Métaphore

Parce que j'ai été obligé de faire un énorme travail sur moi-même ces six derniers mois, aussi par la grâce de quelques amis qui ont su me soutenir, par quelques lectures prodigieusement éclairantes tombées au bon moment dans ma besace, par la dame des questions qui sait pointer les endroits où je refuse de regarder, il y a un très grand mieux dans mon état général. Je me sens plus en accord avec moi que je ne l'ai jamais été, je sais qui je suis et comment je fonctionne plus que je ne l'ai jamais su.

Mais certaines nuits, comme celle-ci, j'ai encore des tempêtes abominables dans le crâne.

Je suis joyeusement fatigué après avoir reçu toute une semaine une famille qui m'est fort sympathique (même si le patriarche est un chieur) et c'était bien. Des balades à gauche, des balades à droite, des trucs à la cool et des trucs de touristes, des troquets sympas, d'autres avec de jolis verres, des vieilles pierres et du béton récent, un cheval qui s'appelle Bertje, une promenade en bateau, un Atomium sur les traces de Spirou, des sièges réhausseurs (que je vais laisser dans la voiture, il parait que c'est top pour draguer), un appart qui contient cinq personnes plus facilement que je ne l'aurais cru, un Espace Jacques Brel fermé, un Manneken Piss, une Janneke Piss, un Zinneke Piss, une place Flagey, une place Jourdan, une place De Brouckère, une place Sainte Catherine, une Grand-Place surtout.

Aussi des frites, des sandwiches boulette, du spam, des frites, des croquettes, des moules, des frites, des fricadelles, des boulettes-tomate, et quelques bières tout de même.

Hier soir, depuis une terrasse, avec les normands

Pendant une petite semaine, je vais avoir du monde à la maison et peu le temps de vous rédiger de ces pavés logorrhéeux que vous adorez. Je vais donc en profiter pour vous balancer quelques photos de vacances. Attention, c'est ce qu'elles sont, il n'est pas question d'y trouver un quelconque intérêt, hors pour les paysages qu'elles tentent d'immortaliser (je rappelle à ceux qui ont parfois apprécié certaines des photos de voyage qu'on a vues ici qu'à la séparation, ce n'est pas moi qui ai eut la garde de l'œil qui savait cadrer.)

Je ne suis pas un très grand fan de Bowie ; Je reconnais son importance, mais c'est un peu en dehors de mes centres d'intérêt (à part Space Oddity, que je vénère.)

N'empêche que des fois, j'entre dans un bar, Life on Mars passe à fond dans les enceintes, et je me retrouve avec une chair de poule des familles.

Je viens de faire vingt pompes. Enfin, je veux dire, tout à l'heure, d'affilée. C'est ce "d'affilée" qui est important. En réalité, j'en ai fait un rien plus aujourd'hui, j'en ai fait un peu près de quatre-vingt.

Et c'est assez incroyable.

Non parce qu'il y a encore un mois, j'étais absolument incapable de ça : en forçant énormément, j'étais à peu près capable d'en faire ... deux.

Je vous la fais courte, parce qu'encore une fois je tape sur mon téléphone, bercé par les grillons, sous une tente plantée à plus de mille mètres d'altitude, mais pour fêter les cinq ans de Dotclear, je vais répondre vite fait aux appels de Pep & Kozlika :

Ma killer feature de Dotclear ? les 732 fois où j'ai voulu bidouiller quelque chose et que je me suis rendu compte qu'il y avait déjà tout ce qu'il faut dans le code de base. Et puis aussi ce beau code conforme qui me permet de taper sur mon téléphone, bercé par les grillons, sous une tente plantée à plus de mille mètres d'altitude.

Ma success story Dotclear ? Ben les copains, tiens !

Le Gers, c'est joli : c'est plein de fleurs-Julie.

Sur le départ pour quelques jours sur la route et voir des gens. Sans doute pas de comptes rendus cette fois-ci, c'est fatiguant. Mais du coup, ne vous inquiétez pas de ne pas me voir. J'aurai sans doute une connexion Internet ici ou là, ceci dit, donc qui sait ?

Alleï, je vous fais une baise !

Nous avons eu un très bel été.

Hier.

J'ai démarré ma journée en recevant une carte portant la formule consacrée : Joyeux anniversaire. Que tous tes vœux se réalisent.

Dès le départ, mes vœux actuels étant ce qu'ils sont, c'est mort. Quant à être joyeux, c'est tout aussi mal engagé. C'est même plutôt un de mes anniversaires les plus pourris depuis bien longtemps. J'allais dire que je ne me suis jamais senti aussi vieux, mais ça aurait été de la pure logique, puisqu'évidemment je n'ai jamais été aussi vieux. Je dirais plutôt que jamais mon âge ne m'a semblé aussi lourd.

Ce n'est pas vraiment que je ne l'aime pas, j'ai toujours l'impression d'être un meilleur être humain maintenant que je ne l'étais à la même date à n'importe quelle année précédente, mais je commence quand même à avoir simplement l'impression que je n'aurai pas assez de temps. J'arrive dans des âges qui me paraissent une bonne période pour refaire sa vie, on a encore le temps de s'amuser.