Métaphore

Il fait froid dehors

Routeburn Track, jour 1

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Réveil aux aurores : Nous avons des sacs et des sandwiches à préparer, aujourd'hui nous commençons le Routeburn Track, un des sentiers de randonnées les plus courus du pays qui n'en est pas chiche, qui nous promener trois jours à travers les Alpes du Sud.

À huit heures, une navette nous emmène du point de rendez-vous pour nous débarquer deux heures plus tard (en Nouvelle-Zélande, partez toujours en avances, vous ne savez jamais ce qui peut arriver) au départ de la randonnée. Comme hier, le temps est magnifique et devrait se maintenir au moins jusqu'à demain.

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La première partie du trajet est un faux plat à travers la forêt, une excellente mise en route, surtout pour moi qui n'ai jamais marché plus de quelques heures d'affilée. Et puis il faut que je m'entraîne à faire ça avec un lourd sac sur le dos (de quoi manger et se nourrir trois jours, même si au dernier moment un prospectus nous apprendra que nous sommes fort mal équipés.)

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Une fois les arbres laissés plus ou moins derrière nous, nous longeons une plaîne où serpentent nonchalamment les bras de ce qui deviendra la rivière que nous venons de remonter, encaissée dans une vallée entourée de sommets d'où dégringolent des cascades de plusieurs dizaines de mètres. C'est là que nous faisons une pause sandwiches avant de nous attaquer à la dernière partie de la route d'aujourd'hui : une montée complètement usante qui parait-il n'est rien comparé à ce qui nous attend demain.

À treize heures trente, nous avons fini le parcours de la journée. Jusqu'ici, et comme sur le morceau de l'Abel Tasman Track que nous avons parcouru, nous faisons les parcours en à peu près deux tiers des temps minimums indiqués ici où là[1]. Il y a des chances que ça n'aille pas toujours aussi facilement, surtout demain. Je suis un peu inquiet parce que n'ayant pas l'expérience des marches de plusieurs jours, je ne sais pas dans quel état seront mes jambes demain, ni surtout mes pieds ; J'ai fait le pari de prendre des chaussures de marche légères mais dans lesquelles je me sens vraiment bien. Vont-elle supporter trois jours de cailloux et de rochers ? (Je me demande en plus si je n'ai pas une faiblesse à la cheville droite, je fais très attention où et comment je pose les pieds.)

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Le refuge est impressionnant : grand (capacité : 48 personnes, plus un second chalet (vachement moins spartiate) pour les groupes,) clair, propre, agréable. C'est heureux, puisque nous y devons passer l'après-midi. En grimpant un peu sur les rochers alentour, on a une vue absolument extraordinaire sur la vallée où nous étions tout-à-l'heure. Mais à quoi bon essayer de décrire l'impression rendue, avec la vallée devant moi, les cascades derrière et les pics enneigés autour ? Je manque encore une fois de mots et de superlatifs.

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Au chalet, Julie qui avait peur de s'ennuyer l'après midi passe finalement le temps en ayant une grande conversation avec Jean-Philippe, un français qui tourne autour du monde depuis janvier dernier et qui présente la particularité amusante d'être de Villeneuve d'Asq, dont juste à côté de chez moi. Entre nordistes, on trouve des choses à dire : avoir de grandes conversations sur les voyages ou profiter d'être dans un châlet aux antipodes pour se demander si la Karmeliet ressemble plus à la Westmalle ou à la Maredsous...

Notes

[1] Quand Julie et moi sommes ensemble, toute visite ou promenade ou course va vite. Ne traînons pas, la vie est courte ! :)

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