Monolithe
Par humeurs - Lien permanent
J'ai bâti mille raisons pour dire que. J'ai tout déconstruit et sur les ruines, j'en ai fait mille autres pour dire le contraire. De travail sur moi en dame des questions, j'ai balayé les unes et les autres.
Aujourd'hui, il y a encore du boulot, mais le terrain commence à être dégagé. Reste, au centre de la plaine et qui ne me laisse aucune prise, un monolithe, inamovible.
Elle me manque.
Commentaires
Same players shoot again : pour ma part j'en tiens deux :
1/ Pourquoi ?
2/ Elle me manque.
Par période je crois pouvoir entamer le premier, j'ai cru à deux reprises l'avoir dissout, me persuader aussi deux ou trois fois que comme il ne disparaîtra pas je dois m'en accommoder et faire comme s'il n'était pas là et que mais si, si c'est possible (tu parles !). Mais au fond, rien ne fonctionne. J'essaie aussi, dés que la vie m'en offre l'occasion de demander à qui de droit si enfin elle accepterait de (me) parler. (Je n'ai hélas pas les moyens pour un détective privé et un tueur à gages serait inadapté - à cause de l'irréversibilité -).
Quant au second, le premier qui trouve une solution prévient l'autre, d'accord ?
C'est étrange comme tu arrives à mettre des mots sur ce que je ressens exactement.
Oh, oui, je sais, ce commentaire ne te sera d'aucune utilité. Enfin, sache - mais tu dois le savoir - que nous sommes probablement plus d'un à suivre ta reconstruction. L'édifice n'en sera que plus majestueux avec tous ces contreforts bloguesques !
Mais qui est exactement ce "elle" qui manque ? Es-tu sûr que ce soit cette femme-là, ou ce que son départ fait résonner ?
J'ai été quittée plusieurs fois dans ma vie, par des types vraiment différents, et chaque fois, je ressentais ce manque : "il me manque"... Mais aujourd'hui qu'ils ne me manquent plus, ni les uns ni les autres, je ne suis plus du tout sûre que c'étaient eux qui me manquaient (ou plutôt, à chaque fois, ce "lui" unique et si précieux).
Il y avait quelque chose qui manquait en moi et puis au fil du temps, mes continents intérieurs ont fini par se stabiliser.
Je te souhaite une belle future histoire d'amour avec tous tes plaques tectoniques en balade.
samantdi> C'est tout ce que veut dire ce billet : À force d'investigations, je sais ce que ça fait résonner. Je commence (commence, hein ?) même à comprendre ce qu'il y avait dans la relation qui m'en a rendu si ... dépendant ?
Aujourd'hui, j'ai commencé à me libérer de mes raisonnements idiots qui m'expliquaient que ça ne pouvait pas être une autre. À me libérer aussi de ceux qui me voulaient prouver que nous n'avons jamais rien eu à faire ensemble. Aujourd'hui, je désapprends à raisonner la relation. Ce faisant, je me dégage de l'idée de besoin. Ne reste que l'envie de découvrir le monde et d'être à ses côtés. L'envie qu'elle soit à mes côtés quand la vie compte.
Maintenant que j'ai tué la raison, me reste à tuer l'envie.