Ces derniers temps, j'ai pris pas mal de retard dans mes mises à jour (j'essaie depuis des années de m'en tenir à au moins une mise-à-jour par semaine, même si j'ai cessé depuis longtemps de m'engager à le faire.) mais il faut dire que j'ai pas mal écrit : les comptes-rendus de mes vacances en Jordanie, ça représente pas mal de temps passé à taper le clavier, parce que dites vous bien que je n'ai aucune facilité : je sue sur mon clavier et ça me prend trois heures pour taper deux phrases.
N'empêche, avec tout ce que j'ai tapé sur ces vacances, il y a encore des tas de choses que je n'ai pas eu l'occasion de placer, sur la Jordanie, sur les jordaniens, sur les routes, sur les bâtiments, l'ambiance, l'accueil... Maintenant que j'ai terminé mes compte-rendus et eu l'occasion de mettre en ligne ce que j'avais tapé qui n'avait aucun rapport avec ça, je peux essayer de caser mes impressions manquantes...

Dernier jour en Jordanie ! Aujourd'hui nous restons à Amman, à pieds (j'ai été catégorique : je ne vais pas me promener en ville en voiture ! Mais de toutes façons, il n'en a jamais été question ...) Après tout, nous sommes en absolu centre-ville, pas besoin de faire des expéditions extraordinaires.
Malgré les klaxons intempestifs qui ne se sont calmés que fort tard, nous avons quand même à peu près bien dormi. Nous avons décidé aujourd'hui d'aller dans le nord, histoire de voir encore quelques vieilles pierres. Quitter Amman ne sera pas trop difficile : tout est calme. Le vendredi ici est presque l'équivalent de notre dimanche, donc ça n'avancerait pas trop de rester ici, tout sera fermé.
Gerash (Jerash, Gerasa, c'est pareil...), c'est une cinquantaine de kilomètres au dessus de Amman. Il s'agit du second site touristique du pays après Pétra : Gerasa, Antioche dans l'antiquité, faisait partie du Décapole : les dix plus grandes cités romaines du Moyen-Orient. Aujourd'hui, il reste des pierres, pas encore toutes tombées, mais quand même beaucoup, si.
À Madaba, il y a une communauté chrétienne plus importante que dans les patelins du sud. Et visiblement, il n'y a pas de raison que les musulmans empêchent les chrétiens de dormir et que ceux-ci ne fassent rien : ce matin, pour changer, nous n'avons pas seulement été réveillés par les muezzins, mais également par les cloches des églises. Aaaaah, c'est tout de suite plus joyeux ! Les muezzins et les cloches, c'est pas mal comme mélange.
C'est le matin ! Il est temps de se lever, et de se rendre compte que finalement, personne n'a dormi. Dormir par terre sur une paillasse, habillé et la lumière allumée, ça fait quand même un petit trop de changements d'habitudes pour une nuit. Mais ce n'est pas grave, l'expérience valait bien ça.
D'autant que se réveiller le matin dans le désert, c'est peut-être encore plus magique que d'y passer la soirée : le soleil qui arrive lentement sur les sommets des montagnes, puis sur le sable, ça a quand même une sacré gueule. Oui, ça vous vaut une fois de plus quelques photos, mais bon, quand on aime, on ne compte pas votre bande passante. Bon allez d'accord, on va faire des miniatures, ou plutôt des toutes petites photales, mais c'est bien parce que c'est vous, hein ! Et n'y revenez plus.
Debout très tôt : nous avons un bout de route à faire avant d'arriver au Wadi Rum et nous y avons rendez vous avec le guide assez tôt. Retour donc dans la voiture et la circulation à la Jordanienne. Le fait du jour à ce sujet ? Un camion roulant à contresens qui klaxonne de ses trompettes pour que je dégage le passage (et bien entendu aucun bas coté praticable !) J'ai gagné, c'est lui qui s'est écarté, mais j'ai perdu quatre kilogs de sueur en quelques secondes.
Juste après cette péripétie, nous quittons la route principale pour partir vers l'est, dans le désert. La circulation est moindre, bien moindre, d'ailleurs, il n'y a personne. la route fonce tout droit entre quelques cailloux, quelques rochers, et beaucoup de sable. Ici et là, on rencontre deux ou trois chèvres, un panneau nous invitant à nous méfier des traversées de chameaux, et une voie de chemin de fer solitaire, sans jumelle, à sens unique, donc. Et nous devons être dans les temps, puisque la lune encore présente dans un magnifique ciel bleu nous indique qu'il est encore tôt (et par la même occasion que les craintes que nous avions quant à la météo ne sont pas justifiées.)
Au fur et à mesure que nous avançons, nous rencontrons autour de la route des campemements : des gros pick-ups 4x4, des chèvres et de longues tentes comme nous en avons vu quelques unes ici et là sur les bords de la route ces derniers jours, sauf qyu'ici elles sont plus nombreuses. Il y aurait plus de bédouins dans le désert que dans les villes ?