Métaphore

Il fait froid dehors

Archives octobre 2008

Mais alors ?

On s'absente à peine huit mois du site de réservation de la SNCF et ils en profitent pour tout refaire ? (Comme si je n'avais pas pu rencontrer une fille à Bruxelles aussi ...)

déchéance, la suite

En réfléchissant à la galette de poivrons que je mangeais hier soir, je me suis rendu compte que je n'avais plus mangé de hamburgers depuis la venue des Normands, en août.

Ah si : il y a quinze jours, je m'en suis préparés moi-même : en remplaçant le steak par une galette de soja et les sauces par une petite sauce au yaourt bricolée vite fait.

Mais c'est qui, ce mec, dans ma glace ?

l'enchianteresse

On pourrait si tu le veux
Faire un bout de chemin,
Si ça marche bien, tant mieux,
Et tant pis pour demain
Si ça ne mène à rien.

La rencontre est belle, la rencontre est effrayante. Elle me comprend comme j'avais cessé d'espérer qu'on me comprenne. Elle lit dans mes mots ce que j'y ai écrit. Elle pose sur moi le regard dont je rêvais. Elle est ce que j'ai cru que d'autres allaient devenir.

Miss E.

Et pourtant il y a la peur de ne pouvoir lui donner ce qu'elle mérite.

J'ai senti son intelligence quand j'ai rencontré ses premiers mots. j'ai compris qu'elle n'en faisait pas une barrière pour se protéger des sentiments, de la douleur ou du plaisir, qu'elle vit entièrement.

(Je ne m'engage pas, je ne me dégage pas. Tu as raison : si même ça n'était qu'une transition, ça serait déjà bien. Mais c'est déjà bien, tu le sais.)

Elle est grande brûlée, et j'aime ses cicatrices.

Et pourtant il y a la colère de ne pas réussir à promettre.

(Rattrapé par l'autre côté de moi, je ne pourrai peut-être plus te dire ça demain, mais puisqu'aujourd'hui mes peurs hibernent ...)

Il y a ses courbes qui me ravissent, il y a ma fatigue qui sourit.

Elle est envie.

The North Wind Blew South

J'avais comme beaucoup été frappé par les photos de Keith Loutit. Voilà que je découvre qu'il fait aussi des vidéos, et je suis bouche bée. (via)

Who you gonna call ?

J'ai fait une rencontre, une belle. Mais je sens que certains fantômes vont m'emmerder bien plus longtemps que je ne le voudrais, et la volonté n'y changera rien.

Vicky Cristina Barcelona

Depuis un paquet d'années, j'allais voir le Woody Allen annuel avec mon ex. Cette année, je n'avais pas prévu de me déplacer en salle (mon dernier film, c'était Into The Wild, que j'avais vu avec ... Ah ben oui) mais une autre demoiselle m'a invité.

Bon, c'est Woody Allen, donc c'est bien. Juste deux choses : La petite Scarlett, si charmante dans le temps, continue sa lente transformation en pétasse et c'est bien triste. L'autre, comment dire ? Et ben les mecs, c'est vraiment pas mon truc, mais le Javier, là dedans, il ne faudrait pas qu'il me drague trop longtemps !

Appelez moi Jon Arbuckle

Jon Arbuckle

le secret de ma nouvelle forme

Mon secret, le voici : Je m'enfile un kiwi tous les matins[1].

Je me tape un kiwi

Notes

[1] Authentique.

Déception

Ça faisait quinze siècles que je n'en avais plus acheté : On ne peut plus ploper les capsules de surprises Kinder ? Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

the sound of silence

Qui me connaît l'aura compris : le relatif silence qui s'est emparé des lieux est le signe indéniable que je vais bien, mieux.

Relatif puisque j'écris encore un mot tous les quelques jours, mais par rapport à la fréquence de ces derniers mois, c'est absolument ridicule. Et c'est tant mieux, pour moi. J'ai encore des tempêtes dans la tête, mais elles sont différentes : Est-ce que je ne vais pas trop bien ?

J'ai envie d'apprécier le beau temps qui s'offre à moi. J'ai envie qu'il ne soit pas gâché par ma méfiance.

J'ai envie qu'il soit vrai et que je puisse le hurler.

Du XL au M

Pendant ce temps, notre héros s'étonne qu'en octobre, en Belgique, alors que le jour n'est pas encore levé et qu'il est en t-shirt, il ait aussi chaud. C'était l'automne, un automne où il faisait beau. Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique. Et aussi à Bruxelles, des fois. (Lâ, lâlâââ...)

En classant des documents pour passer d'une machine à l'autre, je suis retombé entre autres sur des photos des vacances en Nouvelle-Zélande, il y a moins d'un an. J'étais gras. La première pensée qui m'est venue à l'esprit en les voyant est qu'eussé-je été une fille qui sortait avec ce gars-là, je l'aurais quitté, il ne faisait pas envie.

Ce matin, je me battais avec ma garde-robe pour trouver un t-shirt : On dirait qu'il n'y a là dedans que du XL. C'est confortable, mais j'ai l'air de porter un sac. Je ne portais que ces sacs là jusqu'à il y a trois mois, c'est fou quand même la différence que peuvent engendrer quelques exercices idiots. Parce qu'évidemment; je me sens totalement idiot en faisant de l'exercice, moi qui ai toujours été allergique au sport (mais ce n'est pas du sport, je pourrais le faire devant la télé (si je regardais la télé.)

Moi j'aime bien

Pour l'enchianteresse, et pour le plaisir de savourer l'envie.

les Elles

J'ai autre chose à faire que d'écrire ici en ce moment (et c'est bien.) Je ne vous manque pas trop, j'espère ?

la gestion raisonnée du plaisir

J'ai une histoire à vous raconter. Je l'avais dans ma besace depuis un bout de temps, mais une enchianteresse m'a donné la pichenette qui me manquait pour commencer à en faire des mots. Attention, c'est une histoire vraie.

Prenons un garçon que nous appellerons Eusèbe, faute de mieux. Eusèbe est né dans une famille modeste, mais dure à la tâche. Ses parents lui ont enseigné les vraies valeurs et lui ont fait comprendre que le bonheur de sa vie future ne tenait qu'à lui. Eusèbe a bien compris et est devenu un élève modèle. Il ne jouait guère au ballon avec les copains, mais il était toujours dans les premiers de sa classe. À l'adolescence, il n'a guère perdu de temps à tourner autour des filles : il était un des meilleurs de sa classe. Arrivé au lycée, plutôt que d'aller fumer des pétards et se bourrer la gueule avec ses copains, il travaillait chez lui. Parce qu'il n'était pas un de ces élèves brillants sans le faire exprès : c'était un sacerdoce de chaque instant que de se maintenir parmi les meilleurs, il n'avait pas de temps à perdre en futilités, il s'occupait à se préparer une belle vie.

Parce qu'il avait décidé depuis longtemps de ce qu'il allait devenir : Comme dans les plus beaux rêves de ses parents, il serait médecin. Ça a représenté beaucoup de travail, beaucoup de sacrifices sociaux, de sacrifices financiers aussi, la moitié de sa scolarité a été axée vers ce but : devenir médecin. S'assurer une vie hors du besoin, une position enviable, qui en plus allait lui permettre de rattraper son retard abyssal en filles.

Le jour où il a eu tous ses diplômes, ça a été une fête dans la famille. Lui même avait du mal à imaginer ce qui l'attendait, il n'avait jamais rien fait d'autre jusque là que de bûcher dans l'attente de ce moment là, la délivrance allait enfin arriver, la vie allait enfin pouvoir commencer. Bon, il restait encore le service militaire (oui, ça date, mon histoire) mais même ça, c'était déjà presque une détente.

Eusèbe est mort d'un accident de la circulation pendant son service militaire.

Didas

Didas !

Dernière paire. Pas cher !

J'aurais quand même dû vérifier que c'était deux pointures identiques.

dix-sept minutes de forfait

La dame des questions avait raison, il ne faut pas laisser le mythe s'installer. Et puis l'avantage, c'est que ça brise les scénarios irréalistes.

Le passé, c'est bon pour les cartons au grenier.

Ou la poubelle.

(Terminer des années de magie sur la promesse que si jamais peut-être éventuellement sauf si j'ai autre-chose je peux regarder si un jour je peux te caser une petite place dans mon agenda pour qu'on se croise, ça me ...)

Unshared hapiness

la route

Unshared hapiness is not hapiness
Boris Pasternak, in Doctor Zhivago
(passage souligné par Chris McCandless dans le dernier livre qu'il aie lu.)

Mais qu'il est bête...

C'était une bonne idée de venir au boulot en t-shirt. Le retour sous la pluie va être fun. :)

les petites routes qui tournent....

Je suis passé cet été voir des amies, et c'était bien : discussions et farniente sur la terrasse avec ma guitare. Elles m'ont bien fait comprendre que j'étais le bienvenu et que je pouvais rester autant que je le voulais, mais je ne pouvais pas, je sentais qu'il fallait que je prenne la route, il fallait que j'aille me prendre des paysages dans la gueule, j'en avais besoin.

Oh, ça tourne.

J'ai au moins découvert ça ces six dernières années : le plaisir d'un certain nomadisme. Je croyais auparavant que les vacances avaient plutôt tendance à me faire chier, c'était faux ; Simplement, je m'ennuyais à rester au même endroit. Que ce soit sur les routes de France ou du bout du monde, j'ai découvert que j'adorais rouler, découvrir de nouvelles routes et de nouveaux paysages.

Bien entendu, au début, j'ai surtout apprécié ces routes parce qu'à mes côtés était assise celle que j'aimais, et pendant longtemps (et heureusement) il ne m'a guère été possible d'apprécier la route séparément de sa présence. La première fois, ça a été mon tour de France, mais j'étais encore un rien trop dégagé de la tête pour réellement en profiter, je l'ai fait parce qu'il fallait que je le fasse. Cet été, je l'ai fait parce que j'en avais envie, parce que même j'en avais besoin.