Métaphore

Il fait froid dehors

Archives février 2009

Bon parti

Peste, après tout cet étalage de ma sensibilité intérieure, voilà que m'arrive le surnom d'étalon de Bruxelles, de Monsieur le Président lui-même (avec lequel je n'ai pas couché, je vous assure.)

Si avec tout ça je pécho pas, c'est à désespérer.

Bile An

M'est venu en tête de rapprocher la sagesse populaire et Mac-Mahon. La première avec son Ce qui ne te tue pas te rend plus fort et le second avec son On en meurt ou on en reste idiot. Et je sais de quoi je parle puisque je l'ai eue. Mon esprit prompt aux raccourcis en a tiré un sympathique Ce qui ne te tue pas te rend idiot. J'espère que ça n'est pas trop applicable à l'année que je viens de passer.

Parce que là, ça y est, c'est officiel : L'anniversaire de la rupture, du jour où elle m'a annoncé que c'était terminé, c'est aujourd'hui. Troisième et avant dernier anniversaire autour de ça sur une très courte période et je me serais fort bien passé de cette propension à bloquer sur les dates et à les laisser influer sur mon moral.

Adieu

Il y a un an donc, après une période d'été indien où elle a été plus tendre et attentionnée que jamais, l'hiver est arrivé brutalement, et me voilà parti pour des mois à avoir la tête brinqueballée dans tous les sens. J'ai compris tout de suite que j'allais en baver, j'ai décidé très vite d'en profiter.

Parce que j'ai vraiment du mal à supporter le principe du Pourquoi ça m'arrive à moi, c'est vraiment injuste ! Se poser en victime, ça me gonfle, chez tout le monde et encore plus chez moi. J'ai fait ça dans une autre vie et le souvenir m'en est insupportable. Je sais que je ne subis rien qui n'ait une raison, des raisons, des explications. Les trouver, les comprendre, ça me permet d'être mieux préparé le jour où des scénarios similaires sont susceptibles de se reproduire. Et de toutes façons, simplement, j'ai besoin de comprendre : comprendre ce qui s'est passé et comprendre le pourquoi de mes réactions.

Subtilité mathématique

me:
tu sais ce qu'on dit : femme qui rit, à moitié dans ton lit.
Alors j'ai appris par cœur l'Almanach Vermot.

Deux fois.

You set the standards for me...

Pavlov's Dog - Pampered Menial

Inquiet pour Fleury Michon

Notre ami Fleury-Michon m'inquiète. Lui jadis si guilleret et primesautier, voilà qu'il affiche à la face du monde un message d'angoisse. Une affirmation de son mal-être :

le mal-être de Fleury-Michon

L'avez-vous vue, cette certitude dans la laideur de la vie ? Et personne ne prend des nouvelles de son moral. Fleury-Michon, mon ami, je t'aiderai à remonter la pente, prends ma main. Et donne moi du saucisson.

Bien carpé le diem...

Un week-end de Saint-Valentin extrêmement bien entouré. J'avais prévu d'aller mal, et puis j'ai complètement oublié. Les gens, c'est cool (et les filles, encore plus.)

Peur du vide

Dans la salle d'attente
De la gare de Nantes
J'attends
Juste le retour du printemps.

Higelin

Aujourd'hui, c'est un double anniversaire : Celui de l'agression et celui de la rupture (en réalité quelques jours plus tard, mais quand elle a refusé de me voir ce jour là, sachant ce que ça représentait pour moi, j'ai compris.) Et forcément, ça n'est pas le jour de l'année où je me lève dans les meilleures dispositions.

C'est très particulier, ce qui m'arrive en ce moment. Particulier à mon échelle : Mon amour pour elle a rempli les sept dernières années de ma vie. Les neufs précédentes l'avaient été par ma première grande histoire et ses séquelles. Ça fait seize ans.

Depuis seize ans, je me suis regardé par les yeux des deux filles que j'ai vraiment aimées. J'ai fait mon possible pour être celui que je croyais qu'elles voulaient. Oh, ça ne veut pas dire me travestir ou me trahir, ça tient plus du maquillage : Montrer principalement les bons côtés, essayer de laisser dans le placard les morceaux dont on n'est pas fier. Et surtout, ne pas se regarder, mais essayer d'imaginer l'image qu'on va produire chez l'autre. Travailler à s'améliorer, mais en se disant Elle va aimer ça plutôt que Je me sens mieux.

Et puis c'est pratique, ça évite de se regarder soi-même. Parce que j'ai du mal à me cacher mes propres mauvais côtés, ils me sont douloureusement évidents. A un point tel que je me demande parfois si cette occasion de ne pas me regarder n'est pas une des raisons principales de ma façon de me donner à l'autre. En tous cas, ça m'a bien aidé ces seize dernières années à ne pas regarder en face de ce mec que je n'ai jamais aimé : celui que je voyais ou que j'imaginais dans les yeux de l'autre était beaucoup plus sympathique.

Alors bon

Après grande discussion avec la Dame des Questions ce soir, il semblerait que je vais moins bien que je ne le voudrais croire.

C'est long à venir, hein ?

les promesses non tenues

Ma mésaventure de pizza n'a l'air de rien comme ça, mais elle participe beaucoup de la baisse de mon moral ces derniers jours : Des tas de petites emmerdes, pas des masses de petits plaisirs et surtout une promesse non tenue.

Je ne sais pas si vous vous souvenez de la fois où je n'ai pas reçu mon piano et du coup que ça a donné à mon moral dans les semaines qui ont suivi. Ça peut paraître idiot, mais il y a un fond là dessous. Un traumatisme d'enfance.

Perte

Bon ben j'ai paumé mon keffieh, souvenir des vacances en Jordanie. Un des rares souvenirs de ma relation passée qui n'était pas enfermé dans un carton. Les choses se régulent d'elles-mêmes.

Chié.

Fosdem 2009

Ce week-end, avec mon copain Plouga, nous sommes allés nous promener au Fosdem (la grand messe européenne du logiciel libre.) C'était sympa, mais effrayant : Je connais bien ici ou là quelques vrais geeks (vous savez ? Les informaticiens, les vrais, ceux qui n'ont pas d'amis.) mais c'est impressionnant de voir réunis en un seul lieu des centaines d'adeptes du function over design (Comme disait Gru à propos de leur look.)

La pizza, elle arrivero pas...

En ce moment, je suis dans un période où ma vie change sur plein de plans, alors autant aller jusqu'au bout et faire des choses dingues que je n'ai jamais faites jusque là. C'est comme ça qu'hier soir, les placards étant vides et n'ayant pas le courage d'aller faire des courses, j'ai décidé, pour la première fois de mon existence, de commander une pizza.

Ça tombe bien, il y a quelques jours, j'ai trouvé dans ma boite un prospectus pour arrivero.be, une boite sympa, qui livre des pizzas à Bruxelles. C'est exactement ce dont j'avais besoin, cool. Ça s'est passé comme ça :

Point de côté

Comme souvent ces derniers temps, j'ai relativement bien dormi (entendre comme une masse.) Encore réveillé ce matin brûlé de l'intérieur par des sentiments négatifs et totalement primitifs. D'après tout le monde et la Dame des Questions, c'est normal, il faut que ça sorte. D'après moi, je déteste quand les belles pensées réfléchies de mon cerveau de sapiens sont balayées par les bouffées haineuses du cerveau reptilien. Je ne veux pas et ne peux pas me permettre ça en ce moment, mais qu'y faire à part simplement les analyser pour les replacer en perspective ?

Il faut que ça sorte. J'ai besoin, peut-être, d'un exutoire physique. Il parait que c'est à ce niveau que j'ai des blocages : Je suis, physiquement, toujours sous contrôle, je ne laisse rien sortir. Alors quoi ? Du sport ? Quel horreur. Du sexe peut-être ? De la basse ? Pas du piano, celui là n'est pas physique, c'est une méditation, et en ce moment, quand je vide la tête un peu trop, j'ai les sentiments qui reviennent, c'est mal.

J'ai compris récemment que j'avais énormément avancé au printemps dernier quand j'ai pris trois semaines d'arrêts sous anxios à haute dose : le cerveau était éteint, seuls les sentiments sortaient. Ça a été difficile, mais qui sait combien de temps je les aurais retenus sans ça ? Même motif pour ma grippe récente : cerveau éteint, ressenti très fort. Pris de l'avance.

Mais quand même, ça fatigue le cœur. En ce moment, le cerveau cherche à avancer, le cœur se traîne derrière avec un point de côté.

Mon père est une mafia

Les voies d'Internet sont impénétrables : j'ai eu l'occasion il y a quelques mois de rentrer en contact avec une jeune fille originaire du même endroit que moi, et nous avons discuté la possibilité de covoiturer lorsque nous rentrions chez maman le week-end. Aussitôt dit, aussi tôt fait : le week-end suivant, c'était la Braderie à Lille, une bonne occasion d'aller retrouver ses racines, nous avons donc pris la route de concert. Le timing était un peu serré parce que j'avais ce jour-là rendez-vous avec mon dentiste. Nous en discutons un peu, elle me demande de qui il s'agit, je lui explique, elle me dit Oh, c'est marrant, le monde est petit, je suis déjà allé chez lui !

Je ne peux plus dire "Je t'aime"...

Elle m'a offert ce à quoi je n'avais pas eu droit après ma première grande histoire : une confrontation avec la réalité.

Et le fantasme n'a pas tenu la route : elle a vécu sans moi assez longtemps pour n'être plus la fille que j'aime. Une réflexion nous avait été faite lorsque nous étions ensemble que nous nous ressemblions de plus en plus à mesure qu'avançaient les années. Cette ressemblance n'était pas pour rien dans mon sentiment que nous étions l'un pour l'autre. Un an sans contact a fait disparaître ça ; la fille que j'ai rencontrée il y a quelques jours n'est plus celle dont je rêve, celle que je rêve depuis tant de longs mois. Il n'est pas besoin de chercher si c'est une bonne ou une mauvaise chose, la différence est suffisante pour que j'en sois conscient : Si je suis amoureux d'une fille, ce n'est pas de celle que j'ai croisée récemment. Celle là n'est plus ma Julie.