Point de côté
Par humeurs - Lien permanent
Comme souvent ces derniers temps, j'ai relativement bien dormi (entendre comme une masse.) Encore réveillé ce matin brûlé de l'intérieur par des sentiments négatifs et totalement primitifs. D'après tout le monde et la Dame des Questions, c'est normal, il faut que ça sorte. D'après moi, je déteste quand les belles pensées réfléchies de mon cerveau de sapiens sont balayées par les bouffées haineuses du cerveau reptilien. Je ne veux pas et ne peux pas me permettre ça en ce moment, mais qu'y faire à part simplement les analyser pour les replacer en perspective ?
Il faut que ça sorte. J'ai besoin, peut-être, d'un exutoire physique. Il parait que c'est à ce niveau que j'ai des blocages : Je suis, physiquement, toujours sous contrôle, je ne laisse rien sortir. Alors quoi ? Du sport ? Quel horreur. Du sexe peut-être ? De la basse ? Pas du piano, celui là n'est pas physique, c'est une méditation, et en ce moment, quand je vide la tête un peu trop, j'ai les sentiments qui reviennent, c'est mal.
J'ai compris récemment que j'avais énormément avancé au printemps dernier quand j'ai pris trois semaines d'arrêts sous anxios à haute dose : le cerveau était éteint, seuls les sentiments sortaient. Ça a été difficile, mais qui sait combien de temps je les aurais retenus sans ça ? Même motif pour ma grippe récente : cerveau éteint, ressenti très fort. Pris de l'avance.
Mais quand même, ça fatigue le cœur. En ce moment, le cerveau cherche à avancer, le cœur se traîne derrière avec un point de côté.
Commentaires
Réconcilier le fond et la forme... physique ;)
Exprime par le corps ce que ton cerveau s'évertue à analyser.
Sois primitif, irrationnel... ça devrait te soulager un peu.
(Oui, c'est un ordre !)
Oui, moi je suis d'accord avec d'après tout le monde... ... essentiellement parce qu'ils ont l'air vachement nombreux.
(mais sur le fond, pour l'avoir entendu et surtout éprouvé, je ne me figure pas bien ce que veut dire ce "il faut que ça sorte" dans l'esprit des gens... Que "ça" sorte, si ce n'est pas canalisé et analysé, "ça" peut mettre rapidement tout son équilibre sans dessus-dessous. Rien de pire que de se sentir gouverné par des pulsions, et de surcroît celles qui nous font le plus peur et le plus mal. La confrontation peut être sanglante - et elle est en tous cas toujours difficile)
Pour les biais de réconciliation, je suis entièrement d'accord avec PT. On apprend beaucoup sur soi, on comprend énormément de ses fonctionnements à travers le développement de sa sensorialité (quand on a une propension et qu'on est sensible à ça évidemment, ce n'est pas une règle absolue), donc grâce à son corps... aussi.
A te voir déployer tant d'énergie - et laisser si inhabituellement la grammaire t'échapper - pour nous dire que tu hais le sport, je me disais qu'elle (l'énergie) était peut-être là uniquement pour te retenir de l'aimer :-) Tu ne te tromperais pas de colère/contentieux par hasard ? :-p
(je sais, je ne touche pas, c'est sensible... mais je crois que je vais mourir de curiosité si tu ne m'expliques pas, le jour où tu en auras envie, ce qui se cache derrière le mot "sport" pour toi ! )
(pour une introduction, voir mon précédent post, ainsi que celui-là, et aussi celui-ci.)
(J'ai beau lire (et bien rigoler ; merci d'égayer ce dimanche, déjà fort beau au demeurant), pour moi ça ne parle pas de FAIRE du sport. Regarder les autres ou regarder ceux qui regardent les autres en faire, ça ne t'apprend rien sur tes propres sensations ni sur ton propre rapport au sport/au corps (et du coup, moi non plus, flûte ! :-) ). Regarder de loin n'est même pas regarder vraiment parce qu'on ne comprend forcément rien à ce qu'on voit...
Sujet ouvert donc ! )
(je suis pour l'ethnologie participative ; sinon c'est juste de l'ethnographie...)