible de marcher. L’Écosse pouvait sembler une candidate idéale, mais je l'avais un peu mise de côté parce que j'avais à une époque prévu d'y aller en couple et qu'à la base, ça ne me venait pas à l'idée de recycler ces idées-là.

Marcher

Lors de mon séjour en Nouvelle-Zélande, j'ai emprunté le Hollyford Track, considéré comme un des plus beaux sentiers de randonnée de l’Île du Sud, donc du pays, donc du monde : une petite soixantaine de kilomètres à traverser des montagnes magnifiques, trois jours à marcher et ma presque mort à la fin parce que n'ayant jamais fait ça, je n'ai pas su doser mes efforts correctement et je suis allé beaucoup trop vite les deux premiers jours.

C'est égal, j'ai adoré ça, et j'avais prévu de recommencer, mais le sort en a pour un temps décidé autrement. Il n'empêche que j'avais quand même noté la chose dans un coin de la tête et que quand l'idée m'est venue de partir en Écosse, il m'est apparu tout naturel d'acheter des chaussures de marche absolument hors de prix. Longtemps avant, parce que je ne ferai pas deux fois l'erreur de partir en voyage avec des chaussures neuves. Ça m'est d'autant plus apparu naturel que je me suis vraiment décidé à partir en voyant des photos d'un endroit que je voulais absolument voir et qui était à plusieurs heures de marche du moindre bâtiment.

A frenchman in New York (enfin, Greenwich Village surtout.)

Lost bike

Aujourd’hui, je fais mes adieux à Alan, dont c’est le dernier jour, puis -on ne change pas une équipe qui gagne- je pars à pieds vers Soho, histoire de prendre quelques photos ratées, de faire un peu de shopping (Fichtre, ces chaussures sont jolies et de remonter doucement, direction Union Square, où je me retrouve en plein marché. Pas celui de Noël, l’autre, le marché au primeurs, et ça me rappelle évidemment la première fois que j’y suis passé, il y a quelques années ; sans-doute était-ce déjà un lundi. Il y a des produits pas mal alléchants, mais je me vois mal ramener des fruits et légumes en Europe, et puis je pars bientôt.

Orchad

Ne rien faire, comme un dimanche...

d’après mes comptes, je ne vais peut-être pas manger jusqu’au bout des vacances. d’après mes comptes, je passe d’excellentes vacances !
Sunday, December 20, 2009 09:40

Quand je suis rentré hier soir, tard, Alan, mon compagnon de chambrée, n’était pas encore endormi. En discutant un peu, nous nous sommes rendus compte qu’une fois de plus, nous avions des prévisions similaires pour le lendemain : partir tôt, direction Central Park, pour prendre le maximum de photos avant qu’il y ait le maximum de personnes.

2nd Avenue (#2009)

Sauf que pour moi, c’est raté : la journée d’hier m’aillant vraiment laissé sur les rotules, je me lève beaucoup plus tard que prévu. Alan doit déjà être parti que j’ouvre à peine les yeux. Bon, pas grave, j’arriverai un peu plus tard, il me suffira de trouver les coins plus calmes.

Camembert

De toutes façons, de la neige, il y en a partout. Je vais passer la première partie de la matinée à déambuler à SoHo, en enjambant les congères. Ce matin, c’est grand soleil, mais la température est toujours polaire, la fonte de ce qui est tombé hier, ce n’est vraisemblablement pas pour tout de suite. Et fichtre, hier, c’est bien tombé. Je rappelle que j’avais décidé de venir en plein mois de décembre, malgré la certitude du froid, parce que j’avais un rêve : voir New York sous la neige. J’ai été exaucé au delà de mes souhaits, parce que lors des conversations au j’ai eues ce matin à l’auberge, j’ai appris que ce qui est tombé hier, c’est la plus grosse tempête de neige que la ville aie connue en dix ans.

47

J’avais prévu de remonter très vite vers Central Park, mais en tournant dans une station de métro pour y retrouver des souvenirs d’il y a longtemps, j’ai bloqué ma carte pour un moment. Je me suis donc promené dans le quartier plus longtemps que prévu ; du coup, la matinée est vraiment bien entamée quand j’arrive sur Park Avenue, dans l’Upper East Side.

Routeburn Track, jour 3

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

[photo]

Nous avons bien pris garde, hier soir, à ne pas dormir dans le même chalet que les allemands, bonne idée. Manque de bol, nous avons retrouvé le ronfleur, et maintenant, il a un copain.

[photo]

Mais le bruit qui finalement me décide à me lever, c'est le bruit de la pluie sur le toit. Une belle pluie bien régulière qui me rappelle une fois de plus que je suis mal équipé : tout le monde sur la terrasse prépare son k-way ou ses grosses chaussures qui assumeront bien la boue. Moi, j'ai un bonnet.

Sans rapport (car j'aime la pluie, même si les conditions dans lesquelles je vais subir celle là m'inquiètent un peu) j'ai un peu le cafard : Cette nuit, j'ai rêvé qu'on me ramenait au bureau. En hélicoptère, mais au bureau. Et je me dis que j'y suis effectivement dans une semaine.

Routeburn Track, jour 2

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

[photo]

La peste soit des allemands ! En tous cas du groupe qui parle fort dans les dortoirs alors que tout le monde essaie encore de dormir. À côté d'eux, le ronfleur qui nous as emmerdé la nuit passée était presque sympathique.

Du coup, nous mêmes sommes levés assez tôt pour prendre le petit déjeûner (vous ai-je dit qu'il existe du café au lait concentré sucré en tube ? Oui.) Et lorsque nous nous sommes mis en route, un peu avant neuf heures, beaucoup de gens dormaient encore ou se levaient à peine.

Routeburn Track, jour 1

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

[photo]

Réveil aux aurores : Nous avons des sacs et des sandwiches à préparer, aujourd'hui nous commençons le Routeburn Track, un des sentiers de randonnées les plus courus du pays qui n'en est pas chiche, qui nous promener trois jours à travers les Alpes du Sud.

À huit heures, une navette nous emmène du point de rendez-vous pour nous débarquer deux heures plus tard (en Nouvelle-Zélande, partez toujours en avances, vous ne savez jamais ce qui peut arriver) au départ de la randonnée. Comme hier, le temps est magnifique et devrait se maintenir au moins jusqu'à demain.

Franz Joseph

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

[photo]

La nuit sur les graviers a été parfaite ; Ces matelas de randonnée sont bougrement efficaces. Après le petit déjeuner, nous nous rendons au point de rendez-vous d'où nous partirons avec le guide sur le glacier.

Le glacier Franz Joseph a deux particularités : Il se jette dans une vallée recouverte de qu'on appelle techniquement une forêt tempérée humide (à savoir une forêt tropicale mais sans la chaleur) d'une part. D'autre part, depuis 2003, à l'inverse de la quasi totalité de ses congénères, il avance, il reprend du volume, aidé en cela par sa proximité d'une grande étendue humide : c'est l'un des glaciers le plus proche du niveau de la mer, laquelle se situe à moins de vingt kilomètres.

[photo]

Équipés de pied en cap (des crampons pour les pieds, un bonnet pour le cap, et tout ce qu'il faut entre les deux,) nous entreprenons l'ascension (avec courage, malgré les avertissements.) Et impressionnant est encore une fois le mot le plus faible qui vient à l'esprit : je n'ai jamais vu un aussi gros glaçon de toute ma vie.

Abel Tasman

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

[photo]

Réveil avec les canards. Nous replions la tente (en moins de deux minutes, comme toujours. Les tentes instantanées de Decathlon continuent à nous fasciner) et passons payer notre nuit puis sortons du camping. Le point de rendez-vous est juste là : ce matin, nous faisons du kayak de mer (oui, c'est con comme nom, mais c'est comme ça, ce n'est pas moi qui l'ai inventé, allez réclamer ailleurs.)

2400 kilomètres

Festival de l'affiche de Chaumont, mai 2007.

Voilà ce que j'ai parcouru en impro ce week-end. En impro, parce qu'avec Julie, après avoir fait l'un ou l'autre plan sur la comète pas réalisables au final, nous avons juste pris la voiture et nous sommes partis en n'ayant jamais plus d'une étape d'avance dans notre planning : en finissant une activité ou une visite, nous rentrions dans la voiture consulter la carte pour déterminer où nous allions ensuite. Nous nous sommes donc retrouvés en train de :

Kilim

photo: Julie au marché Non, finalement, pas de grasse-matinée aujourd'hui, nous rejoignons Nadine pour le petit déjeuner dans la cave. rappelons que le petit déjeuner turc est généralement plus salé que le notre. Aujourd'hui, tout de même, nous arrivons à des extrémités que nous n'avons jusqu'alors pas connues : avec le thé, le café, le pain, la confiture, le miel, les tomates et tout ce qui est habituel, voilà qu'on nous sert ... des frites. Julie n'aurait jamais cru manger des frites au petit déjeuner, moi, c'est pire : jamais je n'aurais cru apprécier des frites au petit-déjeuner.

Aujourd'hui, c'est vendredi, jour du marché à Avanos, et nous nous y rendons tous les trois. Julie, bien sûr, est attirée par les si colorés stands de vente d'épices. Elle tient également à acheter des verres à thé d'ici, bien différents de leurs équivalents du Maghreb qu'on voit beaucoup plus facilement chez nous.

photo: stand d'épices

Le marché ici, loin des grosses métropoles, est l'occasion de vérifier une fois de plus que nous sommes à mi-chemin entre ruralité profonde et occidentalisation rapide ; S'y développe une impression de marché de nos campagnes à nous, vers les années cinquante, mais y arrivent en force aussi toutes sortes de merdes clinquantes assez proches de ce qu'on peut trouver chez les vendeurs à la sauvette sénégalais de nos coins à vacanciers. On y trouve également des choses bien plus surprenantes, mais logiques finalement dans un coin où le marché est la source d'approvisionnement principale : des pièces de moteur, des cadres de fenêtre, des drogueries complètes sur un étal, ou des petits culottes affriolantes pour démontrer encore une fois que bien que majoritairement musulman, le pays est bien moins prude que ne le sont les pays du Moyen-Orient (on avait déjà remarqué une ouverture similaire à leur consommation d'alcool : le Turc sait boire.)