Arrivée en Jordanie

Chapitre un, où nos héros débarquent et établissent les premiers contacts avec l'habitant et sa culture (avec quatre roues.)

No problem, you are the second French couple I drive to their hotel today...

Il est très tard quand, après un vol de quatre heures et des, nous arrivons sur l'aéroport d'Amman, il parait que c'est normal : tous les vols arrivant en Jordanie atterrissent en plein milieu de la nuit. Il est donc minuit passé quand nous quittons l'aéroport avec notre plus gros luxe des vacances : la voiture. Un an et demi après le Québec, me revoilà au volant d'une automatique. C'est moins déstabilisant la deuxième fois, mais quand même... Vous saviez qu'ils faisaient des Clio avec un coffre ? En sortant, il faut payer le parking, et Julie s'énerve pour la première fois des vacances : quand on paye une location de voiture plus de 400€, on ne devrait pas avoir à payer un demi dinar de parking !

Une trentaine de kilomètres et une demi heure plus tard, nous arrivons à Amman. Pour découvrir que mon sens de l'orientation[1] va être mis à très rude épreuve ici : il y a très peu de panneaux, les rues ne sont pas indiquées, le patelin est énorme et labyrinthique et je fais connaissance avec la conduite à la jordanienne : à quatre de front sur une deux voix, en doublant dans tous les sens, mais surtout par la droite, et avec force klaxons dont il va falloir que je perce la signification... Pour tout arranger, Julie me fait remarquer que j'ai lu un cadran à l'envers et que ce réservoir n'est pas presque plein, mais pratiquement vide. Vite, une station !

Je finis par en trouver une dans laquelle je m'engage, mais sans m'être bien décidé : est-ce que je me mets directement devant la pompe ou est-ce que je me mets de coté pour d'abord demander ma route ? Du coup, je me mets juste entre deux et j'emmerde tout le monde. Il faut dire que je suis zen au volant,sauf quand je tourne en rond : d'habitude, c'est pour une place, mais là, je ne sais absolument pas où je suis. Je m'énerve sur la boite de vitesse, et au lien d'avancer pour laisser passer le gars derrière moi, je lui recule dans le pare choc ! Voilà une bonne façon de commencer les vacances tiens... Heureusement, pas de dégâts, je peux retourner à ma boite de vitesse et m'affoler parce que la voiture refuse de démarrer... Jusqu'à ce que je recomprenne un an et demi après le Québec qu'une boite automatique a une position démarrage.

Juste après, il est temps de faire le plein et de vérifier ce qui était indiqué dans le Guide du Routard : En Jordanie, c'est surtout les pompistes qui essayent d'arnaquer ! Un plein de 14 dinars payé avec un billet de 20, ça fait deux dinars de monnaie ? C'est mal connaître Julie ! Par contre, là où l'employé est indélicat, le patron est parfait : il nous demande où nous cherchons à aller, et plutôt que de nous expliquer la route, il nous emmène directement dans le bon quartier. Il Va jusqu'à téléphoner à l'hôtel pour pouvoir nous conduire directement devant la porte ! On m'avait dit que les jordaniens étaient serviables, la première impression confirme amplement cette réputation !

Découverte donc de notre première chambre... Pas forcément reluisant, mais tout à fait dans nos prix. Je me fais agresser par la cuvette qui a un bouton que je ne connaissais pas : mon pantalon apprend tristement qu'il s'agissait de celui du jet lave-fesses... Bon allez, il est temps de se coucher : il est 2h30, et nous ne savons pas encore que nous sommes à coté de la mosquée Abdallah, la plus grosse du pays, et que son muezzin est logiquement le plus bruyant du pays, et comme tous les autres a pour boulot de réveiller le quartier a cinq heures du matin. Bienvenue en Jordanie ! :)

Notes

[1] Je suis habituellement le genre de gars qui se repère au soleil et qui connaît une ville après un coup d'oeil sur une carte. Bon d'accord, c'est une exagération, mais quand même, d'habitude, je m'en sors plutôt bien.

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