Très longtemps, je n'ai pas compris les baisses de moral induites par la météo, jusqu'à ces derniers mois où, fragilisé, je m'y suis découvert très sensible, et aujourd'hui il a fait beau.
Il aura suffi d'un peu de soleil sur les Flandres, de quelques personnes que j'aime, d'une Enchianteresse qui a insisté pour me déranger dans mon humeur maussade et asociale pour que vole en éclats mon mal-être d'hier et que je me sente bien.
Je n'ai pas d'animosité envers ces humeurs là quand elles me prennent : j'ai de la douleur en moi, elle doit sortir. Il y a loin, j'ai lu un bouquin de SF dont le prétexte était que le cerveau étirait à l'infini les derniers instants de conscience de quelqu'un mourant dans d'atroces souffrances pour étirer la douleur et la rendre supportable. J'y pense beaucoup ces derniers temps parce que je sens en moi un mécanisme proche : la douleur est là, elle doit sortir, et plus le débit est fort, plus il emporte tout sur son passage. Plus il est faible, et plus l'écoulement est long.