Rolland Garros
Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Georges Brassens
T'es de Lille, toi ? T'es pour le LOSC alors ...
un neuneu lensois qui ne m'avait pas bien regardé
C'est encore plus affreux que d'habitude : chaque année, à la même époque, mes tourments commencent, c'est Rolland Garros. Et comme chaque année, tout le monde se remet à sortir sa raquette (qui n'avait pas vu le jour depuis un an), et comme chaque année, quand on allume sa télé, à n'importe quelle heure, on tombe sur du ping pong d'extérieur.
Mais je suis mauvaise langue : des fois, il y a aussi du football, suis-je bête, c'est la coupe du monde ! Alors nous n'avons pas fini d'en bouffer à haute dose, de la baballe jaune et de la balle au pied. Comme sont heureux tous les sportifs, et surtout les sportifs en pantoufles, ceux pour qui le sport, c'est d'abord et avant tout hurler devant sa télé, de préférence en buvant un coup.
Oui, mais moi je n'aime pas ça. Le tennis me laisse totalement indifférent et le football m'insupporte. En règle générale, je suis d'une méfiance maladive à l'égard de la culture de masse, et quoi de pire dans ce domaine que le foot ? Messieurs-dames, le jour de la victoire de la France en 1998, j'étais en train d'assister à un concert de musique traditionnelle sur la grande scène de Saint Chartier, et j'y étais bien. La simple annonce de la victoire à l'entracte m'a paru superflue et le crétin peinturluré qui se promenait le lendemain tout seul avait l'air bien idiot.
Il y a dans la vie bien d'autre choses que je n'aime pas, et c'est assez facilement gérable : il me suffit de ne pas m'en mêler. Avec les sports de masse, pardon : d'appréciation en masse, ce n'est même pas possible : où que je me tourne, il n'y a que ça. Les gens discutent : c'est de ça. Même sur le Net, c'est partout. Je n'en peux plus, où est-ce que je dois me réfugier pour y échapper ? Y a-t'il des gens dans la salle qui n'en ont rien à foutre non plus des 22 poilus enpapaoutés qui courent après la baballe ?
Mais il y a pire : Je vis seul. Et force m'est de l'avouer, si je m'entends bien avec moi même, si j'ai rarement l'occasion de m'ennuyer, entre mes instruments de musique, mes bouquins et mes nateurs, la télé est très souvent allumée, que je la regarde ou pas,histoire de remplir un peu le silence. Or, ainsi que je m'en plains depuis maintenant quelques paragraphes, nous sommes actuellement dans une période où les programmes sont chamboulés afin que toute la place possible soit faite au sport. Le résultat ? Si je veux éviter le sport, entre 19h et 20h, il reste ... Loft Story. Je ne sais pas combien de temps dure la coup du monde de balle au pied, mais avec le tennis, je sais maintenant que j'en ai pour quinze jours de Loft Story, suffisamment pour y prendre goût. J'ai peur.
La prochaine fois, je vous parlerai donc de Loft Story.
Publié le 29/05/02, dans la rubrique le monde tourne mal.
(lire d'autres billets sur : sport )
Commentaires
1. Par ikario, le 05/09/2005 à 10:32
2. Par OgeGOon, le 02/01/2006 à 19:54
3. Par Tonton Ton Truand, le 22/03/2006 à 16:44
4. Par xave, le 23/03/2006 à 12:04
5. Par Tonton Ton Truand, le 24/03/2006 à 10:10
6. Par xave, le 24/03/2006 à 10:23
7. Par M. LeChieur, le 24/03/2006 à 11:05
8. Par xave, le 24/03/2006 à 11:34
9. Par M. LeChieur, le 24/03/2006 à 12:05
10. Par xave, le 24/03/2006 à 12:12
11. Par M. LeChieur, le 24/03/2006 à 15:23
12. Par Notre Conscience, le 24/03/2006 à 16:39
13. Par M. LeChieur, le 24/03/2006 à 19:32