Franz Joseph

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La nuit sur les graviers a été parfaite ; Ces matelas de randonnée sont bougrement efficaces. Après le petit déjeuner, nous nous rendons au point de rendez-vous d'où nous partirons avec le guide sur le glacier.

Le glacier Franz Joseph a deux particularités : Il se jette dans une vallée recouverte de qu'on appelle techniquement une forêt tempérée humide (à savoir une forêt tropicale mais sans la chaleur) d'une part. D'autre part, depuis 2003, à l'inverse de la quasi totalité de ses congénères, il avance, il reprend du volume, aidé en cela par sa proximité d'une grande étendue humide : c'est l'un des glaciers le plus proche du niveau de la mer, laquelle se situe à moins de vingt kilomètres.

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Équipés de pied en cap (des crampons pour les pieds, un bonnet pour le cap, et tout ce qu'il faut entre les deux,) nous entreprenons l'ascension (avec courage, malgré les avertissements.) Et impressionnant est encore une fois le mot le plus faible qui vient à l'esprit : je n'ai jamais vu un aussi gros glaçon de toute ma vie.

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Le pied du glacier est recouvert de pierres et de cailloux, mais plus on monte, moins ceux-ci se font présents, jusqu'à ce qu'on se retrouve entouré de glace. Parfois littéralement d'ailleurs, quand il s'agit de passer à travers une crevasse qui se referme au dessus de votre tête. Je ne lâche plus l'appareil photo et jusqu'à présent, c'est ici que je prends le plus de clichés de tout le séjour, même si je ne suis qu'un amateur à côté de ces japonais qui ponctuent chacune de leurs 27000 photos d'un étrange Un, deux, sept !

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Avant de redescendre, histoire de nous impressionner encore un peu plus, quelques milliers de tonnes de glace craquent en dessous de nous. Je peux vous assurer qu'une montagne de glace qui tousse, ça fait un bruit que l'on n'entend pas tous les jours (et qui fait se sentir tout petit petit...)

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Au chapître Lord of the Rings (car il en faut) on notera que les sommets qui entourent la langue du glacier font partie de ceux où, dans le Retour du Roi, sont allumés les bûchers qui transmettent de montagne en montagne le message d'appel à l'aide du Gondor. Dans ce chapître là toujours, Julie elle-même, pourtant pas la plus grande fan d'heroic fantasy du monde, remarque que c'est l'intégralité du paysage ici qui semble sortie tout droit du film.

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Fatigués mais heureux après une expédition de quelques heures, nous reprenons la voiture (au pied du glacier, ce n'est pas accueillant pour les campeurs.) Contrairement à ce qui était prévu, nous ne faisons pas d'étape intermédiaire et nous arrivons dès cette fin de journée à Queenstown, la capitale mondiale des tarés, ayant fait en cinq heures la route que le diagramme des temps de trajet de la carte nous prédisait en sept. Tout de même, après mille kilomètres de petites routes sinueuses en trois jours, je ne suis pas fâché de savoir que la voiture ne va pratiquement plus bouger dans les cinq jours qui viennent.

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