Métaphore

Il fait froid dehors

quand La Mer Morte...

Chapitre sept, où l'un de nos héros flotte.

Welcome !

du théÀ Madaba, il y a une communauté chrétienne plus importante que dans les patelins du sud. Et visiblement, il n'y a pas de raison que les musulmans empêchent les chrétiens de dormir et que ceux-ci ne fassent rien : ce matin, pour changer, nous n'avons pas seulement été réveillés par les muezzins, mais également par les cloches des églises. Aaaaah, c'est tout de suite plus joyeux ! Les muezzins et les cloches, c'est pas mal comme mélange.

Contrairement aux craintes que nous avait laissées la pluie d'hier, il fait à peu près beau. Nous en profitons pour nous promener à Madaba : dans les site archéologiques, le musée, les rues... Les sites archéologiques sont dans des arrières cours, un peu comme ce qu'on voit de la fenêtre de notre hôtel... Et c'est plein de mosaïques, car Madaba est la ville de la mosaïque. Autour de la voie romaine, de la mosaïque, au Château Brûlé, de la mosaïque, à l'Église des apôtres, de la mosaïque, au musée, de la mosaïque... C'est bien, la mosaïque, mais au bout d'un moment, ça finit quand même par gaver.

Monsieur Paul le boulangerNous faisons quand même un petit tour dans les rues, histoire de goûter l'ambiance : c'est vivant. Il y a des magasins de partout, des voitures dans tous les sens, Julie disparaît à l'intérieur d'une boulangerie pour aller regarder le pain se faire, je donne un pourboire à un guide impromptu qui nous explique une mosaïque... Ce sera la seul des vacances, et j'ai un petit peu l'impression que je n'aurais pas du, il n'en attendait pas forcément. Ça me restera cette histoire : on nous a bien répété qu'en Égypte -pas loin donc- c'est pourboire, pourboire, pourboire... Ici, je n'ai jamais su quand en donner un, à aucun moment je ne m'y suis senti obligé, et surtout à aucun moment je ne m'y suis senti invité. J'ai peut-être mal joué par rapport aux coutumes, mais du coup, j'ai fait des économies.

Après un tour du circuit pour trouver du manger à emmener sur la route, nous quittons Madaba, direction le Mont Nebo. C'est un lieu saint (d'ailleurs, même Gipitou est venu jusqu'ici (à l'époque où il fonctionnait encore un petit peu.)) puisqu'il s'agit du mont que Moïse a gravi pour désigner de son sommet la vallée en contrebas (c'était bien la peine) comme la Terre Promise. Et puis il est mort là. Comme quoi, l'alpinisme, il y a un age où il faut arrêter.

Bonheur de janvier : il n'y a personne. Nous avons tout le loisir d'admirer... des mosaïques, et le panorama. La table d'orientation indique toutes les villes (religieusement) importantes de la région, ce qui est un peu de la frime, parce qu'on ne voit rien, c'est trop loin. Mais il parait que la nuit, on voit les lumières de Jérusalem. Alors ...

table d'orientation du Mont NeboLe temps pour Julie de participer à l'économie locale en achetant un bouteille vide presqu'au même prix que la même remplie de sable coloré (un des plus fréquentes touristeries du pays) et il est temps de reprendre la route tortueuse à souhait (et avec des ânes) pour descendre jusqu'à la Mer Morte. Après un check point (ah oui, là en face, c'est Israël,) nous arrivons à Amman Tourist Beach : une plage privée, payante, mais avec des douches, et il parait que la douche n'est pas facultative en sortant de cette eau là.

un âne sur la routeParce qu' évidemment, il ne sera pas dit que je serai venu jusqu'ici pour m'arrêter au bord de l'eau : hop en maillot, hop, à l'eau ! Bé oui, ça flotte. La sensation est étrange, mais en même temps on s'y fait très vite, ça a tout de suite l'air naturel... La différence avec une autre eau, c'est que si ailleurs, il m'est arrivé de faire la planche, ici je peux me permettre de faire l'œuf : roulé en boule, je flotte... Dans la position du lotus, je flotte. Finalement, le plus difficile, c'est de flotter sur le ventre : sauf à relever les jambes pour les sortir de l'eau, on roule sans le vouloir pour se retrouver sur le dos !

je fais le LotusPendant que je suis dans l'eau, je suis rejoint par des françaises : tout un car a débarqué. Celles là n'ont pas lu les mises en gardes : plutôt que de remonter jusqu'au cabines, elle se changent directement sur la plage, en se cachant sous leur serviettes : plus un seul mâles jordaniens ne travaille : ils se sont tous arrêtés et passé le mot pour mater, je me demande comment elles peuvent faire ça sans se sentir horriblement gênées.

soleil sur la Mer MorteMoi, j'ai lu tous les avertissements, et j'ai bien pris soin de n'avoir pas de plaie avant de rentrer dans le sel à l'eau... Et je me suis coupé dans l'eau : c'est plein de rochers, et je ne suis pas fan des sandalettes en plastique. Je ressors donc avec le pied qui goutte rouge. Étrangement, j'ai bien senti que je me coupé, mais je n'ai pas ressenti plus de douleur que ça, malgré le sel. Un cautérisation expresse ? Heureusement, Odette est infirmière et me répare aussitôt. Voilà qui est pratique.

En remontant, nous prenons juste le temps de faire comprendre au gars qui a lavé notre pare-brise que nous n'avons rien demandé et nous reprenons la route, direction Amman, il fallait bien y arriver un jour.

Depuis la dernière fois, la circulation là bas ne s'est pas améliorée : nous nous retrouvons une fois de plus perdus dans un coin où aucun nom de rue n'est indiqué... Chance : nous repassons devant le McDo que nous avions vu le premier soir, c'est suffisant pour que je sois capable de retourner dans le centre. Seulement, une fois dans le centre, il faut trouver l'hôtel que nous avons pointé dans le guide.

Odette à tableAutre point amusant : la dernière fois, il était minuit passée. Aujourd'hui, il est plutôt l'heure de sortie des bureaux : la nuit tombe petit à petit et la circulation est dense, très dense, très très très dense... J'ai survécu à Amman à la sortie des bureau en cherchant ma route indiquée nulle part : je suis maintenant prêt à affronter l'enfer. Et puis ça klaxonne aussi : les jordaniens conduisent avec la main sur le klaxon. Un coup de klaxon, ça veut dire attention, je vais tourner, ou alors attention, je vais tout droit ou bien attention, je ralentis... ou attention, j'accélère !, Attention je téléphone., Attention, j'aime la Vache Qui Rit... un concert permanent à des milliers de voix, ça promet pour dormir.

En tournant ici et là, je finis quand même par arriver devant le théâtre antique, or, d'après le guide, l'hôtel a des fenêtres qui donnent dessus. Hop, on se gare un peu à la barbare et on continue à pieds, pour finir par trouver l'hôtel, effectivement à deux pas de la voiture. Julie fait une petite négociation sur le prix des trois prochaines nuits et nous prenons possession des chambres. C'est encore une fois plutôt rudimentaire, mais pour dormir, ça ira.

Un peu plus tard, il est temps d'aller manger : le Guide recommande une cantine populaire pas loin d'ici... Nous sommes aiguillés tout de suite vers l'étage, mais celui-ci est plein, nous mangeons donc dans la salle des mecs, au rez-de-chaussée. Et vu la tête que font certains, c'est pas tous les jours que ça arrive ! Qu'importe, le poulet est absolument excellent, le service est diligent, les portions sont copieuses et l'addition est minuscule. Que demande le peuple ?

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Commentaires

1. Par fred et helene, le 22/02/2006 à 15:32

Pas de commentaires mais un besoin d'info sur un acceuil de nuit pres de la mer morte SVP merci + +

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