Métaphore

Il fait froid dehors

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Trente heures debout. Enfin, assis...

La Guardia

Ok, sur la route pour LaGuardia.
Wednesday, December 23, 2009 10:20

Mannathan

Ok, c’est le grand départ. Après le café, j’embarque mes sacs et je quitte l’auberge. Peut-être y reviendrai-je, la patronne m’a signalé hier que je pouvais revenir gratuitement si j’acceptais de faire temporairement partie du staff (elle a dû trouver que je parlais suffisamment bien anglais. D’un autre côté, elle est allemande.)

Je prends l’avion à La Guardia, il n’y a pas de métro qui va jusque là, mais il y a une navette. J’avais acheté un dernier ticket pour ça, mais j’ai du mal comprendre : je pensais qu’un ticket permettait de faire le trajet métro+navette, mais non, il en faut un pour chaque. Je n’avais pas calculé ça comme ça, mais il me reste tout pile assez de monnaie pour payer mon trajet, je rentrerai les poches vides. Visiblement, New York est pratique pour ça, parce qu’en 2003 nous avions eu tout pile assez pour payer le taxi.

I want to be a part of it...

Histoire d’être sûr de me lever à l’heure, j’ai mis trois réveils ce matin : un à 5h55, un à 6h et un à 6h10. Je me suis donc logiquement réveillé à 5h52, c’est quand même beau, l’horloge biologique.

Ok. Bon. Ben c’est parti.
(Monday, 14 December, 2009 06:48)

Zaventem

Une fois fait les derniers préparatifs, je prends ma voiture pour aller essayer de la rentrer au parking : ô joie, la carte magnétique que j’ai passée à la lessive avant-hier fonctionne toujours, l’éventuel domino de contretemps ne commencera donc pas tout de suite. Je trouve même très vite l’arrêt de la navette pour l’aéroport (bon d’accord, j’avais fait un repérage) et il y en a une qui attend un peu plus loin, plus que 25 minutes à attendre. J’espère en tous cas, parce qu’elle passe son affichage en Hors Service et qu’une voiture de la compagnie se gare juste à côté.

Dernière clope avant de décoller

Voilà donc mon premier stress, mais il est léger. En réalité, je suis passé par plusieurs phases : un peu affolé avant de prendre mes billets d’avion, euphorique la semaine qui a suivi, anxieux ensuite, pour finir par une semaine à sautiller à cause de l’anticipation. Depuis hier, je suis super calme. Et à part quelques micro-angoisses au coucher, je me sens bien.

Évidemment, l’inquiétude n’avait pas lieu d’être, elle part finalement à l’heure, et tandis qu’elle m’emmène dans des rues dont j’ignorais l’existence, je me demande combien de fois je vais me dire Ce coup-ci, ça y est, c’est parti. En tous cas, en arrivant à l’aéroport, sous le ciel de Bruxelles qui s’éclaircit, j’ai déjà l’impression d’être loin.

Navions

La journée commence à Singapour[1], entre deux avions de Singapore Airlines. Jusqu'à présent, je pensais que le décalage horaire allait être similaire entre l'aller et le retour : plus douze heures ou moins douze heures, c'est pareil, c'est un tour de cadran. Je me rends compte maintenant qu'il y a une subtile différence : À l'aller, nous vivons deux journées de dix-huit heures, au retour, ça sera une seule de trente-six heures.

Je ne sais pas si ça va changer grand-chose : de toutes façons, c'est trente-six heures pratiquement sans dormir ; Ce n'est pas le ronflement de l'avion qui me dérange, c'est la position assise. Hier, j'ai réussi à grappiller une heure de mauvais sommeil, aujourd'hui, j'attraperai sans doute exactement le même torticolis.

Singapore Airlines, c'est pas mal, on y est bien traité. Les stewards et hôtesses donnent l'impression de passer toutes les trois minutes ; Le système individuel de loisirs s'améliore à chaque voyage, l'offre de films s'étoffe, il y a des jeux, et la nouveauté, pour moi en tous cas, c'est la possibilité de brancher sa clef USB pour regarder ses photos, lire ses vidéos, écouter ses musiques et, cerise sur le gâteau, éditer ses fichiers office. Si : Star Office est installé dans chaque siège (mais le clavier est pourri.)

D'accord, ça n'est pas encore tout à fait au point, puisque mon propre écran m'a gratifié d'un plantage suivi d'un reboot sauvage. Mais assister à un reboot de Linux à dix mille mètres d'altitude, ça n'a pas de prix. Remarquez, même quand ça marche, on a des surprises, puisqu'un des films que regarde Julie[2] est précédé de deux avertissements : le premier pour dire que le film n'a subi aucune édition quant à son contenu, le second pour dire que le film a été édité dans son format et dans son contenu.

Dans une heure, nous nous posons à Auckland, il sera presque minuit ici, il sera midi après une nuit blanche à notre horloge interne. J'espère que nous trouverons vite le taxi qui nous conduira à l'hôtel.

Arrivés à l'aéroport, nous devons passer par le contrôle de bio-hazard-machin-truc, histoire qu'ils puissent vérifier que ni les chaussures de Julie ni notre tente n'amènent de vilaines graines. Nous leur confions donc la tente que nous devons récupérer toute validée et repliée à l'extérieur. Mais le gars qui passent la tête un peu plus tard par le guichet idoine a la mine déconfite : Dites-moi que vous êtes les gens de la tente ! Je dois passer en coulisse pour aller la replier pour eux ; Au moins, maintenant, ils connaissent les tentes instantanées de Décathlon.

Dernière ligne droite : nous trouvons un taxi (commun), arrivons à l'hôtel et je me fait mal comprendre. Mon anglais est-il si mauvais ? D'après Julie, je parle trop vite et avec l'accent américain, pfff...

Je pensais que j'allais vivre la plus longue journée de ma vie, en réalité, j'ai vécu les deux nuits blanches consécutives les plus courtes de ma vie.

Notes

[1] Ici, un tapis roulant s'appelle un travellator. C'est idiot, mais ça me fait rire (les français aussi grandes gueules ici que n'importe où ailleurs m'amusent beaucoup moins.

[2] Des films intelligents. Moi, je m'éteins la tête en regardant des blockbusters et en revoyant le film des Simpson.

Embrouille à l'aéroport.

Ça n'a pas été facile, depuis dimanche, je suis à ramasser a la serpillère. Hier, j'ai fait plus de trois heures de route sur la journée pour aller comater au bureau a Bruxelles. C'est dire si la perspective de passer 24h en avion me transporte de joie.

Je m'en suis rendu compte ces dernières années : un voyage doit commencer par un problème a l'aéroport. Cette fois-ci, Julie et moi avons rendez-vous a l'embarquement, en croisant les doigts, puisqu'elle ne prend pas son téléphone. Je suis donc allé jusqu'à imprimer ses indications afin d'être sur de ne pas me planter. Terminal 2, a-t'elle dit.

Ah oui, mais alors en descendant du train, le Terminal 2, je suis en plein milieu. Alors, a gauche ou a droite ? Je choisis une direction au hasard, je trouverai bien le comptoir de la compagnie.

Après vingt-cinq minutes de marche avec mes gros sacs, en sueur, je dois me rendre a l'évidence : je ne suis pas encore arrive au bout du cote du terminal 2 que j'avais choisi. Je me décide donc a me renseigner : Singapour Airlines ? Le vol de 11h25 ? Mais c'est au Terminal 1, monsieur !

On repart dans l'autre sens, puisque la navette entre les deux terminaux prend le départ au niveau de la gare SNCF, d'où je viens. Vingt minutes de marche dans l'autre sens plus dix minutes de navette et je retrouve Julie qui commençait a s'inquiéter en m'imaginant paniquer. Ce en quoi elle a tort : si j'ai réussi a me renseigner avec les mauvaises informations, je me doutais bien que, plus débrouillarde que moi a ce niveau et avec les billets entre les mains, elle y arriverait encore mieux.

En route pour Tokio

Cette année, on change de méthode : j'écris mes petites aventures à la date du jour et j'antidaterai le tout une fois que ça sera terminé, vos agrégateurs seront contents...

dernier jour turc et mouillé

photo: c'est le désert sous le grand bazar Aujourd'hui, c'est la fête du sacrifice, la Saint-Mouton, comme dirait mon pote Abdel. Est-ce pour ça que je n'ai pas entendu le muezzin ce matin ? Ou est-ce simplement comme l'année dernière que j'ai attendu le dernier jour pour m'y habituer ?

Parce que c'est le dernier jour : ce soir, nous serons rentrés, chacun de notre côté, il convient de profiter des dernières heures. Après l'habituel petit déjeuner, nous libérons la chambre et laissons nos sacs à la réception, nous profitons même de la note pour écouler le faux billet d'hier.

Puisqu'il nous reste quelques heures, nous avons décidé de nous promener et de faire les magasins, si c'est possible. Mais ce n'est pas si évident que ça : dès que nous mettons le pied dehors, tout a l'air étrange, et il nous faut un certain temps pour comprendre : il n'y a pas un bruit. On dirait que les rues sont vides, et que tout est fermé. Ah oui alors, quand c'est férié, c'est férié !

C'est d'autant plus flagrant lorsqu'on approche du grand bazar : rien. Personne. Sans surprise, le bazar des livres, qui était la but de cette balade, est fermé comme le reste. En redescendant tout doucement vers le port, les rues dans lesquelles nous avons du faire du slalom il y a une dizaine de jours sont maintenant complètement désertes, tout en gardant les traces de leur activité de tous les jours, marrant.

Istanbul, nous voilà !

photo: rideaux du tgvAprès une bruyante soirée de Noël en famille (la mienne, de famille, avec tous ces neveux et nièces.) Julie et moi prenons le train très tôt ce matin, direction Roissy. L'avion ne décolle qu'à midi, mais tant pis, nous attendrons un peu, et nous pourrons nous faire enregistrer avant tout le monde. Pas tout de suite, tout de même : Julie va poser la question, histoire que ça soit fait tout de suite, mais il lui est répondu que ce ne sera pas avant onze heures, tant pis, nous attendrons, en mangeant un Kinder géant même, ça pourrait être pire...

photo: kinder géant

À onze heures donc, après avoir fait plusieurs fois les rayons du marchand de journaux, nous voilà au guichet d'enregistrement : Bon, par contre, je suis désolée, mais je n'ai plus de places côte-à-côte... Pardon ? Mais l'enregistrement vient de commencer ! Non, non, il est commencé depuis deux heures, d'ailleurs, un quart d'heure plus tard et nous ne pouvions plus prendre l'avion. Charmant. Du coup, je suis très énervé dans l'avion, à plusieurs rangées de Julie et j'envisage déjà des vacances désastreuses.

Hop !

Vous n'avez quand même pas l'intention d'ouvrir cette porte en plein vol ?

Ces quinze derniers jours, j'ai perdu six kilos. J'ai drastiquement réduit mes parts, j'ai banni les sauces, j'ai bouffé des fruits et des légumes et j'ai laissé ma voiture prendre la poussière pour plusieurs heures de marche par semaine. Ben oui : il y a quinze jours, j'ai appris que j'étais à moins de deux kilos de la limite de poids pour sauter en parachute. Du coup, je me suis astreint à un peu de discipline, ça aurait été dommage de rester à la porte de l'avion.

concert d'adieu

Me voilà à des centaines de pieds au dessus de l'Europe, en route pour aller retrouver Julie, la France, la Belgique, et tout ce qui va avec. J'ai passé de super vacances, maintenant, je vais mourir un peu, parce que je n'ai pas fait une seule nuit correcte depuis début juillet.

Pendant ces quinze jours et quelques en communauté, j'ai été atteint d'étranges troubles du sommeil : aucun problème pour m'endormir (mais tard quand même, nous sommes en vacances), mais je me suis réveillé pratiquement tous les jours à des heures indécentes. Exemple frappant : je me suis couché hier soir à trois heures, avec le réveil réglé sur huit heures trente ... je me suis donc réveillé à sept heures. Et ça fait des jours et des jours que ça dure. Je vais avoir besoin d'une cure de sommeil pour me remettre de ces vacances !