Métaphore

Il fait froid dehors

humeurs

Ruminations et maugréements.

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Sourire envolé

un grand sourire, en petit

Je me rendais compte ce matin qu'une des victimes de toute cette histoire, c'est mon sourire. J'avais l'habitude d'être un garçon souriant dans la vie de tous les jours, c'était l'expression par défaut de mon visage, disons. Aujourd'hui, l'expression par défaut, elle est plutôt vide et si encore certains muscles refusent la plupart du temps de rester au repos, ce ne sont pas ceux qui relèvent le coin des lèvres, mais ceux qui plissent le front.

Heureusement, je suis toujours capable de sourire, voire de rire, lorsque que je suis avec des personnes pour lesquelles j'ai de la sympathie. C'est juste ça : je ne suis, par défaut, plus souriant.

Mon sourire est mort d'avoir vu disparaître le sien.

déjà vu

Pour l'avoir déjà vécu à maintes reprises, j'en aurais pu tirer leçon : il n'est rien de tel que l'affirmation péremptoire d'un mieux pour offrir un socle à une bonne petite rechute de derrière les fagots. J'en suis là depuis hier matin, quand une petite contrariété a été une goutte de trop et que j'ai une fois de plus lâché nerveusement. Je l'ai dit, je l'ai répété : un jour, j'irai mieux. Mais bordel de merde, c'est quand ?

tergiversations

Une partie du temps, j'ai envie d'avancer. J'ai envie d'aller voir si le sourire de telle demoiselle que je croise a vraiment les vertus apaisantes que je lui soupçonne. L'autre partie, je me dis À quoi bon ? Bien sûr, ça fait des années que je sais que le monde est plein d'autres filles, et que je les aime toutes. C'est juste qu'il n'y en a qu'une qui a su me plaire de plus en plus pendant des années.

06 mai : juste un cauchemar

Cette nuit, je me suis réveillé alors que j'étais en train de cauchemarder. Évidemment, c'est flou comme tout rêve une fois que l'on s'est réveillé, mais le fond est resté très net : J'étais en train de passer du temps avec Julie, nous étions séparés mais ça se passait bien. Jusqu'au moment ou un gars rentre et vient directement l'embrasser, ce qui me faisait comprendre qu'elle avait omis de m'annoncer un détail et provoquait mon implosion.

Amputé

Trois mois déjà qu'elle m'a quitté. Un que nous ne nous sommes plus vus. La conversation qui a entériné la cessation de tout contact mise à part, à peu près autant de temps que nous ne nous sommes pas parlés, de quelque manière que ce soit.

fin de dimanche pluvieux

Quand j'étais gamin, il n'y avait rien de mieux pour me donner le blues : une fin de dimanche après midi avec un ciel qui a l'air de sortir d'un film. La pluie tombe à verse verticalement et mon moral est retourné trente ans en arrière.

Fin ? Sans doute.

D'après ce qui était prévu, ce week-end était notre dernière possibilité de passer du temps à deux avant de partir chacun de son côté. Comme je n'ai pas eu de nouvelles depuis qu'elle a eu quelque chose à me demander il y a dix jours, plutôt que de se faire ensemble une dernière balade, une dernière expo, un dernier ciné, je passe mon week-end seul. Les médicaments ne sont pas suffisants pour aller bien, mais ils m'empêchent tout de même de m'effondrer complètement.

J'aime plus conduire.

Normalement, conduire, c'est quelque chose que j'aime plutôt pas mal. Mais en ce moment non. D'abord, bien que je dorme la plupart du temps comme une masse (merci la pharmacopée) mes nuits ne sont guère reposantes : je me réveille fatigué. Ensuite parce que pour conduire, actuellement, j'ai un peu le choix : je prends mes petites pilules et j'augmente la probabilité de partir dans le décor, ou je ne les prends pas et j'augmente la probabilité du retour des angoisses.

Et puis enfin parce que conduire, c'est une des seules tâches qui excluent toute autre : quand je regarde la télé, je bouquine, quand je surfe, je joue de la guitare.

Quand je conduis, je pense.

cœur à nu

les larmes ne veulent pas s'arrêter aujourd'hui.

je suis malheureux.

je me bats avec moi depuis longtemps écrire simplement ça : je suis malheureux.

les médecins savent

Il y a quelques jours, je me sentais mieux. Du coup, je me suis dit qu'il était intéressant de cesser de prendre ces cachets qui m'avaient été prescrits (oui, j'aime pas ingérer des concentrés de produits chimiques.) Il ne m'est pas venu à l'idée, bêtement, que si j'allais mieux, c'était en partie grâce à ces saloperies.

Ça a été magnifique : je me suis remis à partir en vrille comme si rien n'avait avancé.

C'est peu de dire que je commence à être fatigué. Je suis content d'être retourné au boulot, ça me permet de me changer les idées, de me concentrer sur quelque chose, et à vrai dire d'être un peu surpris : si on m'avait dit il y a quelques années que c'est au boulot que je trouverais un jour le plus de stabilité, j'aurais bien ri. Sauf que bon, c'est pas drôle.

Tout ça est un peu décousu, mais dans ma tête, ça l'est tout autant. Si j'en ai le courage, je vous dirai à quel point je me sens vieux.

C'est par périodes

Ça faisait presque dix jours que les larmes avaient disparu...

regretter ses moqueries

Quand j'étais môme, je me moquais des filles qui avaient les yeux humides en regardant les films sentimentaux. J'aurais pas du.

séduisant

Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je suis en ce moment plutôt mal dans ma tête, qui suit ces pages l'aura compris. Ça ne date pas d'hier d'ailleurs, car il y a eu des signes avant-coureurs à la situation actuelle. Hors, depuis quelque temps, et la rupture, tout en me dévastant la tête, n'a rien entamé à ce niveau là, voilà que je me sens bien dans mes pompes.

Mauvaise période pour les décisions

Bon, je l'ai dit, je n'arrête pas de le dire depuis quelque temps, je ne suis pas dans une de mes meilleures périodes : On a donné un coup de pied dans la vase au fond de ma tête et je n'ai plus aucune visibilité. Du coup, ce n'est vraiment pas la bonne période pour prendre des décisions.

bonnes nouvelles

Il y a quand même deux bonnes nouvelles : je préfère la musique au modélisme, en ce moment, c'est mieux. Et puis toutes ces histoires sont bonnes pour ma ligne.

jour, nuit, jour, nuit

Ça va, ça va pas, ça va, ça va pas... Je continue à alterner les périodes où je me sens détendu et les périodes où mes nerfs me lâchent complètement[1]. Le passage du bien au pas bien peut se faire en quelques dizaines de minutes ; Dans l'autre sens, ça peut se faire brutalement : une image, un souvenir qui revient, une idée qui en amène un autre et je n'ai plus qu'à trouver un trou pour me cacher.

Sortir pour n'être pas seul et ne pas tourner en rond n'est pas même une solution : tout à l'heure, quelque part entre Éluard et Allais, un présentoir m'a lancé une phrase qui a tapé en plein milieu de la cible, et les clients de la librairie se sont demandé ce qui arrivait à ce taré en train de pleurer entre deux étagères.

Je suis épuisé.

Notes

[1] Je devrais sans doute me mettre à écouter de la musique contemporaine.

glissade

à trois heures, j'ai fini par m'endormir, d'une certaine façon apaisé. ce matin, ce sont de nouveau les larmes qui m'ont réveillé, c'est pas gagné.

café bouillu...

Un café raté et j'éclate en larmes... Il va falloir prendre des mesures.

auto-plop

Qui est le connard qui a inventé le piano, les ordinateurs, les sites de partitions, la chanson des vieux amants et qui a mis tout ça côte-à-côte dans le séjour ?

arrête

Bon, ma tentative lamentable de poisson d'avril n'a pas déchaîné les foules, je n'étais pas crédible ?

Non, il n'y a pas de mieux. Ma tête est toujours aussi bordélique et tout ça remue énormément la vase déposée au fond au cours des années. Je disais l'autre jour que plus que la rupture, c'est le vide qui m'était insupportable. Il semblerait que plus encore que le vide, je doive gérer des noirceurs profondément enracinées, et de celles là, je ne suis pas prêt de m'extirper.

Dans le passé, j'ai déjà mis plusieurs années à me sortir de situations similaires. Aujourd'hui la peur que ça se reproduise me fait essayer d'avancer très vite, et c'est sans doute trop vite : les nerfs sont tendus à la limite de la rupture.

La limite s'est rappelée à moi hier.

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