Istanbul, nous voilà !

photo: rideaux du tgvAprès une bruyante soirée de Noël en famille (la mienne, de famille, avec tous ces neveux et nièces.) Julie et moi prenons le train très tôt ce matin, direction Roissy. L'avion ne décolle qu'à midi, mais tant pis, nous attendrons un peu, et nous pourrons nous faire enregistrer avant tout le monde. Pas tout de suite, tout de même : Julie va poser la question, histoire que ça soit fait tout de suite, mais il lui est répondu que ce ne sera pas avant onze heures, tant pis, nous attendrons, en mangeant un Kinder géant même, ça pourrait être pire...

photo: kinder géant

À onze heures donc, après avoir fait plusieurs fois les rayons du marchand de journaux, nous voilà au guichet d'enregistrement : Bon, par contre, je suis désolée, mais je n'ai plus de places côte-à-côte... Pardon ? Mais l'enregistrement vient de commencer ! Non, non, il est commencé depuis deux heures, d'ailleurs, un quart d'heure plus tard et nous ne pouvions plus prendre l'avion. Charmant. Du coup, je suis très énervé dans l'avion, à plusieurs rangées de Julie et j'envisage déjà des vacances désastreuses.

photo: Julie est une terroriste
Julie est une terroriste

Allez, ce n'est pas grave, un sourire de Julie et ça passe. Istanbul, nous voilà ! Cet aéroport, excentré comme tous les aéroports, a un avantage qu'ont peu de ses semblables : le métro y arrive directement. Nous voilà donc dans les transports en commun stambouliotes. Tant que c'est le métro, ça va, mais celui-ci ne va pas jusqu'au centre-ville : il faut en sortir pour aller attraper le tramway, et en l'occurrence, sortir, c'est sortir : ce n'est pas évident quand on débarque, surtout avec des gros sacs sur le dos, puisqu'il s'agit de remonter au niveau du sol, sortir dans la rue, découvrir le grouillement humain du début de soirée, redescendre dans un passage souterrain envahi par les commerces, ressortir de l'autre côté de la rue, avancer sans indication (le Routard, ça pourrait être plus précis !) dans une rue perpendiculaire pour tomber sur une passerelle qu'il faut gravir pour ensuite redescendre pour prendre le tram, non sans avoir acheté les jetons adéquats et remercié le guichetier qui sans parler un mot de français ni d'anglais a réussi à nous faire comprendre que nous allions prendre la mauvaise direction et nous retrouver dans le quartier de l'aéroport, ça n'est pas ce que nous voulons.

Nous, nous voulons aller à Sultanahmet, le vieil Istanbul, l'ancien Constantinople, entre Sainte-Sophie, la Mosquée bleue et le grand bazar : le tramway nous dépose justement pile entre la Mosquée Bleue et Sainte-Sophie. À environ 1.50€, c'est la liaison aéroport/centre ville la moins chère que nous ayons vue jusque là ! Bon, il faut accepter d'être emmerdé douze fois en descendant deux rues par des rabatteurs qui guettent les sacs à dos pour les diriger vers des hôtels, mais nous savons où nous allons.

Et nous mesurons tout de suite l'intérêt de débarquer directement ici : dans la nuit, la Mosquée Bleue est magnifiquement éclairée, et les centaines de mouettes qui tournent autour des minarets qui percent la nuit nous plongent instantanément dans une ambiance des mille-et-une nuits... Sachez le, si vous allez à Istanbul : rater la Mosquée Bleue de nuit est tout simplement impensable !

photo: la Mosquée Bleue de nuit
La Mosquée Bleue

Deux rues plus bas, notre chambre à la Nayla Palace Pension est moins propice au rêve, mais assez grande, et la pension très bien située. Le patron, dont c'est la maison d'enfance, et fort sympathique et parle un français charmant, ce qui n'est pas non plus désagréable. Et puis de toutes façons, nous ne sommes là que pour dormir, or la nuit est tombée, certes, mais il n'est pas tard pour autant, une petite sortie ?

Après une tentative avortée d'appel à la centrale de réservation de la voiture (nous en avons réservé une à la location, mais nous avons décider de modifier les dates.) Nous voilà en route pour descendre vers le port et ses vendeurs de sandwiches à la sardine (et il n'est point besoin d'yeux pour les repérer, tout ici sent le poisson grillé), le coin est vivant est populaire, mais nous n'y restons pas : nous traversons le pont de Galata pour aller repérer un peu le nouvel Istanbul, et qui sait, pour peut-être y croiser mon pote Martin, dans le coin par hasard en même temps, et qui doit m'envoyer un SMS pour convenir d'un rendez-vous...

On doit parcourir d'abord une très longue rue, très en pente (qui monte,) très déserte, et pas forcément rassurante, mais avec force magasins d'instruments de musique, avant de tomber dans le quartier de Beyoğlu, sur Istikâl Caddesi, la rue de tous les magasins, l'Istanbul qui bouge, avec des lumières partout, des travaux, mais de la vie, de l'argent dans les vitrines et plus d'une ambassade ou consulat (on commence par l'ambassade de Russie bas de la rue pour terminer, tout en haut, juste avant Taksim Meydani, c'est le consulat de France.) Ici, c'est lundi, c'est le soir, mais c'est animé comme un samedi après midi (par ailleurs, j'ai l'impression qu'on y entends assez facilement parler français...)

À chaque voyage, j'ai une petit habitude : le McDo. En France je n'y vais jamais, mais j'aime bien aller regarder les petites différences par rapport aux concept de base qu'on trouve dans chaque pays, autant y aller tout de suite, ça sera fait. Ici, la différence, c'est le McTurco... Wuais, ben franchement, je n'ai pas bien vu la différence avec le McArabia que j'ai mangé en Jordanie, c'est une arnaque, ce nom.

Allez, il est temps de repartir dans l'autre sens, il y a quand même une quarantaine de minutes de marche avant de retrouver Sultanhamet, la Mosquée Bleue toujours magnifique et notre pension pour notre première nuit en territoire turc... Si on dort, parce que Julie est malade : elle n'arrête pas de se moucher.

Commentaires

1. Le vendredi 13 janvier 2006, 01:52 par martin

"le Routard, ça pourrait être plus précis !"

une règle d'or en voyage : prendre le lonely planet (surtout pour les cartes)

"et qui sait, pour peut-être y croiser mon pote Martin, dans le coin par hasard en même temps, et qui doit m'envoyer un SMS pour convenir d'un rendez-vous..."

Au même moment, à 50m de l'ambassade de Russie, terrassé par un petit organisme à symétrie hélicoïdale de 80 nanomètres de diamètre et possèdant, sur le pourtour de son enveloppe, des spicules à renflement terminal qui lui donnent l'allure d'une couronne, le pote martin était en train de retapisser les toilettes de son hôtel dans des couleurs variées, tandis qu'à 2563 kilomètres de là, au 3e étage d'un appartement lillois, reposait sagement un carnet d'adresses comportant, à la page "P", le numéro de portable de Xave.

"Si on dort, parce que Julie est malade : elle n'arrête pas de se moucher."

Le lendemain, un martin tout vasouilleux se remettant de sa nuit d'horreur attrapait l'un des plus beaux rhumes de sa carrière, qui allait faire le bonheur et la prospérité des vendeurs de mouchoirs d'Istiklal Caddesi.

2. Le vendredi 13 janvier 2006, 13:35 par xave

Tu crois pouvoir briser mon suspens en venant t'exonèrer dès le premier jour de compte rendu de mes vacances ? Mais point, malheureux, point !

3. Le mardi 23 mai 2006, 15:25 par alex

Bonjour, N'ayant pas envie de me faire tirer dessus je vais donc essayer d'écrire correctement. En faisant des recherches sur internet je suis tombé sur votre/ta note relative à votre/ton (je continue avec le tu) voyage à Istanbul. Il se trouve que je vais y partir dans deux semaines et que étant un pauvre petit étudiant, nous recherchions (ma copine et moi) une pension ou hôtel à des prix abordables. J'ai lu que vous étiez descendu au Nayla Palace Pension, est-ce un endroit peu cher et agréable ? Existe-t-il d'autre endroit ou bien dormir ? Doit on éviter certain lieux certaines personnes....? Je joins donc mon adresse email, d'avance merci. Cordialement

                                 DAMIEN Alexandre}}
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