Métaphore

Il fait froid dehors

Abel Tasman

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Réveil avec les canards. Nous replions la tente (en moins de deux minutes, comme toujours. Les tentes instantanées de Decathlon continuent à nous fasciner) et passons payer notre nuit puis sortons du camping. Le point de rendez-vous est juste là : ce matin, nous faisons du kayak de mer (oui, c'est con comme nom, mais c'est comme ça, ce n'est pas moi qui l'ai inventé, allez réclamer ailleurs.)

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Après que le guide néo-zélandais ai expliqué les bases à ses équipes de touristes (un couple d'américains, un couple d'australiens, un couple de belges et un couple de nous) nous nous lançons à l'eau pour pagayer toute la matinée le long des plages et entre les îlots. C'est moins violent que le rafting, moins mouillé aussi, ce qui n'est pas pour déplaire à Julie. Nous formons une assez bonne équipe et sommes bien synchronisés, nous filons du coup sur l'eau avec beaucoup de plaisir.

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À la fin de la matinée, petite collation, puis nous prenons un bateau qui, quelques pingouins et une colonie de phoques plus tard, nous dépose sur une plage du parc national Abel Tasman, histoire de parcourir à pied une portion du chemin de randonnée qui ceinture le parc. À grands coups de mousses et de fougères, les paysages évoquent tantôt la Thaïlande, tantôt la brousse, tantôt des marais sont tous extrêmement dépaysants (nous avons l'impression d'être des Robinson) et ne nous font pas regretter de n'être pas au bureau.

Quelques petites heures après avoir été déposés sur la plage, un autre bateau vient prendre livraison de nous dans une autre crique avant de rentrer au point de départ. Le temps de souffler un peu et nous prenons la route : Nous devons être après-demain au glacier Franz Joseph et la route que nous ferons aujourd'hui ne sera pas à faire demain.

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En fin de journée, nous nous arrêtons à Lyell. C'est juste une aire de repos et de camping gérée par le DOC, mais à la fin du XIXème siècle, c'était une cité de chercheurs d'or dont il ne reste aujourd'hui presque aucune trace, hors le tracé de la rue principale, quelques blocs de soubassement de l'un ou l'autre bâtiment, et, à dix minutes de marche dans la forêt environnante, l'ancien cimetière, où je vais me perdre un peu entre les tombes avant que la lumière n'aie trop baissé pour que je puisse rentrer. Pour être cartésien et ne croire en aucune autre forme de vie après la mort que le souvenir, on n'a pas pour autant envie de se retrouver en pleine nuit, dans les bois, à des dizaines de kilomètres de la plus proche agglomération, au milieu d'un cimetière désaffecté.

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