Métaphore

Il fait froid dehors

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Partir

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Voilà, je suis parti au Japon. Ce n'est pas la première fois que je pars vers une destination où je suis déjà allé, mais ayant passé moins de trois jours à Tokyo lors de ma précédente visite, j'étais resté frustré. Quand je voyage, j'aime découvrir, je ne fais pas ça pour cocher des cases dans ma liste des pays visités.

Encore une fois, pas de compte-rendu, ça ne correspond plus à ma manière de voyager, mais quelques photos[1] et quelques impressions sont à venir.

Note

[1] Quelques, parce que je peux à peu près tout jeter, je crois. Je ne suis décidément pas photographe.

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Manga

Japanese traditional style house / 好文亭(こうぶんてい)

Je voudrais remercier publiquement Arte de sa rétrospective Miyazaki. Si une autre chaîne avait fait ça, je n’aurais même pas regardé, mais faisant confiance à leur vision culturelle, je me suis décidé à essayer. Et je suis resté sur le cul.

les manuscrits de l'artiste : notes du japon

Lors d'une conversation avec une fée de mes amies, je me suis vu demander mon mode de fonctionnement quant à l'écriture de mes comptes-rendus de vacances. N'ayant pas pour le moment d'autre idée pour repousser cette écriture proprement dite, je vous fais profiter de ma réponse.

Quand je pars en vacances, j'emporte un carnet. Il n'a pas besoin d'être grand : préférant largement, lorsque je suis à l'autre bout de la planète, vivre des expériences plutôt que passer des heures à les consigner, mes notes sont synthétiques à l'extrême, de l'ordre de moins d'une dizaine de lignes de mots mis bout à bout pour chaque jour.

Une fois rentré, et dès que j'en trouve le temps, je tape ces quelques notes et je classe mes photos par jour. Puis, pour chaque jour, je relis les notes du jour, celles des jours suivants pour voir s'il n'y a rien à amener, j'essaie de me souvenir à quoi tout correspond, je regarde les photos pour m'imprégner de l'ambiance et éventuellement ajouter des choses qui ne sont pas dans les notes et puis je me lance. Parfois, sur certains points, histoire de ne pas raconter de conneries, je vais faire un tour sur Wikipedia (Wikipedia sait tout, Wikipedia voit tout) pour mettre à plat ce que j'ai emmagasiné de manière trop floue pour l'expliquer clairement (l'explication sur les alphabets japonais par exemple.)

Ça peut me prendre des heures : j'écris lentement, j'ai une faible capacité de concentration et j'ai d'autres trucs à faire. De plus, lorsque c'est terminé, il faut encore que je trie les photos du jour (il peut en avoir plusieurs dizaines) pour choisir celles qui ont un minimum d'intérêt, puis mettre en page le texte avec les images, ouf, c'est fini !

Je ne sais pas si c'est parce que je deviens de plus en plus verbeux, mais c'est de plus en plus lent : il y a deux ans, ça m'avait pris autant de jours à écrire que j'avais eu de jours de vacances, l'année dernière, j'avais un peu dépassé, ce coup-ci, je suis rentré depuis quinze jours et je n'ai raconté que deux jours et demi (le demi arrive, patience.)

Bon, tout ça pour dire que ça va prendre du temps, alors voilà mes notes pour patienter. Et puis histoire de ne plus vous faire croûler sous le volume, je vais peut-être commencer à raconter mes journées en plusieurs morceaux. Non, ne me remerciez pas, c'est plaisir.

Jeudi deux novembre : 鎌倉市

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

Poste de police avec peluche en vitrine.

Aujourd'hui, c'est petit déjeuner de rattrapage : avec tout le poisson de la veille, on se rattrape aujourd'hui sur le chocolat, le café et le pain. Voire sur les frites. Si, si. Depuis qu'on m'a collé des frites sous le nez au petit déjeuner, je me suis rendu compte que quand on est fan des petits déjeuners à l'anglaise, manger quelques frites avant le café n'était pas plus étrange que de manger du bacon ou des saucisses.

Le programme indiquait pour ce jeudi Journée libre. Nous avons décidé avec Caterina de partir plutôt vers la campagne, histoire de respirer un peu. Nous allons dans le coin de 鎌倉市 (Kamakura), où le nombre de temples à visiter sur quelques kilomètres est assez impressionnant.

Un jardin zen de Kamakura.

Après avoir affronté les transports en commun une fois de plus - et je vous assure une fois de plus que quand on ne réussit même pas à lire les panneaux, c'est très loin d'être évident (et puis ça fait peur) - nous voilà dans le petit train en direction de la côte, petit train qui nous dépose une petite heure plus tard à la gare de Kamakura, au pied du premier temple.

bonjour la facture EDF, encore.

Ça fait un drôle d'effet, après deux jours de folie citadine, de se retrouver à la campagne, et ma foi, ça n'est pas mal non plus. J'apprécie coup particulièrement le calme des temples que nous visitons. Le premier est un peu dénivelé pour nous, nous essayons de prendre des photos sans touristes dans le deuxième, mais après une vingtaine de minutes de marche, j'aurais pu rester deux heures devant le jardin zen qui agrémente le troisième.

Que de lumières !

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

bonjour la facture EDF.

Il y a tout de même un problème avec les repas japonais : bien sûr, c'est super pratique, puisqu'on vous met sur la table l'intégralité de votre repas en une seule fois, entrée et dessert compris, vous n'êtes pas surpris après vous être goinfré de l'entrée de voir arrivé un plat que vous aimez encore plus mais pour lequel vous n'avez plus de place (ça, c'est le problème vu de manière optimiste.)

Sauf qu'entrée et dessert compris, c'est faux, puisqu'il n'y a pas de dessert. Pour un palais européen, ça laisse toujours au repas une impression de pas fini. Se débarrasser de cette impression est facile : il suffit d'aller manger une sucrerie quelconque. Nous nous mettons donc en quête du McDo le plus proche, au moins, là bas on connaît leur glaces. Coup de chance, nous croisons deux demoiselles avec un McFlurry entre les mains : excusez moi, vous pouvez nous dire où il y a un McDo ? Mais elle n'ont pas l'air d'avoir remarqué que c'est là qu'elles ont acheté ce qu'elles sont en train de manger, et serviables comme des nippones, elles viennent avec nous pour nous guider vers une rue où il y a ce que nous cherchons. Sauf que nous savons très bien qu'il y en a un au bout de cette rue, mais c'est loin, et si vraiment elles venaient de celui là, leur glace aurait fondu.

明治神宮 et 原宿

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

photo: porte du parc

Tokyo n'est pas qu'une enfilade d'immeubles à l'infini, qu'on se le dise (bon d'accord, c'est quand même bien imité.) Pour preuve, en sortant du petit déjeuner, nous allons au parc : le parc Yoyogi, au sein duquel se trouve le temple Meiji Jingu (明治神宮), en grand effervescence : aujourd'hui, on fête l'empereur Meiji, c'est un petit peu fête nationale, en quelque sorte.

Le temps donc de trouver une consigne afin d'y ranger pour la journée notre vaisselle nouvellement acquise (c'est que c'est lourd, ces petites choses, quel bonheur, un pays où on trouve encore des consignes !) puis de faire dans une cafétéria un deuxième petit-déjeuner moins copieux, mais avec plus de viennoiseries et de café et nous aurons donc l'occasion d'attendre que le défilé des moines soit passé, d'écouter force chants lents (c'est bouddhiste : on fait traîner chaque syllabe quatre ou douze minutes,) de voir passer maints gamins habillés de costumes traditionnels et d'assister à une séance de photo de mariage. Le photos de mariage ici, c'est un peu comme chez nous, sauf que les costumes ne sont pas les mêmes et que le photographe passe à peu près quarante-cinq minutes à placer chaque pli de la robe de la mariée avant d'officier. Autre différence : là où l'occidental en instance de mariage aimerait beaucoup avoir le parc pour lui tout seul, le japonais en costume coloré est flatté qu'on puisse s'intéresser à ce qui se passe et encourage tous les étrangers qui dégainent leur appareil photo à s'approcher pour pouvoir faire de meilleurs clichés.

Le jour du poisson

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

le matin, c'est difficile

Aujourd'hui, il était prévu que nous nous levions tôt, mais pas si tôt ! Nous avons rendez-vous à cinq heures dans le hall de l'hôtel pour aller voir le marché aux poissons, ce qui justifie bien que nous ayons mis le réveil à cinq heures moins le quart, alors ce n'était pas la peine qu'on fasse sonner notre téléphone à quatre heures trente !

Du coup, bien évidemment, nous étions dans le hall à cinq heures. Le temps d'attendre Chico et Roberta et nous voilà tous en route vers le métro, direction le marché aux poissons de Tsukiji, réputé pour être le plus gros marché aux poissons du japon, voire du monde, avec ses plus de deux milles tonnes de poisson qui y transitent quotidiennement.

photo: boutique

En effet, c'est assez énorme : nous naviguons de petites allées où s'entassent des bacs remplis de poissons, crustacés et mollusques morts ou vivants et des grands halls où sont alignées des centaines de carcasses de thon. Le spectacle est un peu difficile par moment lorsqu'on n'a pas encore pris son petit-déjeuner, mais toujours fascinant.

Flânons.

Note : j'ai récupéré la plupart des photos de Julie. Vous pouvez donc considérer que les plus jolies ne sont pas de moi. (Mais de toutes façons, vous n'êtes pas ici pour voir des photos du Japon, sinon vous seriez chez Karl depuis longtemps, nous sommes ridicules à côté de lui.)

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

Julie dans le métro

Ce matin, après un petit-déjeuner mixte (du café et des croissants, mais aussi du poisson ou du soja fermenté. On a le droit de choisir, ouf) nous attendons encore une fois Chico et Roberta avant de nous diriger vers la station de métro : ce matin, nous allons au musée.

Le métro, de par chez nous, c'est plutôt simple : on repère où on veut aller, on prévoit son trajet et ses changements, on achète son ticket et on y va. Ici, c'est presque pareil, sauf que pour simplifier, tout est écrit en japonais. Et le japonais, ce n'est pas facile à lire pour nous : ils utilisent principalement trois systèmes d'écriture : D'abord les kanji, qui sont en gros les caractères chinois et sont des des logogrammes : un caractère = un mot (en über simplifié.)

porte parapluie devant le musée

Ensuite viennent les Kana, les systèmes syllabiques, au nombre de deux : les hiragana et les katakana : un caractère = une syllabe. On pourra ajouter pour compléter leur système d'écriture les romaji, qui ne sont rien d'autre que les caractères latins, qui, bien que moins présents que les autres, sont à tous les coins de rue (tous les noms de marque s'écrivent en romaji, c'est plus pratique à l'international.)

Premier jour à Tokyo

arrivé à Toky Narita

J'aurai donc passé la nuit à bouquiner (Talk to the Snail, de Stephen Clarke, une explication emplie d'humour de la France et des Français pour les anglais, très fortement conseillé.) et à regarder les continents défiler par le hublot : la Russie est absolument énorme. De nos 10000m d'altitude, le dernier patelin que je vois passer est un patelin paumé en plein milieu de centaines de kilomètres carrés de rien, mais quand même au bord de la mer. J'ai trouvé depuis qu'il s'agissait de Пластун, un patelin de 5000 habitants dont la plus proche agglomération est Vladivostock, à quelques centaines de kilomètres. Et j'ai du mal à imaginer la vie dans un coin pareil.

Un fois l'avion posé, je choisis de feinter la visite médicale. Il y a en effet des panneaux partout indiquant que quand on est malade, et surtout quand on a mal au ventre, il faut s'y soumettre, or mon ventre est une torture, j'ai du mal à me tenir debout, mais je mets ça sur le compte du manque de sommeil qui a toujours des effets désastreux sur mon système digestif.

Nous rencontrons Olivier, notre guide, un français installé à Tokio, et nous sortons pour attendre le bus. Première surprise, on m'avais dit que les japonais fumaient beaucoup et partout, et je me rends tout de suite compte que beaucoup peut-être, mais pas partout : sur le trottoir de l'aéroport, il y a une espèce de bac à fumeurs : Ça ressemble à un bac à chiens, mais avec des cendriers. L'équivalent d'une salle fumeur, mais à l'air libre, histoire de ne pas emmerder les autres piétons. Ici, on ne se promène pas la clope à la main, si on veut fumer, on s'arrête au coin fumeur.

Après un long trajet en bus (mais bordel, cet aéroport est à combien de centaines de kilomètres de la ville ?) nous arrivons dans le quartier d'Ikebukuro, à Tokio. Mon premier choc, c'est de ne pas savoir où est le niveau du sol. Oh, ça n'est pas comme ça dans toute la ville, mais par là où nous arrivons, l'enchevètrement de bâtiments et de niveau routiers les uns au dessus des autres m'empechent de me repèrer verticalement, je vois bien parfois un bout de canal ou de rivère, d'eau en tous cas, mais je ne sais même pas si je peux m'y fier. Même l'arrivée à l'hotel ne réponds guère à ma question : la porte principale est en dessous du niveau de la rue, et l'arrière débouche dans un centre commercial qui est souterrain ou en hauteur suivant la porte par laquelle on le quitte.

En route vers l'est.

bon, je cours, je cours, je prépare mes bagages, je fais des courses et j'oublie de vous prévenir : je m'en vais.

Dans quelques heures, je prends l'avion pour quelques onze heures de vol vers l'est, je serai du coup absent de vos ecrans pour une quinzaine de jours (oui, ce sont mes grandes vacances de l'année.) Vu ma fréquence de mise à jour ces derniers temps, je pense même que j'aurais pu me passer de cet avertissement, vous n'auriez pas vu la différence.

Bon,je ne vais pas la faire trop longue : je suis en train de taper sur mon téléphone, c'est lent, et je dois finir mon sac. En attendant mon retour et sans doute un plus ou moins compte-rendu, les commentaires restent ouverts, je suis joueur, je nettoierai plus tard (de toutes façon, c'est négligeable par rapport aux dix à vingt spams que je reçois chaque heure dans ma boite à mail, ça va être beau, tiens, au bout de quinze jours...)

Allez, voyage. Youpi !

En route pour Tokio

Cette année, on change de méthode : j'écris mes petites aventures à la date du jour et j'antidaterai le tout une fois que ça sera terminé, vos agrégateurs seront contents...

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