Taillé pour les études
Par Maha-ha viiiiie... - Lien permanent
J'étais l'autre jour en train de tailler une bavette avec Samantdi (ou était-ce un filet ? C'est égal, elle mangeait tout autre chose de toutes façons) qui me racontait qu'elle avait mordu dans ses études à belle dents parce qu'elle avait eu l'impression tout au long de celles-ci qu'elles étaient la clef vers une vie meilleure.
Ça m'a rappelé un détail que j'avais complètement oublié : on le sait, j'ai foiré mes études dans les grandes largeurs (mais grandes alors) et je me souviens qu'une des raisons pour lesquelles je n'ai jamais réussi à m'y intéresser, c'est que jamais je n'ai réussi à me convaincre que ma vie future en dépendait. Il m'arrivait assez régulièrement d'y réfléchir, de me dire Bon allez, fais un effort : tu n'es pas idiot et ta vie entière dépend de ta réussite à cet examen.
Ben non, ça me paraissait théoriquement logique, mais au plus profond, je ne me sentais pas concerné. Dans cette période un peu con de l'adolescence où l'on se met à s'intéresser à l'ésotérisme[1] j'imaginais même ça comme étant une prescience qu'un jour je serais acteur ou rock star, enfin un de ces machins où il est de bon ton d'avoir eu un passé de cancre.
Je ne suis pas encore là d'être célèbre, mais c'est marrant de réaliser des années après que finalement, cette impression dont je ne réussissais pas à me détacher que ma vie ne devrait rien à mes études était finalement vraie.
Notes
[1] Je n'ai pas été créé totalement mécréant, j'ai appris à l'être après avoir fouiné un peu de tous les côtés.
Commentaires
Uh uh. +1, comme disaient les blogueurs au vingtième siècle.
La semaine dernière, j'ai rencontré le gars qui a accepté un poste que j'avais refusé, dans un journal, il y a douze ans. Il est resté, il a même pris pas mal de galon. Ben quand j'ai regardé dans le rétro de ces douze ans écoulés, j'ai mieux aimé ma vie que la sienne. Alors si j'avais réussi mes études, houla la, quelle horreur...
J'aime bien quand tu parle de ta jeunesse parce que, étant encore dans la mienne et voyant ce que tu es devenu, je me dis que j'ai peut être un peu d'avenir finalement. Xave, rassureur de jeunes inquiets.
Tu vois Xave, les jeunes comme Simon te considèrent comme un vieux sage. Tu en as de la chance :)
Ah zut. J'avais lu
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