Sur la route toute la sainte journée
Par Découvrir - Lien permanent
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Au réveil, Julie déplace la voiture (c'est la première fois qu'elle prend le volant depuis le début des vacances) de deux mètres. Moi, je fais un petit tour par le chemin de randonnée, histoire de me dégourdir les jambes, parce qu'aujourd'hui, ça sera surtout de la route.
J'ai mesuré plusieurs fois depuis le début du séjour à quel point j'avais de la chance d'aimer conduire. Oh, pas forcément sur toutes les routes : l'autoroute Lille/Bruxelles par exemple m'emmerde royalement ; Je la connais par cœur et c'est désespérément tout droit. Par contre, sur des routes inconnues, avec des virages, je ne m'ennuie jamais. Mieux que ça même, puisque dans les petites routes de montagne où il n'est pas question de lâcher un instant le volant ni le levier de vitesse, je prends mon pied comme rarement.
Ça tombe bien : la Nouvelle-Zélande n'est pratiquement remplie que de ce genre de route, avec le bonus appréciable d'un nouveau paysage extraordinaire à chaque sortie de virage. En ajoutant l'exotisme supplémentaire de la conduite à l'envers, je fais des centaines de kilomètres avec un sourire béat aux lèvres.
Pour ce qui est de la conduite à gauche et du volant à droite, je suis maintenant rodé. En fait, depuis lundi dernier, ça me semble naturel, au point que je me demande ce que ça fait de rouler à droite. Les vieux réflexes ne disparaissent pas facilement cependant qui m'ont fait m'engager du mauvais côté en sortant du camping ce matin, ceci dit. Mais je ne mets presque plus en marche les essuies-glace en voulant tourner. Un mien camarade, qui m'a précédé sur les routes du pays, m'avait affirmé que la conduite dans une voiture à l'envers était plus facile, mais il est à noter qu'il est parisien et gaucher, partant qu'il ne doit pas trop avoir l'usage de clignotants et que son handicap le prédispose au maniement du levier de vitesse inversé.
Les journées route sont habituellement sans histoire, celle la ne faillira pas à la règle : Arrêt pipi à Westport, arrêt repas chaud (le premier depuis Wellington quand même) à Hokitika, photographie des panneaux Attention pingouins
pour nous venger d'avoir raté les Attention kiwis
et arrivée au milieu de l'après midi à Franz Joseph où nous prenons une douche bien méritée, la première depuis deux jours (là sont les limites des campings du DOC.)
J'en profite pour faire un peu de lessive et perdre un temps fou à essorer -tâche pour laquelle je ne suis visiblement pas doué- et nous allons explorer les boutiques de souvenirs, en bons touristes que nous sommes[1].
Espérons que la nuit sera bonne : le lieu est sympa, mais le sol est plutôt peu engageant pour nos matelas de trois centimètres d'épaisseur. Pour être précis : c'est une champ de graviers.
Notes
[1] Oh, tiens, des bouquins sur Lord of the Rings !
Commentaires
Juste pour être sûr : le handicap de ton pote, c’est d’être parisien ou gaucher ? :op
Ah ben d'être gaucher, tiens !
Est-ce que la personne qui m'a affirmé qu'il n'y avait pas de pingouins dans l'hémisphère sud m'aurait trompé ?
Non. Tu continue à toujours tout prendre rigoureusement au pied de la lettre, toi, à ce que je vois.