Stress du départ
Par Découvrir - Lien permanent
Je serai rassuré quand on me désignera le lit qui m’est assigné, ça voudra dire que j’ai réussi à trouver le lieu. Ce qui voudra dire que j’ai pris la bonne sortie du métro, donc que je me suis arrêté à la bonne station. Ce qui signifiera que j’ai bien négocié ma correspondance. Ce qui ne sera possible que si j’ai pris la bonne ligne en sortant de l’aéroport. Ce qui démontrera que j’ai trouvé le métro en sortant du terminal. Ce qui sera bien car ça impliquera que l’avion s’est bien posé. Ce qui me rassurera parce que ça voudra dire que j’ai réussi mon transit. Ce qui me fera plaisir car ça signifiera que j’ai bien pris le premier avion, signe que j’ai atteint le comptoir idoine avec les bons papiers pour embarquer.
Et pour un anxieux comme moi, ça sera une bonne chose : ça sera la preuve que je suis bien arrivé au bon aéroport, donc que la navette a bien fait le trajet, donc que j’ai trouvé l’arrêt de la navette, donc que, réveillé à l’heure, je suis bien arrivé à temps au parking pour y laisser ma voiture.
Tant de possibilités de merder, ça m’effraie un peu je dois bien l’avouer. Mais bon, il n’y a pas de raison, si ça ne merde pas dès le début, ça devrait le faire.
Ah tiens, j’ai bousillé ma carte de parking en la laissant dans une poche de mon pantalon parti à la lessive …
Commentaires
et tu pars où, cette fois, en tout cas, bon voyage !!!
C'est intéressant, j'ignorais qu'on puisse se tracasser pour tout ça. Quand je pars en voyage même du temps où c'était loin, j'espérais juste, j'espère toujours, être assez en forme au matin du départ pour pouvoir me lancer dans l'expédition et partant de là on verrait bien. Et comme j'allais déjà le plus souvent quelque part en vue de retrouvailles, espérer qu'aucun inpondérable empêcherait qu'elles aient lieu. Du coup d'état au prix littéraire, j'en ai connus quelques-uns de curieux.
Tout ça pour dire, hé tranquille, y a aucune raison que tu n'y arrives pas, d'autant que tu es à l'aise dans les longs périples en voiture, qui me semblent plus compliqués (fatigue physique, piloter ET s'orienter).
C'est ce qu'on appelle médicalement l'anxiété. Les longs périples en voiture, c'est moi qui contrôle. Là, je suis à la merci d'éléments que je ne maîtrise pas.
Bon, j'y vais.